Essipit

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Essipit : descriptif

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Essipit

Essipit, dont le nom officiel est Innue Essipit, est une réserve autochtone innus de 0,8 km2 située sur la Côte-Nord, dans la province de Québec, au Canada

Elle est l’une des neuf communautés innues du Québec, à ne pas confondre avec les Inuits

Sise en bordure du fleuve Saint-Laurent, Essipit, qui signifie « rivière aux coquillages », est enclavée par la municipalité des Escoumins et fait partie de la municipalité régionale de comté (MRC) de la Haute-Côte-Nord

Les membres de la Première Nation des Innus Essipit, les Essipiunnuat, ont mis en place un système communautaire inspiré des traditions ancestrales en plus de développer une économie fondée essentiellement sur le secteur récréotouristique.

Histoire

Les Innus du Québec

Les Innus, autrefois appelés Montagnais, appartiennent à la famille linguistique algonquienne dont font également partie, au Québec, les Abénaquis, les Anishnaabe (Algonquins), les Etchemins (Malécites), les Micmacs, les Cris, les Attikamekws et les Naskapis. La présence amérindienne sur la Côte-Nord remonte à environ 9 000 AA. Traditionnellement semi-nomades et chasseurs-cueilleurs, les Innus se rassemblaient l’été sur les rives du Saint-Laurent et des principaux cours d’eau du territoire pour commercer, échanger, participer à des festins, conclure des unions, etc. L’automne venu, ils regagnaient l’intérieur des terres en bandes familiales plus réduites pour rejoindre leurs territoires de chasse et de trappe. Pendant des siècles, l’embouchure du Saguenay a été le point de rencontre des différentes nations autochtones venues commercer avec les Innus. Ces derniers utilisaient et contrôlaient des axes de circulation qui permettaient de se déplacer à l’intérieur des terres. À la période du contact avec les Européens, les Innus occupaient un vaste territoire s’étendant de la Basse-Côte-Nord à la rivière Batiscan en passant par la région de Québec. Ils circulaient également jusqu’au nord des bassins versants des rivières se déversant dans le fleuve et le golfe Saint-Laurent.

Nitassinan

D’ouest en est de la rivière Saguenay à la rivière Portneuf, on retrouve sur le nitassinan (territoire traditionnel) des Essipiunnuat, près de 90 sites archéologiques, tant préhistoriques qu’historiques, qui témoignent de l’occupation continue des premiers Amérindiens et des ancêtres des Innus actuels. À ce titre, le plus ancien site archéologique du nitassinan des Essipiunnuat se trouve au Cap-de-Bon-Désir et date de l’Archaïque ancien, soit 8 000 AA. Le nitassinan des Essipiunnuat, qui se trouve à la confluence des grands axes de circulation à l’embouchure du Saguenay, a été le théâtre de nombreuses scènes de rencontres, d’échanges, de commerce et d’alliances entre différentes nations amérindiennes puis européennes. Il a également été un lieu de confrontation, d’abord avec d’autres nations autochtones, tels que les Iroquoiens du Saint-Laurent, puis avec les Français et les Anglais venus coloniser le territoire. 

La Grande-alliance

C’est sur la rive sud-ouest de l’embouchure du Saguenay, à la Pointe-aux-Alouettes, près de Baie-Sainte-Catherine, qu’a eu lieu le premier pacte d’alliance franco-amérindienne au Canada, appelé le traité de la Grande Alliance. Accompagné de François Gravé du Pont, Samuel de Champlain y rencontre, le 27 mai 1603, le grand Sagamo des Innus, Anadabijou, qui célébrait alors avec ses alliés, les Anishnaabe (Algonquins) et les Etchemins (Malécites), une récente victoire sur les Iroquois. Cette alliance militaire et économique a été déterminante pour l’établissement de la colonie française de Nouvelle-France. Sans la permission des Innus, Champlain n’aurait pu, cinq ans plus tard, s’établir à Québec. Bien que la Grande Alliance ne cédait en aucun cas un droit de propriété aux Français, Champlain et les siens s’imposeront rapidement comme les nouveaux souverains de tout le Nitassinan des Innus.[réf. nécessaire]

L'anse Pipounapi, à Cap-de-Bon-Désir

Création du Domaine du Roy

En 1652, à la suite de la création du Domaine du Roy, les Innus deviennent les principaux fournisseurs des postes de traite, notamment celui de Tadoussac, et intègrent le commerce des fourrures à leurs activités traditionnelles dans le Nitassinan. Au début du loup-marin et la pêche au saumon. Ces derniers prolongent ainsi leur séjour sur la côte en chassant au cours de l’hiver. Vers 1725, le poste de traite de Bon-Désir, appelé Pipounapi par les Essipiunnuat, génère à lui seul environ 600 peaux de loup-marin et 90 barils d’huile.

