Yverdon-les-Bains
Localisation
Yverdon-les-Bains : descriptif
- Yverdon-les-Bains
Yverdon-les-Bains est une ville et une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Jura-Nord vaudois, dont elle est le chef-lieu.
Géographie
Localisation
Yverdon-les-Bains est située à l'ouest du plateau suisse à 60 Berne, à 30 Lausanne, à l'extrémité sud-ouest du lac de Neuchâtel.
Le territoire d'Yverdon-les-Bains s'étend sur 11,28 . Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 51,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 35,7 %, les surfaces boisées 8,4 % et les surfaces improductives 3,9 %.
Montagny-près-Yverdon | Lac de Neuchâtel | Lac de Neuchâtel Cheseaux-Noréaz |
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Treycovagnes | N | Cuarny Pomy | ||
O Yverdon-les-bains E | ||||
S | ||||
Épendes | Belmont-sur-Yverdon | Valeyres-sous-Ursins |
Transports
Du gyrobus » (première ville au monde à adopter cette technologie) pour la mise en place d'un réseau de transports en commun, avant d'opter pour un réseau de bus classiques.
- Réseau de bus urbain, TRAVYS
- Sur la Ligne ferroviaire du Pied-du-Jura (Lausanne-Yverdon-Neuchâtel-Bienne)
- Sur la ligne ferroviaire Yverdon-Fribourg
- Le Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix
- Autoroute A1, Sortie 25 (Yverdon-Sud)
- Autoroute A5, Sortie 2 (Yverdon-Ouest)
- Aérodrome d'Yverdon-les-Bains
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- Office fédéral de la statistique, « » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « », sur 24heures.ch/ (consulté le )
Toponymie
L'étymologie d’« Yverdon » (// Écoutez) est peu claire. En l'état actuel de la recherche, il semble impossible de déterminer de manière certaine si le nom a été formé avec le nom d'une personne ou avec le nom commun homonyme. En effet, ce toponyme, attesté sous la forme latinisée « Eburodunum » provient du celtique « eburo », c'est-à-dire « Eburos » (nom de personne celtique) ou du nom commun « ibar », if, suivi de l'élément « dūno- », fort, forteresse, oppidum. Parmi les plus anciennes mentions, on trouve vers l'an 300 « Eburoduno », vers 325, « castrum Ebredunense », en 971 « in pago Everdunense », en 1177 « in valle de Euerdun », en 1324, « Stephanus de Yverdun ». Par la suite, on trouve régulièrement « Yverdon » (en francoprovençal « Invèrdon »), mais sous l'Ancien Régime, l'administration bernoise utilise aussi la forme allemande « Ifferten ».
Lancée en 1977 par le syndic Pierre Duvoisin, l'évolution du nom en Yverdon-les-Bains n'a été validée par le canton que le 27 novembre 1981. Elle accompagne la rénovation des bains thermaux et rappelle que la ville est depuis longtemps un centre thermal de réputation. Cette appellation avait d'ailleurs déjà été utilisée au CFF et les PTT attendront l'an 2000 et de nombreuses relances de la commune avant de modifier le nom de la ville, notamment sur les panneaux de la gare, en raison des coûts engendrés.
La ville est surnommée la Capitale du Nord (vaudois).
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Histoire
Yverdon-les-Bains compte parmi les plus anciennes villes de Suisse. Elle possède un riche patrimoine témoignant d’un passé de plus de 6 000 ans.
Les origines de la ville remontent à l’âge du Néolithique et peuvent être situées aux alentours de 4000 avant notre ère. Au cours du Johann Heinrich Pestalozzi qui enseigne au château de 1805 à 1825. L’industrialisation et l’arrivée du chemin de fer en 1855 modifient le paysage urbain. La ville s’étend et connaît un accroissement continu de sa population. Deuxième ville du canton de Vaud, Yverdon-les-Bains compte de nos jours plus de 30 000 habitants.
Menhirs et stations lacustres
Les plus anciens témoignages du passé d’Yverdon-les-Bains se situent à proximité des rives du lac, entre la plage et le Centre Pro Natura de Champ-Pittet. Il s’agit de 45 statues-menhirs érigées dès l’âge du Néolithique, soit entre 4500 et 4000 avant notre ère. Mis au jour en 1878 à la suite de l’abaissement du niveau du lac consécutif à la première correction des eaux du Jura, les menhirs de la baie de Clendy n’ont cependant été redécouverts et identifiés comme tels qu’en 1975 et réimplantés en 1986. Placé sous protection de la Confédération suisse, le site est depuis lors classé monument historique.
