Nantes (/nɑ̃t/ ) est une commune de l'ouest de la France, située au sud du Massif armoricain, qui s'étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l'océan Atlantique.
Chef-lieu du département de la Loire-Atlantique, et préfecture de la région Pays de la Loire, elle fait partie de la Bretagne historique, située en Pays nantais, un des pays traditionnels de Bretagne
Elle est en 2021, la sixième commune la plus peuplée de France avec ses 323 204 habitants, et la première de l'Ouest en nombre d'habitants
Nantes est également l'élément central de Nantes Métropole, peuplée de 677 879 habitants en 2021 au sein de la sixième unité urbaine (671 693 habitants en 2020) et de la septième aire d'attraction de France, comptant 1 022 775 habitants au 1er janvier 2020.
L'agglomération nantaise, associée à l'agglomération de Saint-Nazaire constituant son avant-port sur l'estuaire de la Loire, forme aujourd'hui le principal pôle métropolitain du Grand Ouest français.
La ville doit son évolution à sa situation en bord de Loire
Après avoir été un site portuaire important de l'âge des métaux, elle devient la capitale de la cité gallo-romaine des Namnètes, peuple celte d'Armorique, le siège d’un évêché au Ve siècle, puis le chef-lieu d’un comté franc, illustré par la personnalité semi-légendaire de Roland
Point d’appui du royaume franc face à la poussée des Bretons, elle est prise en 851 par Nominoë avec l'aide de Lambert II de Nantes
Dès lors, l'histoire de la ville est en grande partie liée à celle de la Bretagne, dont elle accueille les ducs à partir du XIIe siècle
La cité perd cependant sa prééminence politique en Bretagne au profit de Rennes qui, elle, accueille le Parlement de Bretagne, une cour de justice d'Ancien Régime (et donc pas une assemblée représentative élue de la Bretagne comme son nom le laisserait aujourd'hui penser).
Les trois siècles suivants sont marqués par son importance dans le commerce international — entre autres, dans la traite négrière, qui connaît son apogée au XVIIIe siècle, le port de Nantes étant le premier port négrier français.
Pendant la Révolution (1789-1799), la défense de Nantes est un enjeu essentiel de la guerre de Vendée
Après cette période difficile, la ville ne connaît pas de retour à la prospérité antérieure ; mais, au cours du XIXe et au début du XXe siècle, son développement industriel est remarquable dans la France de l'Ouest.
Au XXe siècle, le paysage urbain est marqué par le comblement de nombreux cours d'eau qui parcouraient la ville, puis par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années 1950-1960, la classe ouvrière nantaise joue un rôle notable dans le mouvement social français (1955, 1968)
Elle est une ville universitaire depuis 1962
À la fin du XXe siècle, elle subit la désindustrialisation, et devint un pôle du secteur tertiaire
Toutefois, les infrastructures portuaires restent un élément important du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, un des grands ports français.
Son riche patrimoine architectural, en grande partie hérité des XVIIIe et XIXe siècles, a permis l'attribution du label ville d'art et d'histoire, malgré la réalisation d'importants travaux d'urbanisme, notamment sur l'île de Nantes.
L'image de la ville est la combinaison de ces différentes époques, symbolisées par le château des ducs de Bretagne, l'île Feydeau, le passage Pommeraye, la tour LU, les exploits sportifs du FC Nantes, ou plus récemment les spectacles du Royal de luxe.
Présentée comme « la ville la plus agréable d'Europe » par le magazine Time en 2004 et « meilleure ville en France où travailler » par le site d'actualité The Local en 2018 et par le magazine L'Express en 2017, Nantes reçoit le Prix de la Capitale verte de l’Europe en 2013 et le Prix de la Capitale européenne de l'innovation en 2019,,.
Géographie
Localisation
Nantes est située à proximité de l'océan Atlantique, en France, au début de l'estuaire de la Loire et au confluent de l'Erdre et de la Loire.
À l'échelle planétaire, le géographe américain Samuel W. Boggs situe en 1945 le pôle de l'hémisphère continental dans les environs de Nantes. Plus prosaïquement, Nantes se situe en Europe.
À l'échelle nationale, Nantes se trouve à 342 Paris, 340 Bordeaux, 100 Rennes, 214 Tours, 255 Brest (distance orthodromique).
À l'échelle régionale, Nantes se trouve à 157 Mans, 111 Laval, 80 Angers, 61 La Roche-sur-Yon.
À l'échelle départementale, Nantes se trouve à 51 Saint-Nazaire, 32 Ancenis, 57 Châteaubriant.
Selon les classements établis par l'Insee, sur des critères géographiques et économiques, Nantes est la commune centre de l’unité urbaine de Nantes (couramment : agglomération nantaise) dont la banlieue inclut 21 communes ; elle est aussi le centre de l'aire d'attraction de Nantes (116 communes). Elle fait également partie du pôle métropolitain Nantes - Saint-Nazaire (61 communes).
Nantes Métropole comprend 24 communes pour un territoire de 523 .
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Nantes sont : Basse-Goulaine, Bouguenais, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Orvault, Rezé, Saint-Herblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, Treillières et Vertou. De toutes ces communes, Treillières est la seule commune rurale et la seule à ne pas faire partie de la Nantes Métropole.
