Martigny-Combe

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Martigny-Combe : descriptif

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Martigny-Combe

Martigny-Combe est une commune suisse du canton du Valais située dans le district de Martigny.

Géographie

Localisation

Plan-Cerisier.

La commune de Martigny-Combe s'étend au sud du coude du Rhône et par conséquent au sud de Martigny. La géographie de la commune s'entend dans une de ses appellations anciennes : la Combe de Martigny. Le terme « Combe » renvoie au celtique cumba : « combe, petit vallon étroit et court ». Ce terme a passé au latin et est resté vivant en français et en francoprovençal. Ainsi, le territoire de la commune s'étend en grande partie dans cette combe qui monte en pente assez raide de la plaine (Martigny) jusqu'au col de la Forclaz, entre la Croix des Prélayes et le Mont de l'Arpille. Il est parcouru par le torrent de Saint-Jean qui prend sa source dans le mont Bovine, près du col de la Forclaz et qui se jette dans la Dranse, entre Le Brocard et Martigny-Croix. Trois rivières la délimitent en partie : le Durnand au sud-est (limite avec la commune de Bovernier), la Dranse à l'est (limite avec la commune de Martigny) et le Trient à l'ouest (limite avec la commune de Salvan).

Martigny-Croix (ou La Croix) est aujourd'hui au carrefour des routes internationales vers la France (par le col de la Forclaz) et vers l'Italie (par le col du Grand-Saint-Bernard). Cette position en fait un lieu de passage fréquenté depuis l'Antiquité. Les voyageurs qui, de Martigny-Croix, se rendaient en direction de l'Italie, remontaient le cours de la Dranse ; ils traversaient le Brocard et passaient au pied du village du Borgeaud. Le chemin franchissait successivement les torrents de Saint-Jean, du Lavanchy, du Tiercelin, du Borgeaud et du Durnand. Aujourd'hui, une route internationale à voies rapides, la route principale 21, passe sur ou sous ces cours d'eau. Mais comme ils peuvent être impétueux, surtout à la fonte des neiges ou lors de fortes pluies, d'importants ouvrages de génie civil ont été érigés, surtout pour le Tiercelin et le Lavanchy, qui descendent des pentes raides du mont Bovine. En outre, depuis 1964, un long viaduc de 300 mètres (le plus long du Valais à ce moment-là) permet d'éviter le village du Brocard. Sa construction coïncide avec l'année de l'inauguration du tunnel du Grand-Saint-Bernard.

Évolution du territoire

Martigny-Combe est une commune politique indépendante depuis 1841. Auparavant, elle faisait partie du « Grand Martigny » (Martigny-Ville, Martigny-Bourg, La Bâtiaz, Charrat, La Combe, Trient). Par arrêté du de cette année-là, le Conseil d'État du canton du Valais érige la nouvelle commune sous le nom de « Commune de la Combe ». Il faudra attendre le pour qu'un nouvel arrêté entérine la dénomination « Martigny-Combe ». Jusqu'en 1845, le territoire de la commune comprend aussi La Bâtiaz et Trient. Le , La Bâtiaz est érigée en commune indépendante. Le , c'est au tour de Trient de se constituer en une nouvelle commune. La configuration géographique actuelle (soit l'étendue territoriale) de la commune de Martigny-Combe remonte donc, pour simplifier, à 1900.

Routes vers la Forclaz

Le voyageur qui montait vers le col de la Forclaz (1 527 1887 pour qu'une route rende le passage possible aux chars, aux diligences puis, dès 1920, aux voitures. Si cette première route serpentait dans le vallon, la nouvelle, terminée en 1957, monte en pente plus douce dans les vignobles puis dans les forêts du Mont de l'Arpille. C'est par le col de la Forclaz que le dernier préfet français du Valais, Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau, quitta le pays en plein hiver 1813. Des voyageurs prestigieux comme Horace Bénédict de Saussure (Voyages dans les Alpes, t. 2, Genève 1786, Rodolphe Töpffer (Voyages en zigzag) ou Théophile Gautier (1868) en parlent dans leur récit de voyage.