Répartis en deux alignements rectilignes et en quatre groupes, ceux-ci forment un vaste espace structuré en forme de losange long de plus d’une centaine de mètres. L’endroit, qui dominait alors le lac, avait vraisemblablement un caractère religieux et pourrait avoir servi de lieu de rassemblement. Alors que les plus petits menhirs ne mesurent que quelques dizaines de centimètres, les plus grands atteignent une hauteur de 4,50 mètres et pèsent plus de cinq tonnes. D’origine glaciaire, ces blocs ont été taillés avant d’être implantés verticalement dans des fosses creusées à cette intention. Certains d’entre eux ont été façonnés de manière à représenter une silhouette humaine. Deux outils d’époque ayant pu être utilisés à cet effet ont été retrouvés sur place.
Plusieurs stations lacustres ont été découvertes à proximité. Les nombreux objets et vestiges d’habitat mis au jour attestent d’une présence humaine de plusieurs millénaires sur le littoral yverdonnois.
Eburodunum, cité gallo-romaine
Les vestiges de l’époque gallo-romaine se laissent découvrir à quelques centaines de mètres au sud du château. Depuis le Helvètes et Gallo-Romains se sont succédé sur ces terres situées entre le lac de Neuchâtel et les marais de la plaine de l'Orbe. Établie sur un cordon littoral entre ces deux milieux humides, l'agglomération portait alors le nom d’Eburodunum. Elle est dotée d’un rempart dès 80 av. J.-C. et connaît une activité commerciale florissante. La navigation joue un rôle important dans le développement de la cité antique située au carrefour d'importantes voies terrestres et fluviales ainsi que l’atteste la découverte de deux embarcations gallo-romaines à peu de distance du castrum. Elles sont aujourd’hui exposées au Musée d'Yverdon et région.
Les fouilles archéologiques ont par ailleurs permis de reconstituer le tracé du castrum, vaste camp fortifié construit dès 325 après J.-C. environ sous le règne de l'empereur Constantin. La porte de l’Est, quelques fragments de murailles et fondations de bâtiments témoignent de l'importance du site. D'une surface de plus de deux hectares, la forteresse comptait notamment deux portes monumentales, quinze tours, des thermes et différents édifices publics. Réemploi et destruction ont fait disparaître la majeure partie de ces vestiges. La cité était à l'époque la base d’une flotte militaire destinée notamment à la surveillance des cours d’eau. Deux embarcations gallo-romaines sont exposées au Musée d'Yverdon et région, qui possède également une riche collection d'objets d'époque burgonde.
Divers témoignages ont également été mis au jour aux Bains. La fréquentation de la source thermale sulfureuse remonte aux premiers siècles de notre ère. Elle était alors vraisemblablement un lieu de culte. Ses eaux pourraient avoir été canalisées afin d’alimenter les thermes publics de la cité situés à quelques centaines de mètres de distance.
Le château et la ville neuve de Pierre de Savoie
Le château d'Yverdon-les-Bains est l'œuvre du comte Pierre II de Savoie. Sa construction débute en 1259 sous la direction de Pierre Mainier de Chambéry et remplace une construction plus ancienne édifiée par Amédée III de Montfaucon aux environs de 1235. Elle s'inscrit dans le cadre de l'expansion savoyarde en Pays de Vaud. Son édification au nord de l'antique castrum gallo-romain s'accompagne de la création d'une ville neuve s'articulant autour de trois rues principales (les actuelles rues du Lac, du Milieu et du Four) et dont la structure est au cœur du développement urbain yverdonnois. Le château, désigné comme « carré savoyard », est un édifice régulier géométrique pourvu d'une grande tour de plan circulaire et de trois tours d'angle. Son rôle est non seulement de protéger la ville mais également de défendre le Pays de Vaud au nord duquel Yverdon-les-Bains occupe une position stratégique.
Le château a une fonction à la fois administrative, défensive et résidentielle. Une chapelle y est aménagée. Incendié par les troupes confédérées en 1476 durant les guerres de Bourgogne, l'édifice subit d'importants dommages. Après la conquête de la ville par les Bernois, le château est restauré, transformé et des appartements richement décorés y sont aménagés. Devenu propriété de la Ville à la suite de la révolution vaudoise de 1798, il accueille entre 1805 et 1825 l'institut d'enseignement du célèbre pédagogue Johann Heinrich Pestalozzi. Dévolu à l'enseignement jusqu’en 1974, le majestueux édifice accueille de nos jours notamment le Musée d'Yverdon et région ainsi que le Théâtre de l'Echandole.