Les limites communales de Nantes et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Nantes
Treillières Orvault
La Chapelle-sur-Erdre
Carquefou
Saint-Herblain
Sainte-Luce-sur-Loire
Bouguenais
Rezé
Basse-Goulaine Saint-Sébastien-sur-Loire Vertou
Géologie
Nantes est située au point de convergence de l'Erdre, de la Sèvre et de la Loire en un endroit où la vallée de cette dernière se resserre en raison de l'affleurement du sillon de Bretagne, axe granitique s'étendant sur une grande partie du Massif armoricain. La ville a donc pour assise un socle cristallin dont les fractures hercyniennes (330 à 240 millions d’années avant l’époque actuelle) favorisent l'écoulement de rivières dont le lit est fortement incisé au niveau des confluences.
Les cours d'eau partagent le plateau au nord de la commune en trois secteurs qui convergent vers le centre historique. Le fond des vallées est marécageux et cache un remblaiement de vase raccordé à la plaine flandrienne de la Loire en masquant une couche de 25 à 27 sables fins, vases et tourbes. Les interfluves sont plats, la granulométrie de leur sol est très fine. Le sol plus aéré des versants des cours d'eau favorise la variété de la végétation.
Le sous-sol du centre historique a pour caractéristique des parties remblayées afin de créer des fosses protégeant les murailles, de gagner des terres sur les lits des cours d'eau ou de détourner les rivières. À titre d'exemple, le sous-sol de la place du Commerce est composé de 10 siècle dans le cadre de la création des quais du port. Nantes est par ailleurs située à environ 30 bassin houiller de Basse Loire et moins de 20 bassin houiller de Grand-Lieu.
Hydrographie et hydrologie
L'ancien réseau hydrographique nantais
Le réseau hydrographique nantais a subi de nombreuses transformations spectaculaires au îles et canaux qu'on y trouvait (île Beaulieu, île Sainte-Anne, île Feydeau, île Gloriette, etc.), Nantes a d'ailleurs longtemps été surnommée « la Venise de l'Ouest ». La plupart des canaux et rivières de la rive nord ont été comblés ou recouverts au début du 1929, le comblement des bras nord de la Loire :
le bras de la Bourse qui donne place à l’actuel cours Franklin-Roosevelt ;
une partie du bras de l'Hôpital, recouvert par les actuels cours John-Kennedy et cours Commandant-d'Estienne-d'Orves ;
la zone confluence de l'Erdre est comblée (c’est l’actuel cours des 50-Otages) et son cours fut dévié dans un canal souterrain navigable vers la portion subsistante du bras de l'Hôpital, appelée canal Saint-Félix.
Le réseau hydrographique actuel
La Loire traverse désormais l'agglomération nantaise par deux bras qui enserrent l'île de Nantes : le bras de « la Madeleine » (au nord) et celui de « Pirmil » (au sud).
La ville est également arrosée par deux rivières importantes : l'Erdre au nord et la Sèvre Nantaise au sud, et par trois petites rivières : la Chézine, se jetant dans la Loire, le Cens et le Gesvres se jetant dans l'Erdre, toutes trois au nord. On trouve aussi plusieurs ruisseaux, généralement canalisés et souterrains, mais dont certains sont remis en valeur dans le cadre de l'aménagement de nombreux parcs, tels que le ruisseau des Gohards dans le quartier de la Bottière-Chénaie.
Le régime hydrologique de la Loire à Nantes
Le contrôle du fleuve en amont rend les inondations rares. Les hautes eaux d'hiver peuvent recouvrir des îles situées juste en amont de Nantes, à Saint-Sébastien-sur-Loire, qui sont inondables et non constructibles, ainsi que l'extrémité est de l'île de Nantes. La dernière inondation plus importante date de janvier 1995.
La Loire subit l'influence des marées dans tout l'estuaire et même au-delà, jusque vers Oudon, non loin d'Ancenis. Le phénomène des marées est donc encore très sensible à Nantes, les courants de jusant faisant apparaître des estrans boueux notables à certains endroits (au confluent Loire-Sèvre par exemple).
La Sèvre Nantaise et l'Erdre sont chacune protégées des marées par un barrage et une écluse.
Topographie
Nantes se trouve au sud du Massif armoricain, et s'étend sur les deux rives de la Loire, principalement sur la rive droite (au nord) ainsi que sur l'île de Nantes. Les principaux accès routiers sont radiaux (liaisons vers les autres grandes villes) et concentriques (ceinture de boulevards, périphérique) vers et autour du centre historique de Nantes,.
Vallée de l'Erdre
L'Erdre traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans la Loire par un canal souterrain le tunnel Saint-Félix, percé et se substituant depuis les années 1930 au parcours naturel de la rivière qui était le tracé de l'actuel cours des 50-Otages. Le cœur historique s'est développé au point de confluence de l'Erdre et de la Loire, d'abord sur la rive gauche de l'Erdre, quartier du Bouffay, colline de la cathédrale, puis sur la rive droite place Royale, au niveau du fleuve et colline de la place Graslin. Il subsiste une île sur le cours de l'Erdre : l'île de Versailles. La largeur de l'Erdre est de 300 pont de la Beaujoire, ce plan d'eau est utilisé pour les activités nautiques et encore de 125 la Houssinière.