Transports

  • Routes
    • Autoroute A21 (Martigny-Croix) vers l'autoroute A9
    • Route principale 21 vers le tunnel du Grand-Saint-Bernard
    • H203 vers le Col de la Forclaz
    • VS 409 (H203) vers Martigny
  • Halte de Martigny-Croix du Chemins de fer Martigny–Orsières

Sites protégés

Le territoire de la commune de Martigny-Combe abrite un site naturel protégé, d'importance nationale (classé en 1991). Il s'agit d'un haut-marais situé sur le Mont de l'Arpille, à 1 900 sphaignes (mousses ressemblant à des éponges), le rossolis (une plante carnivore), la linaigrette engainante, la laiche des bourbiers, etc.

Toponymie

Il y a souvent confusion entre Martigny-Combe, Martigny-Croix, Martigny-Bourg et Martigny. En fait, Martigny-Croix est le chef-lieu de la commune de Martigny-Combe, et Martigny-Bourg un quartier de la commune de Martigny.

La commune de Martigny-Combe comprend plusieurs villages (Martigny-Croix, les Creusats, Le Brocard, Le Borgeaud, Les Rappes, Le Pied-du-Château, La Fontaine, Le Cergneux, Le Fays, Le Sommet-des-Vignes, Ravoire) et quelques hameaux (Plan-Cerisier, Le Perret, Le Chanton, etc.).

Histoire

Lorsque Jules César raconte la bataille d'Octodure (Martigny) dans la Guerre des Gaules (III/1-6), il peine à reconnaître que les troupes de son légat Galba furent mises en déroute par les autochtones, soit les Véragres, aidés des Sédunes. Durant l'hiver 57/56, ceux-ci avaient déferlé sur le camp romain installé près d'Octodure. Ils l'avaient fait depuis les "hauteurs" et les "montagnes environnantes". Même si l'emplacement de l'Octodure des Véragres est controversé, on peut penser qu'une partie des autochtones a pu s'élancer depuis les hauteurs de l'actuel village du Brocard ou des Rappes. L'historien Louis Blondel avait même émis l'hypothèse que le vicus des Véragres devait se situer sur la colline Saint-Jean, au-dessus du Brocard, une colline qui sera au Moyen Âge occupée par un château.

À l'époque romaine, le territoire de la commune abritait une petite nécropole romaine, située à l'extérieur du périmètre urbain de Forum Claudii Vallensium (Martigny). Elle renfermait des tombes à incinération, probablement vers le milieu du vigne au lieu-dit "Les Bans" (près du départ de l'actuelle route du col de la Forclaz). En plus des urnes, on sortit de terre de nombreux objets : pièces de monnaie, fibules, anneaux de cheville "valaisans", petits oiseaux en terre cuite, récipients divers, etc. Autant de trouvailles que l'on peut actuellement admirer au Musée de l'Hospice du Grand-Saint-Bernard.

Au Moyen Âge, le territoire de l'actuelle commune de Martigny-Combe faisait partie de la châtellenie de Martigny. Cette châtellenie appartenait au prince-évêque de Sion, qui y était représenté par un vidomne et un châtelain. Elle était convoitée par le comte de Savoie, qui l'obtiendra en 1384 (jusqu'en 1475). Dans un premier temps, le château de l'évêque se dressait au sommet de la colline (moraine) de Saint-Jean, au-dessus du Brocard, contrôlant ainsi les routes allant vers le Grand-Saint-Bernard et la Forclaz. À une date inconnue (saint Jean-Baptiste.

  1. In François Wiblé, Martigny-la-Romaine, Martigny, 2008, p. 43, 195-197, 215

Héraldique

Blasonnement :
« De gueules au lion d'argent (à la queue non fourchue) tenant un marteau d'or. »

Les armoiries de Martigny-Combe sont similaires à celles de la commune de Martigny. Elles se différencient par la queue du lion, qui est simple.

  1. a et b Pascal Thurre, Raymund Withner-Zeller, Louis Mühlemann et Alexandre Gisiger, Les Communes Valaisannes et leurs Armoiries, Chapelle-sur-Moudon, Ketty & Alexandre éditeurs, (ISBN ), p. 143.

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Martigny-Combe dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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