L’architecture civile et militaire bernoise ( | ]
La vieille ville ne conserve que peu de témoignages de l’architecture des et siècles, notamment en raison des transformations réalisées au cours des siècles suivants. L’une des plus anciennes habitations de la cité est visible au numéro 10 de la rue du Collège. Elle a été aménagée aux alentours de 1557 pour le bailli Jakob Wyss, représentant du gouvernement bernois à Yverdon-les-Bains. Derrière sa façade d’époque, les pièces d’habitation conservent un riche décor peint. Une toile peinte datée de 1559 comportant les armoiries du bailli et de son épouse ornait l’une des chambres. Elle est conservée au Musée d’Yverdon et région. La maison Bernardin située à l’angle des rues du Milieu et du Pré date également de la seconde moitié du XVIe siècle ainsi qu’en témoignent ses fenêtres de style gothique tardif.
En 1609, les autorités bernoises décident de reconstruire la porte de Gleyre qui s’était effondrée. Les travaux sont confiés à l’architecte bernois Daniel Heintz, qui avait auparavant reconstruit l’une des tours du château et qui surélèvera le clocher du temple. Le pont qui devait permettre le franchissement de la Thièle ne fut cependant pas réalisé et la porte, aujourd’hui intégrée dans le complexe des anciennes casernes, fut murée dès sa construction. Surmontée de deux bouches à feu, celle-ci a conservé sa façade d’origine dans laquelle on distingue l’étroit passage destiné aux piétons. Depuis 1995, une passerelle permet de franchir la rivière et la porte a retrouvé sa fonction d’origine. L’horloge qui orne sa toiture se trouvait sur la porte des Boucheries située à l’extrémité de la rue du Milieu et aujourd’hui disparue.
Construction d'édifices au siècle des Lumières ( | ]
Le développement culturel d’Yverdon-les-Bains au siècle se reflète dans son architecture. Le domaine de la construction connaît à cette époque une intense activité. La ville se transforme et plusieurs édifices majeurs voient le jour.
En 1737 débutent les démarches destinées à construire un nouveau temple en lieu et place de l’ancienne église Notre-Dame. Plusieurs projets sont élaborés avant que son emplacement définitif ne soit déterminé. Deux variantes sont proposées : ériger le temple sur son site actuel ou le déplacer à l’endroit occupé par les anciennes halles de ville. Cette solution consistant à intervertir la position du temple et celle de l’hôtel de ville n’est finalement pas retenue et les plans de l’architecte genevois Jean-Michel Billon sont agréés. Le nouvel édifice intègre la tour médiévale du clocher dont la base laisse apercevoir des blocs provenant des ruines de l’antique cité gallo-romaine. Construit en pierre de Hauterive, il présente une façade monumentale couronnée d’un fronton orné de différents emblèmes du culte protestant. L’intérieur abrite quatorze stalles en bois sculpté du début du XVIe siècle. Constituées à l’origine de seize panneaux, elles représentent sept apôtres et sept prophètes. Elles se trouvaient dans l’ancienne église catholique dont le mobilier a été brûlé en 1536 lors de la conquête bernoise qui introduisit la Réforme en terres yverdonnoises. Inauguré en 1757, l’édifice est doté d’un orgue en 1767.
À la même époque, les autorités communales examinent les plans destinés à la construction d’un nouvel hôtel de ville. Deux architectes sont en concurrence : Abraham Burnand de Moudon et Béat de Hennezel d’Yverdon-les-Bains. Alors que les plans du premier sont retenus pour la construction de l’hôtel de ville, le logis attenant est réalisé selon ceux du second. L’édification de ces deux bâtiments marque le terme d’un réaménagement urbanistique d’envergure autour de l’actuelle place Pestalozzi.
La façade de l’hôtel de ville présente un avant-corps rythmé par quatre pilastres soutenant un fronton triangulaire au milieu duquel sont représentées les armoiries yverdonnoises ainsi que la date de 1769 qui marque l’achèvement des travaux. Les halles voûtées situées au rez-de-chaussée accueillent de nos jours le Centre d'art contemporain (CACY). Poêles et boiseries d’époque ornent les pièces des étages supérieurs dont les éléments décoratifs comptent également une série de représentations mythiques de l’histoire de la ville peintes au XVIIe siècle.
La construction du logis débute en 1775. Il s’inscrit en continuité de l’hôtel de ville. Baptisé l’Aigle royal, il a fonction d’auberge communale. Dès 1799, il est loué à des particuliers avant d’accueillir un pensionnat et finalement les bureaux de l’administration communale.