Nantes Nord-Ouest
Le sillon de Bretagne, une ligne de fracture géologique orientée nord-ouest/sud-est, se trouve à l'ouest de l'Erdre. La vallée de la Loire le coupe au niveau de la « butte Sainte-Anne », à l'abrupt très marqué (altitude 38 place Général-Mellinet), à une distance de 2 km de l'ancien confluent de l'Erdre. L'altitude du sillon s'élève vers le nord-ouest : 55 m aux Hauts Moulins, à 3,5 km de la butte Sainte-Anne.
La Chézine, petit affluent de la Loire venant de Saint-Herblain, coule au nord et en contrebas du sillon de Bretagne, à l'air libre jusqu'à la rue de Gigant, puis en souterrain, se jetant dans la Loire à l'extrémité ouest du quai de la Fosse. Sa vallée est marquée par une coulée verte, notamment avec le parc de Procé.
Le Cens, affluent de rive droite (ouest) de l'Erdre venant d'Orvault, coule parallèlement 2,5 hippodrome du Petit Port et se jette dans l'Erdre entre les collines du Tertre (facultés de lettres et de droit) et de la Houssinière (rectorat), face au Port-Boyer. La vallée du Cens constitue aussi une coulée verte (avec ici le parc de la Gaudinière).
À 1,5 Gesvres, autre affluent de la rive droite de l'Erdre, marque en gros la limite avec La Chapelle-sur-Erdre. Le confluent se trouve au nord du quartier de la Jonelière, légèrement en aval du pont de la Jonelière.
Ce vaste ensemble présente donc des ondulations liées à la présence conjointe du sillon de Bretagne et des cours d'eau l'ayant creusé, c'est la partie de Nantes la plus vallonnée.
Nantes Nord-Est
À l'est de l'Erdre (routes de Sainte-Luce, de Paris, de Saint-Joseph), le relief est moins vallonné qu'à l'ouest. Le seul cours d'eau est le ruisseau de l'Aubinière, affluent de la Loire venant de Sainte-Luce-sur-Loire, débouchant à 6 ponts de Bellevue).
Île de Nantes
L'île de Nantes, d'une superficie de 337 hectares, est reliée aux rives nord et sud par dix ponts routiers (six côté nord et quatre côté sud). On compte aussi une passerelle piétonne (au nord) et deux lignes ferroviaires enjambant l'île. Il est envisagé de construire un pont supplémentaire à l'ouest de l'île de Nantes à l'horizon 2025 ou un tunnel,.
L'île de Nantes résulte de l'unification progressive de plusieurs îles antérieurement séparées par des bras de la Loire : île Beaulieu, îles de la Prairie au Duc, de Grande Biesse, de Petite Biesse et Vertais (qui portait, autrefois, la Prairie d'amont et la Prairie d'aval). Le relief est plan. Plusieurs des anciennes îles ont été rattachées à la rive nord lors des comblements : près du centre, l'île Feydeau, l'île de la Madeleine et l'île Gloriette ; un peu à l'est, la prairie de Mauves (quartiers gare d'Orléans et Malakoff).
Nantes Sud
Au sud de la Loire, le territoire communal de Nantes est grossièrement délimité à l’ouest par la Sèvre Nantaise. Entre la Sèvre et la Loire, se trouve le quartier Nantes-Sud, composé de quatre quartiers anciens de Nantes : Dos-d’Âne (ou Pirmil), Saint-Jacques, Grèneraie et Sèvres.
Le quartier Dos-d’Âne correspond à la confluence Sèvre-Loire et le relief est plan.
Les quartiers Saint-Jacques (avec le Clos-Toreau) et Grèneraie, en revanche, se trouvent sur l'extrémité du plateau du vignoble nantais, d'une altitude un peu plus élevée. La dénivellation est sensible rue Saint-Jacques, route de Saint-Sébastien et rue de la Fonderie, les trois rues qui aboutissent à la Loire. Le coteau est plus marqué au-delà du pont Georges-Clemenceau, le long de la côte Saint-Sébastien.
Ces deux quartiers sont séparés par le ruisseau du Douet, qui prend sa source à Saint-Sébastien. Il coule dans un vallonnement assez marqué en canalisation souterraine. Il n'est visible qu'à Saint-Sébastien, dans une tranchée maçonnée, de l'extrémité de la rue de Bonne-Garde jusqu'à la rue de la Grèneraie ; il continue ensuite sous l'hôpital Saint-Jacques.
Le quartier Sèvres (avec ceux de la Gilarderie et des Bourdonnières) se trouve un peu au sud près de la Sèvre (pont de la Morinière).