Début de la colonisation

Un siècle après la conquête de la Nouvelle-France par l’Angleterre, les Essipiunnuat occupent toujours leur Nitassinan, alors que diminuent, dans l’arrière-pays, les captures d’animaux à fourrure et que fléchit le marché des pelleteries. Les Essipiunnuat deviennent de plus en plus dépendants des ressources que leur procurent le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Escoumins. En 1842, avec l’abolition du monopole de la Compagnie de la Baie d’Hudson par le gouvernement, les Essipiunnuat se voient contester le Nitassinan par la colonisation, l’industrie forestière et l’établissement de clubs privés de chasse et de pêche. En 1843, l’arrivée des colons se conjugue avec la multiplication des demandes de lots agricoles et de parterres forestiers. Peu à peu, les terres du littoral sont occupées par des colons-pêcheurs, notamment les zones les plus propices à la chasse au loup-marin fréquentées par les Innus depuis des générations. Rapidement, le peuplement est suffisamment important pour justifier l’érection d’une première paroisse consacrée à Saint-Marcellin[Quoi ?]. Face à cette appropriation de leur territoire, les Essipiunnuat tentent de s’organiser, mais il est déjà trop tard : les pétitions transmises au gouverneur demandant la préservation des droits innus et la reconnaissance de leur souveraineté sur nitassinan et la visite d’une délégation d’Innus à Montréal en 1847, composée notamment de trois chefs et d’interprètes, n’ont aucun effet.

Création de la réserve

En 1850, les colons sont bien installés sur le territoire et le village des Escoumins prend son essor, emporté par cette vague qu’est l’industrie forestière. Une scierie est en activité depuis quelques années et la population compte maintenant 287 habitants. Bien qu’encore peu nombreux, la présence des colons entraîne le retrait forcé des Essipiunnuat de la Pointe-à-la-Croix, une bande de terre à l’est de la baie des Escoumins qu’ils occupent depuis des siècles. Le gouvernement entreprend alors de relocaliser les Essipiunnuat dans la réserve de Pessamit (anciennement Betsiamites), située à plus de 100 .

Les Essipiunnuat aujourd’hui : renouveau et développement

Établis dans une réserve aux dimensions restreintes, exclus de leur territoire où ils ne peuvent plus pratiquer leur mode de vie traditionnel, envoyés dans les pensionnats : les Essipiunnuat connaissent à ce moment un lent déclin socioéconomique et démographique qui perdura jusqu’aux années 1970.[réf. nécessaire] Puis, au début des années 1980, avec à sa tête un jeune conseil de bande axé vers le partage du patrimoine collectif dans une perspective d’amélioration du mieux-être des Essipiunnuat, la communauté s’engage résolument sur la voie du développement socioéconomique. Les Essipiunnuat commencent alors à rejeter toute forme d’exclusion et de dépendance envers les gouvernements fédéral et provincial.[réf. nécessaire]

Prise en charge

En 1977, la construction de la salle communautaire, un bâtiment modeste qui sera inauguré un an plus tard, marque le coup d’envoi du renouveau des Essipiunnuat. Ce projet, qui fait revivre l’esprit communautaire des Innus, émane d’un groupe de jeunes étudiants fraîchement diplômés des cégeps et universités. Au cours des années subséquentes, la communauté se dote d’infrastructures de loisirs, renoue avec l’artisanat, met sur pied un corps de police, une radio communautaire et amorce la construction de bureaux administratifs. L’approche communautaire, inspirée des traditions ancestrales, permettra aux Essipiunnuat de mettre progressivement en place une économie diversifiée, mais essentiellement fondée sur le secteur récréotouristique.[réf. nécessaire]

Développement économique

En 1981, les Essipiunnuat adoptent un nouveau logo et la devise « Pour nos pères et nos enfants » qui guide leurs actions depuis. Au cours des décennies 1980 et 1990, le conseil de bande acquiert six pourvoiries et développe différents types d’hébergement touristique sur son territoire et aux alentours (chalets, condos et campings). En 1993, le conseil se lance dans l’industrie des croisières aux baleines, aventure qui se poursuit toujours de nos jours. Entre 1996 et 2006, Essipit obtient des quotas pour la pêche au crabe et au turbot à bord de deux bateaux, le Leo et le Jimmy S. Suivront ensuite des investissements dans une usine de transformation et un partenariat pour l’opération d’une poissonnerie. Parallèlement, des négociations sont entamées avec les gouvernements pour l’agrandissement de la réserve. Ces dernières se concluront par l’ajout de 0,4 .

  1. «  »
  2. «  », sur Érudit.org
  3. «  », sur Mémoire du Québec
  4. «  », sur Commission de toponymie
  5. Pierre Frenette, recherche pour le Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, 2010
  6. a et b Rappelez-vous, document produit par la Première Nation des Innus Essipit (www.innu-essipit.com)

Géographie

La réserve est enclavée dans la municipalité des Escoumins.

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Essipit dans la littérature

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1366 autres localités pour Quebec

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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