Plusieurs demeures privées sont également construites à cette époque : on peut notamment citer la maison Haldimand (rue du Lac 4), le Cercle d’Yverdon (rue du Lac 10), les maisons Bourgeois de la Forêt, Bourgeois des Clées et Rusillon (rue du Four 17, 23 et 25), la résidence de Champ-Pittet ou la villa d’Entremont aux Bains.
Institut Pestalozzi
De 1804 à 1825, Johann Heinrich Pestalozzi réside à Yverdon où il fonde un institut pour les jeunes gens puis, un institut pour les jeunes filles, un institut pour les sourds-muets et un institut pour les enfants pauvres.
Les Bains
Le Grand Hôtel des Bains, la villa d'Entremont et le Centre thermal composent un ensemble architectural au sein duquel se côtoient l’éclat du siècle des Lumières, le charme de la Belle Époque ainsi que l'esthétique des infrastructures modernes.
Les plus anciens témoignages de la fréquentation de la source remontent aux premiers siècles de notre ère. Elle était à l'époque un lieu de culte. Il est par ailleurs vraisemblable que l’eau ait été canalisée afin d’alimenter les thermes de la cité gallo-romaine d’Eburodunum situés à quelques centaines de mètres seulement. Alors que les informations font défaut pour les premiers siècles du Moyen Âge, des installations de bain sont attestées dès le XVe siècle. L'exploitation de la source connaît dès cette époque un destin contrasté. Périodes de négligence puis de remise en valeur alternent tandis que le développement des infrastructures demeure modeste. Dès la seconde moitié du XVIIe siècle, de nouvelles réalisations voient le jour.
En 1728, la ville décide de procéder à d’importants travaux et d’ériger un nouvel établissement destiné à accueillir et à loger les visiteurs. La construction de ce bâtiment est à l’origine de l’actuel Grand Hôtel des Bains. L’établissement se compose d’un corps de bâtiment principal flanqué de deux tourelles ; il comportait à l’origine une annexe accueillant vingt-cinq baignoires, une étuve et diverses installations techniques. Afin de faire face à la croissance de la demande, deux ailes (aujourd’hui disparues) sont construites au cours du .
L'extension du domaine hôtelier se poursuit avec la construction de la rotonde qui débute en 1895. Dessinée par l'architecte Henri Verrey, cette construction de prestige réunissait les principaux services de l'hôtel. À l'étage supérieur se trouvaient le hall accueillant les concerts, ainsi que les différents salons s'articulant autour de la coupole centrale. Richement meublés, ceux-ci renfermaient de précieux décors peints exécutés par l'artiste italien Giuseppe Ferrero. La rotonde présente un plan circulaire d’inspiration byzantine. L'ensemble a été entièrement restauré entre 1986 et 1989.
Sur le terrain situé face à l’établissement thermal et hôtelier s’ouvre en 1778 le chantier de construction de la villa d’Entremont. Résidence privée, la bâtisse accueille cependant dès la fin du XVIIIe siècle des hôtes de marque et joue progressivement un rôle complémentaire, et parfois concurrentiel, à celui de l’établissement hôtelier. La demeure comportait au rez-de-chaussée les pièces de réception et à l'étage supérieur les chambres et les pièces destinées à la vie intime. Aujourd'hui utilisées comme salles de séminaires, elles sont agrémentées d’un riche décor de style Louis XVI.
Les bains cessent leur activité en 1959. La ville d'Yverdon rachète les bâtiments et terrains deux ans plus tard. L'actuel Centre thermal, construit par la Cité des bains SA, en mains de la commune, est inauguré en 1977. Son architecture, moderne pour l'époque, symbolise la renaissance du thermalisme à Yverdon-les-Bains après 28 ans d’interruption des activités. La ville inaugure le Grand Hôtel des bains en 1989, après 3 ans de chantier. Mais les deux structures, régulièrement en difficultés financières, seront plusieurs fois recapitalisées. Le Centre thermal a depuis lors été plusieurs fois agrandi et un étage supplémentaire a vu le jour en 2002, afin d’accueillir de nouveaux espaces de détente et de soins. En 2015, l'exploitation du Centre thermal et du Grand Hôtel des bains passent en mains privées, reprises par le groupe BOAS pour une somme de 32 millions de francs. En 2019, des travaux de modernisation d'ampleur, sur une période de trois ans, sont annoncés, pour un montant de 32 millions de francs, mais plusieurs fois repoussés.