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat des Pays de la Loire et Climat de la Loire-Atlantique.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais à 7 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Statistiques 1991-2020 et records NANTES-BOUGUENAIS (44) - alt : 26m, lat : 47°08'59"N, lon : 1°36'31"O Records établis sur la période du 01-05-1945 au 03-12-2023
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
3,4
3
4,9
6,6
9,8
12,7
14,3
14,2
11,8
9,5
5,9
3,7
8,3
Température moyenne (°C)
6,4
6,7
9,2
11,4
14,7
17,8
19,7
19,8
17,1
13,5
9,4
6,7
12,7
Température maximale moyenne (°C)
9,3
10,5
13,5
16,2
19,6
23
25,1
25,4
22,4
17,6
12,9
9,8
17,1
Record de froid (°C) date du record
−13 16.01.1985
−15,6 15.02.1956
−9,6 01.03.05
−2,8 07.04.08
−1,5 01.05.1945
3,8 01.06.06
5,8 10.07.1948
5,6 07.08.1956
2,8 19.09.1952
−3,3 30.10.1997
−6,8 21.11.1993
−10,8 21.12.1946
−15,6 1956
Record de chaleur (°C) date du record
18,2 27.01.03
22,6 27.02.19
24,2 30.03.21
28,3 30.04.05
32,8 26.05.17
39,1 18.06.22
42 18.07.22
39,6 07.08.20
35,4 09.09.23
30,4 09.10.23
21,8 01.11.15
18,4 04.12.1953
42 2022
Ensoleillement (h)
73
102
147
183
203
213
229
233
199
123
91
78
1 873
Précipitations (mm)
87,9
67,5
58,4
58,3
61
48,5
44,2
50,3
59,5
88,8
94,1
101
819,5
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm
12,5
10,6
9,4
9,7
9,6
7,6
7,1
7,2
7,8
11,8
13
13,5
119,7
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm
6
5,3
3,8
4,1
4,1
3,3
2,8
2,9
3,9
5,7
6,2
6,8
54,9
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm
2,6
1,9
1,6
1,8
1,9
1
1,1
1,6
2
3
3,1
3,6
25,4
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
↑ ISSN 0022-1341, DOI 10.1080/00221344508986498).
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « », sur distance.to (consulté le )
↑ « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de l'Insee (consulté le ). Cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection.
↑ « », sur insee.fr (consulté le ).
↑ H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
↑ « » [PDF], Service de prévision des crues Maine - Loire aval, (consulté le ), p. 31.
↑ Sources pour la section topographie : principalement le plan de Nantes de l'IGN au 1/13 000e et la carte IGN au 1/25 000e.
↑ « », sur Géoportail, IGN (consulté le ).
↑ a et b« », sur Atlas des paysages de la Loire-Atlantique, (consulté le ).
↑ a et b« », sur samoa-nantes.fr (consulté le ).
↑ Philippe Gambert, « Loire : un pont en plus à l'ouest de l'île de Nantes ? », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne).
↑ Sibylle Laurent, « Un tunnel pour supprimer les bouchons à Nantes », Metronews, (ISSN 0999-2138, lire en ligne).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
↑ « », sur fr.distance.to (consulté le ).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « U », mais aucune balise <references group="U"/> correspondante n’a été trouvée Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « M », mais aucune balise <references group="M"/> correspondante n’a été trouvée
Toponymie
Le nom de Condevincum
Dans l'Antiquité, entre la fin du et le début du , le peuple gaulois des Namnètes s'installe sur la rive nord de la Loire, au confluent avec la rivière Erdre et crée une agglomération dont le nom initial n'est connu que par la de Claude Ptolémée : Κονδηούινϰον / Kondēoúinkon, variante Κονδιούινϰον / Kondioúinkon, qu'il faut peut-être lire Κονδηούιϰον / Kondēoúikon. À l'époque gallo-romaine, ce nom fut adapté et latinisé sous différentes formes : Condevincum (la forme la plus courante), Condevicnum, Condivicnum, Condivincum, etc. Plusieurs auteurs tardifs citent également les formes apparemment évoluées (et partiellement altérées ?) Cantigvine, Cantivic, Cantwic, Cantguic, .
Ce nom semble en rapport (un dérivé ou un composé) avec le mot gaulois condate, désignant un confluent. Cet appellatif est à l'origine du fréquent toponyme français Condé, variantes Condat, Candé, etc. ; on sait par ailleurs qu'il a existé de nombreux autres lieux appelés Condate en gaulois, qui ont changé d'appellation par la suite : ainsi, Rennes est un ancien Condate.
Le nom de Nantes
À la fin de l’Empire romain, la ville est couramment appelée Portus Namnetum « le port des Namnètes », d'après le nom du peuple dont sont issus ses premiers habitants, ou encore civitas Namnetum « cité des Namnètes » au siècle. Ce phénomène (l'abandon de l'ancien nom gaulois et l'adoption d'une nouvelle appellation évoquant le nom des habitants) affecte vers le siècle la plupart des anciennes cités gauloises de la moitié nord de la France : ainsi, Paris, ancien , vient du nom des Parisii ; Vannes, ancien Darioritum, de celui des , etc. Le nom actuel, qui semble bien reposer sur *Namnetas, la forme latinisée (à l'accusatif) d'une variante de l'ethnonyme gaulois, est transcrit Nametis en latin médiéval à l'époque mérovingienne. À la Renaissance, à l'époque de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, Nantes prend son nom définitif.
En gallo, plusieurs variantes du nom de la ville ont été relevées : généralement [] comme en français, mais aussi [], plus rarement []. Le nom peut s'écrire Naonte ou Nante (en écriture ABCD),, Nantt ou Nauntt (en écriture MOGA).
En breton, Nantes est Naoned ou An Naoned (La Nantes). L'orthographe Nantes est conservée dans la majorité des langues utilisant les caractères latins, mais les langues celtiques comme le gallois ou le gaélique privilégient la forme bretonne Naoned.
Contrairement aux apparences, Nantes ne se rattache pas directement à l'élément gaulois *nant- (« vallée » et « rivière », « ruisseau », « torrent » ou « cours d’eau ») que François Falc'hun étudie dans un chapitre de son livre Les Noms de lieux celtiques. L'emploi du radical *nant- est très fréquent en toponymie française, parfois de façon peu évidente : Château-Landon, par exemple. Mais Nantes n'est pas cité par François Falc'hun parmi les mots dérivant de *nant-. Un lien serait envisageable si le nom des Namnetes reposait sur *nant-, comme le propose dubitativement Xavier Delamarre, mais c'est une hypothèse sur laquelle tous les linguistes et, ou toponymistes ne s'accordent pas. Un autre linguiste, Éric Vial, estime probable que la racine *nanto « vallée » soit antérieure aux Celtes. Enfin, selon Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, le nom même des « Namnètes » viendrait de celui des « Amnites », tribu habitant la rive droite de la Loire (connus également sous le nom d'« Apinites ») dont l'étymologie signifierait approximativement « les hommes du fleuve ».
Les formes Naffned //nãvned// (moyen-breton) et Nantes (en langue romane) supposent deux accentuations différentes à partir de la même forme initiale. Cela s'explique : ce nom de peuple celtique était connu des Bretons (Brittones), voisins de Grande-Bretagne, alors que son entrée en latin n'est survenue qu'après la conquête romaine.
Le terme nautes, qui présente une ressemblance avec Nantes ou Naunnt, désignait dans l’Antiquité et au Moyen Âge les membres des riches confréries de transporteurs naviguant sur les fleuves et rivières de la Gaule. Mais cette ressemblance est fortuite : naute représente un emprunt savant au latin nauta « marin, matelot », formé sur le même radical que navis « nef, navire ».
↑ Ptolémée, Géographie, 214, 9.
↑ Pierre-Henry Billy, Thesaurus Linguae Gallicae, Hildesheil / Zürich / New-York, Olms-Wiedmann, 1993, p. 56a.
↑ « », sur catalogue de l'inist-cnrs (consulté le ).
↑ « », sur artyuiop (consulté le ), p. 1.
↑ », sur University of South California (consulté le ).
↑ Abbé Travers, Histoire civile, politique, et religieuse de la ville et du Comté de Nantes, Forest, Nantes, 1836, t. I, p. 12.
↑ a b c et dLouis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire de noms de lieux, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992, p. 330b-331a.
↑ Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Que Sais-je, 1969, page 46-47.
↑ « », sur les Voies romaines en Ille-et-Vilaine (consulté le ).
↑ a et b« », sur Chubri.
↑ Régis Auffray, Le petit Matao, Rennes, Rue des Scribes, , 999 ISBN ), p. 815.
↑ Du galo en Bertègn, « », sur dugaloenbertegn.bzh (consulté le ).
↑ Falc'hun et Tanguy 1966, p. 57, 71.
↑ Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2e ed., 2003, p. 231.
↑ Vial 1983.
↑ Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages : Loire-Atlantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Boudessoules, , 287 ISBN ), p. 88.
↑ (fr + br) Erwan Vallerie, Traité de toponymie historique de la Bretagne : Pleustrad Lec'hanvadurezh Vreizh, Comanna, An Here, Index s.v. et vol. III s. v..
↑ (en) Kenneth Jackson, Language and history in Early Britain, Dublin, DIAS, , Cf. Index s.v. Naffned vel sim..
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « M », mais aucune balise <references group="M"/> correspondante n’a été trouvée Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée
Histoire
Article détaillé : histoire de Nantes.
Préhistoire
L'époque préhistorique a laissé peu de traces dans le Pays nantais : quelques bifaces et des haches polies ont été découverts (à Grillaud et la Trémissinière), elle possède l'alignement du Pilier (ou du Breuil de la Herse) un alignement mégalithique qui correspondrait au marquage d’une zone frontière entre les Namnètes et les Riedones. A ce jour, le plus long d’Europe.
Le peuplement est sans doute lié à l'activité métallurgique et à la présence de métaux (cassitérite, fer) sur le site de la ville actuelle et plus au nord (Abbaretz, Nozay, Gâvre) ; on note l'installation d'hommes venus de la péninsule Ibérique vers 2000 et siècles Chantenay, Jardin des plantes et de la Prairie de Mauves,,.
Antiquité
Article détaillé : Condevincum.
À l'époque gauloise, le site de Nantes appartient au territoire des Namnètes, vaincus par César en 56 av. J.-C. Les Romains latinisent son nom gaulois en Condevincum ou Condevicnum et en font le chef-lieu de la cité des Namnètes. Elle est alors moins importante que la cité implantée sur l'autre rive de la Loire, Ratiatum (actuelle Rezé), qui appartient aux Pictons. Ce n'est qu'au .
Au siècle, l’agglomération prend le nom de Portus Namnetum. Aux Bouffay, se fortifie par une enceinte gallo-romaine ; c'est aussi l'époque où elle se christianise (c'est le temps du martyre de saint Donatien et saint Rogatien). Les premiers évêques de Nantes apparaissent après la conversion de l'empereur .
Moyen Âge
Domination franque
Après la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, la cité de Nantes passe rapidement sous le contrôle du royaume franc de Clovis. Grégoire de Tours rapporte que la ville, au temps de Clovis, est assiégée par un certain Chillon, un chef franc ou saxon, et son armée. Durant la période franque, la ville joue un rôle essentiel dans la défense contre l'expansion bretonne dans la péninsule armoricaine. Elle devient la capitale de la marche de Bretagne à l'époque de Charlemagne, au départ dirigée par le comte Roland avec le titre de préfet de la marche de Bretagne.