Développement urbain, chemin de fer et industrie au | ]
L’arrivée du chemin de fer ainsi que l’extension du tissu urbain caractérisent le développement de la ville au XIXe siècle.
La première ligne ferroviaire de Suisse romande est inaugurée le 1er mai 1855 entre Yverdon-les-Bains et Bussigny. L’aménagement des infrastructures ferroviaires s’accompagne de la mise en valeur du périmètre compris entre la gare et la vieille ville. De part et d’autre de ce vaste espace sont construits successivement l’ensemble locatif bordant l’actuelle rue du Casino, le collège de la Place d’Armes ainsi que l’Hôtel des Postes qui abrite de nos jours les collections de la Bibliothèque publique fondée en 1763. Le siècle se termine avec la construction en 1898 du casino-théâtre, actuel Théâtre Benno Besson. Construit sur le modèle du casino de Monte-Carlo, son architecture de prestige répond au souhait de doter la ville d’une salle de spectacle et de réunion digne de son rang de station thermale.
Durant ce siècle, plusieurs réalisations importantes voient par ailleurs le jour. Le bâtiment qui abrite aujourd’hui la Maison d’Ailleurs est construit en 1806. Avant d’être consacré à l’utopie et à la science-fiction, il accueille notamment les prisons de la ville.
En 1837 débute la construction de l’église catholique Saint-Pierre, située à la rue de la Maison-Rouge. Elle est l’œuvre de l’architecte Henri Perregaux.
Alors que la rue Pestalozzi est aménagée, une statue dédiée au célèbre pédagogue est érigée sur la place du même nom en 1891. À cette profonde transformation du paysage urbain yverdonnois participe également la construction du pavillon des officiers surplombant la Thièle, dessiné par Francis Isoz à qui l’on doit également le collège de la Place d’Armes.
La ville moderne et contemporaine ( | ]
L'architecture et l’urbanisme du XXe siècle sont influencés par le développement industriel de la ville.
En 1909 est fondée la société Leclanché. Elle produit des piles et des batteries dans ses ateliers de l'avenue de Grandson. L’établissement qui occupe un vaste espace à l'entrée de la ville constitue un élément marquant du paysage industriel yverdonnois, de même que les usines Paillard construites en 1920. Agrandies en deux étapes successives, elles produisent notamment les célèbres machines à écrire Hermès. Reconvertis et transformés, les bâtiments situés entre la voie ferrée et le lac accueillent de nos jours divers locataires parmi lesquels la Haute École d'Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud. Cet important développement économique et démographique s’accompagne dès la seconde moitié du Thièle est construite en 1909. Le pont actuel date de 1956.
En 1956, l'imprimeur Henri Cornaz imprime clandestinement la charte de la Soummam, acte fondateur du Front de libération nationale algérien, à Yverdon-les-Bains,. En 1960, le président du Conseil communal, Jean Mayerat, est arrêté en France pour y avoir importé des exemplaires du journal El Moudjahid, alors imprimé à Genève.
Le patrimoine religieux de la ville s'enrichit par ailleurs d'un nouveau lieu de culte avec la construction du temple de Fontenay achevé en 1964. L'édifice a été conçu par l'architecte parisien Henri Beauclair.
La renaissance du thermalisme en 1977, après vingt-huit ans d'interruption, s'accompagne du changement de nom de la ville qui devient officiellement Yverdon-les-Bains en 1981. Alors qu'au cours des dernières décennies le tissu urbain subit de nombreuses transformations, le nouveau millénaire débute avec l'exposition nationale Expo.02 dont les créations architecturales éphémères n'ont vécu que le temps d’une saison. Le
- Jean-Louis Voruz, « Hommes et Dieux du Néolithique. Les statues-menhirs d’Yverdon », Annuaire de la Société suisse de préhistoire et d’archéologie, , pp. 37-64
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- « Les déboires financiers des Bains d'Yverdon remontent presque à leur source », 24 heures, (lire en ligne)
- « BOAS assure l'avenir des Bains et du Grand Hôtel », 24 heures, (lire en ligne)
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Héraldique
Blasonnement :
De sinople à deux fasces ondées d'argent, au chef d'argent chargé d'un Y gothique d'or.
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Les armoiries d'Yverdon-les-Bains ont été définies par un arrêté municipal du 24 septembre 1898. Elles ont auparavant connu différentes variantes : de sinople à trois fasces ondées d'argent ; d'argent à trois fasces ondées de sinople surmontée d'un Y gothique d'or ou de sable.
- Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud, Lausanne, , p. 832
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Yverdon-les-Bains dans la littérature
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