Le pays Nantais
Après la mort de Charlemagne, l'expansion bretonne reprend. En 850, la région est conquise par le breton Nominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et de Rennes. L'année suivante, après la bataille de Jengland, la marche de Bretagne dont Nantes est la capitale est intégrée à la Bretagne par le traité d'Angers. Cependant, les quatre-vingts années suivantes sont extrêmement pénibles en raison des luttes incessantes entre chefs bretons, qui favorisèrent les incursions Vikings, la plus spectaculaire ayant lieu le , jour où l'évêque Gohard et de nombreux habitants sont tués. Ce jour-là, la ville est prise, pillée et la cathédrale incendiée.
Un acte du atteste que le nantais est dirigé à cette époque par le comte Foulque le Roux.
En 919 la ville est de nouveau prise par les Vikings, qui y restent et l'administrent, en dépit de deux offensives franques, en 921 et 927 (Sources : Flodoard), les combats se terminant les deux fois par la livraison d'otages « nordmen » en gage de soumission.
Alain Barbetorte leur reprend cependant la cité en 937,. À partir du siècle, Nantes accueille les ducs de Bretagne, conjointement avec Rennes ou encore Suscinio.
Les guerres de succession
Dans la période suivante les ducs de Bretagne doivent lutter contre les comtes de Nantes. Ces querelles de succession font passer par moments la ville sous le giron de la maison d'Anjou. La plus longue de ces périodes s'ouvre en 1156, et dure 45 années qui sont une période de stabilité. En 1169, Henri II et Aliénor y célébrèrent l’investiture de Geoffroy Plantagenêt comme duc de Bretagne en grande pompe à Noël. En 1203 la Bretagne se place sous domination des Capétiens (époque de la Maison capétienne de Dreux, – siècle). Pierre Mauclerc provoque l'essor de Nantes lorsque celle-ci devient sa résidence principale.
La deuxième guerre de Succession de Bretagne met aux prises les partisans du demi-frère du défunt duc , Jean de Montfort qui s'appuie sur les États de Bretagne convoqués à Nantes, et ceux de Charles de Blois, soutenu par le roi de France et reconnu duc de Bretagne par les pairs du royaume. La dynastie de Montfort ( – siècle) sort victorieuse du conflit. Elle fait de Nantes une véritable cité ducale. Les ducs de Bretagne séjournent parfois à la Tour Neuve de Nantes. Par ailleurs, au siècle, la ville se développe, notamment grâce au commerce maritime et fluvial. Son importance politique s'estompe néanmoins face à Renne, ville de couronnement et citée comme ville ducale (la ville capitalle du duché) dès le siècle.
À la fin du roi de France et le duc de Bretagne, . Pierre Landais, trésorier du duché et partisan d'une politique d'indépendance vis à vis du royaume de France, y est pendu en 1485 à la suite de la conjuration d'une partie de la noblesse bretonne. Nantes est conquise en 1488 et la Bretagne est dès lors administrée par les rois de France. L'héritière, la duchesse Anne, épouse en 1491, puis en 1498, devenant reine de France. Claude de France, fille aînée d'Anne de Bretagne, fait donation du duché à son mari , tandis que les États de Bretagne demandent eux-mêmes l'union de la Bretagne à la France en échange du maintien de leurs privilèges, ouvrant la période suivante.
Période moderne
Union de la Bretagne à la France
En 1532, le duché de Bretagne est uni aux possessions de la couronne de France par l'acte d'union de la Bretagne à la France, édit d'« union perpétuelle et indissoluble », promulgué le 13 août à Nantes. Une réorganisation administrative en résulte un peu plus tard, qui accroît le rôle de Rennes, siège du Parlement de Bretagne (1560), Nantes conserve cependant la chambre des comptes de Bretagne.
Le port connait un essor relatif après l'union avec le royaume de France. La ville passe de 15 000 habitants à la fin du siècle à 25 000 à la fin du siècle. Les 2 000 bateaux qui fréquentent le port exportent du vin, importent du sel et de la morue.
Guerres de religion
Pendant les guerres de religion, Nantes est une ville ligueuse qui soutient le gouverneur, le duc de Mercœur, dans sa lutte contre les protestants (présents à Blain, et dans d'autres villes plus petites). Elle est une des dernières grandes villes à reconnaître l'autorité d'. La promulgation de l'édit de Nantes en 1598 ne correspond pas à l'opinion des habitants.
En 1685, deux événements sont à retenir. Par l'édit de Fontainebleau signé par Louis XIV, l'édit de Nantes est révoqué, tandis que le Code noir est promulgué par ce même roi. Grâce à cette dernière loi, le port de Nantes prospère en devenant une plaque tournante du commerce de sucre, tabac, et des esclaves, avec les colonies.
Le commerce triangulaire, la traite des Noirs
Article connexe : Traite négrière à Nantes.
Nantes se développe grâce à ses circuits commerciaux hérités du Moyen Âge ; puis, vient l'époque des colons et des « engagés blancs » qui vont développer l'économie coloniale aux Antilles. Mais l'enrichissement de Nantes va venir avec le développement du commerce d'esclaves entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, dit commerce triangulaire. Si Nantes n'est pas le seul port français à avoir pratiqué la traite négrière (des expéditions sont parties de Bordeaux, Le Havre, Rouen, La Rochelle, mais aussi de Brest, Lorient, Vannes, etc.), elle en est la pionnière : entre 1707 et 1711, 75 % des navires négriers en partent. Les principaux armateurs nantais sont Michel, René et Jean Montaudouin, Luc O'Shiell, Mathurin Joubert, Jean Terrien et Sarrebouse d'Audeville. Dans la période de 1722 à 1744, la part nantaise du trafic est de 50 %, puis cette part croît de nouveau jusqu'en 1762, avant de décliner pour atteindre 32 % entre 1782 et 1792. Au total, au cours du théâtre, bourse, places, hôtels particuliers, « folies »). Nantes sera la dernière place forte de la traite, celle-ci n'y prenant fin qu'en 1831 : entre 1814 et 1831, au moins 50 000 Noirs sont transportés par des bateaux nantais ou commandités depuis Nantes, malgré les interdictions successives.
Révolution française
Pendant la Révolution française, la ville tenue par les Républicains est en première ligne face à la révolte vendéenne et sa résistance est une des clefs du succès républicain : elle fournit une base arrière aux armées « bleues », et prive les Vendéens d'un port où recevoir de l'aide de l'Angleterre cette période est commémorée par la Croix du Chêne de la Messe ou Croix des Chouans . En effet, le , a lieu la bataille de Nantes ; la ville est attaquée par l'Armée catholique et royale forte de 30 000 hommes. Devant la résistance des 12 000 soldats républicains et volontaires nantais menés par le maire René Gaston Baco de La Chapelle, les insurgés doivent battre en retraite. Le général des armées vendéennes, Jacques Cathelineau, est mortellement touché, place Viarme. En 1796, un autre chef vendéen est exécuté sur cette même place : le lieutenant général de Charette.
D' à , Jean-Baptiste Carrier, missionné par la Convention, instaure une politique de terreur impitoyable : 12 000 à 13 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont enfermées dans les prisons de Nantes, parmi celles-ci 8 000 à 11 000 meurent par la guillotine, les fusillades dans les carrières de Gigant, les épidémies de typhus et les noyades en Loire,.
Le , 2 000 Chouans commandés par Pierre Louis Godet de Châtillon et Louis d'Andigné réussissent un raid sur Nantes qui est occupée pendant quelques heures.
Après la Révolution
La révolution industrielle
Préfecture de la Loire-Inférieure, Nantes continue son développement au industrialise. Grâce à l'activité de son port, la production agricole régionale et sa forte réactivité commerciale, Nantes se positionne notamment dans l'industrie alimentaire : les biscuiteries avec Lefèvre-Utile (LU) et les conserveries avec Saupiquet. Mais aussi le textile, le raffinage du sucre (Beghin Say), les engrais phosphatés (AZF) et l'armement.
Dans les années 1860, la ville voit se développer le journal L'Union bretonne, principal organe bonapartiste de province, qui tire à une moyenne de 339 000 exemplaires et s'est heurté au clergé qui a prêché le désabonnement. À la même époque, deux autres quotidiens sortent des imprimeries à Nantes : Le Phare de la Loire (républicain) et L'Espérance du peuple (monarchiste).
Une image symbolique reste de cette époque, avec le pont transbordeur (à nacelle) qui fut ouvert en 1903, et opérationnel jusqu'en 1958, pour faciliter la traversée du bras nord de la Loire, « la Madeleine », par le public et les entreprises du secteur, notamment les chantiers Dubigeon et la Fonderie Voruz. Puis ce fut un déclin dans un contexte de crise.
En 1879, autre signe de symbole de la vitalité de Nantes à cette époque : elle est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway fonctionnant à l'air comprimé, une invention de l'ingénieur Louis Mékarski. Tardivement électrifié à partir de 1911, ce premier réseau sera en fonctionnement jusqu'en 1958 pour être remplacé par service d'autobus.
En 1908, Nantes annexe les communes voisines de Chantenay-sur-Loire et Doulon.
En 1919, Nantes est placé à la tête du cinquième groupement économique régional regroupant les départements du Morbihan, de la Loire Inférieure, de la Vendée, de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de l'Indre-et-Loire.
Inondations et comblements
Article détaillé : Comblements de Nantes.
La première moitié du crues. La plus marquante est sans doute celle de 1904. Outre les dégâts matériels, ces inondations ont des conséquences économiques avec la fermeture d'usines (Lefèvre-Utile, Manufacture des Tabacs, etc.) De 1911 à 1931, elles sont quasi-annuelles. Dans les années 1930 des comblements sont entrepris, notamment ceux des bras dits « de la Bourse » et « de l'Hôpital » autour de l'île Feydeau, ainsi que celui de la portion de l'Erdre entre son embouchure sur la Loire et la Préfecture (cette partie est dénommée depuis 1944 « cours des 50-Otages »). Ces travaux sont réalisés d'une part pour désenclaver les usines telles Lefèvre-Utile et d'autre part pour maîtriser les inondations.
Années 1930
Le 14 juin 1931, le Saint-Philibert, un vapeur affrété par la société Les Loisirs, quitte Nantes dans la matinée pour l'île de Noirmoutier. Lors de son retour à Nantes dans la soirée, le navire fait naufrage au large de la pointe Saint-Gildas. À son bord, près de 500 passagers pour la plupart issus des mouvements ouvriers et libres penseurs, disparaissent dans les flots. Huit personnes seulement seront sauvées. La plupart des corps ne seront jamais retrouvés. Le deuil impossible donne lieu à de multiples rumeurs, à des conflits politiques sur fond d'opposition entre cléricaux et anticléricaux. Charles Maurras interpelle Aristide Briand dans L'Action française, organe de presse royaliste. Les pêcheurs de l'île d'Hœdic évoqueront les conséquences désastreuses des rumeurs sur la pêche. Un procès tenu en 1933 qui sauvegarde les intérêts des armateurs, déboute les familles des naufragés. Il décide de la conservation et de la fermeture des archives jusqu'en 2033.
Le 24 octobre 1934, le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, lance à Nantes l'appel pour la « création d’un large front populaire », qui sera accepté par la SFIO.
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes est occupée par l'armée allemande à partir du .
Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz est abattu, rue du Roi-Albert, à proximité de la cathédrale, par un jeune Résistant parisien, Gilbert Brustlein, accompagné de Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias. Les représailles sont immédiates. Le , les nazis annoncent l'exécution de cinquante otages. Vingt-sept sont exécutés le dans une sablière de Châteaubriant, à 70 Carrière des Fusillés). Parmi eux, il y a Guy Môquet. Seize autres seront fusillés le même jour à Nantes au champ de tir du Bêle, dans le quartier de la Beaujoire. Le monument aux 50-Otages, situé à proximité de la préfecture, évoque la mémoire des quarante-huit victimes, tandis qu'une stèle devant le no 1 de la rue du Roi-Albert rend hommage aux résistants ayant abattu l'officier allemand.
L'année 1943 est marquée par deux bombardements par les forces Alliées particulièrement destructeurs et meurtriers. Les 16 et 23 septembre, les bombardiers lâchent entre 1 000 et 1 500 bombes sur la ville avec pour principal objectif la destruction des infrastructures portuaires et industrielles. Cependant les civils sont fortement touchés avec 1 463 morts et 2 500 blessés. De plus, 700 habitations sont détruites et près de 3 000 sont inhabitables. Les Allemands quittent la ville le , avant l'arrivée d'un détachement de la armée américaine du général George Patton, commandé par général John Shirley Wood.
Le rôle de Nantes dans la Résistance est honoré par la croix de la Libération, décernée depuis Londres par Charles de Gaulle à l'annonce de l'action contre Karl Hotz en 1941. Il s'agit de l'une des cinq villes françaises ayant obtenu cette distinction.
Période d'après-guerre
La reconstruction de la ville est confiée à partir de 1945 à l'architecte Michel Roux-Spitz. Détruite partiellement, l'industrie nantaise souffrait également de vétusté pour les parties intactes. Ce n'est qu'en 1962 que l'activité maritime de la région nantaise a retrouvé son niveau de 1937. Le moteur de la reconstruction économique dans les années 1950 est la construction navale. Depuis 1881 ce secteur d'activité bénéficiait d'aides étatiques, sous une forme ou une autre. Entre 1953 et 1959, un tiers des rentrées d'argent des chantiers venaient de l'État. En 1955, en période de plein-emploi, les chantiers navals nantais connaissent de violentes et importantes grèves. Les ouvriers de la métallurgie et du bâtiment revendiquent des augmentations de salaire. Le 19 août, Cours des 50-Otages, un ouvrier maçon de vingt-quatre ans, Jean Rigollet, est tué d'une balle par un CRS.
En 1958, le Pont transbordeur est démonté, alors que l'époque est marquée par une forme de rejet du passé breton par les acteurs économiques et politiques. Par exemple Abel Durand, porte-parole des milieux économiques nantais, appréciait en 1922 cette « race […] endurante […]. Elle sait se contenter de salaires modestes ». Mais en 1956, le même rejette cette « région pauvre et sous-développée ». Principalement en raison d'intérêts économiques, Nantes devient capitale de la région nouvellement constituée des Pays de la Loire.
En 1960, la part des chantiers navals nantais est de 8 % contre 50 % (pour la basse-Loire) vingt ans plus tôt. L’État modifiant sa politique de subvention et face à la concurrence internationale, les chantiers commencent leur déclin. En 1968, Sud-Aviation à Bouguenais est le point de départ de la grève générale qui paralyse la France, sans doute un symptôme du malaise social qui frappe Nantes. Après la crise des années 1970, au milieu de restructurations qui voient les principales industries locales rachetées par de grands groupes internationaux, la ville subit ce que personne ne pouvait imaginer vingt ans auparavant, la fin de la construction navale à Nantes, en 1987.
Le renouveau nantais
En 1985, Nantes est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway moderne. Le TGV arrive lui en 1989. Le pont de Cheviré franchit la Loire en 1991. Entre 1990 et 1999, Nantes est la métropole française qui a connu la plus forte croissance. Elle est devenue la troisième place financière de France, après Paris et Lyon. Le MIN de Nantes est le second après Rungis, tandis que le port Nantes-Saint-Nazaire est le cinquième port autonome français après ceux de Marseille, Le Havre, Dunkerque et Calais. Parallèlement, renouvelé depuis la fin des années 1960, le mouvement revendiquant l'appartenance de Nantes à la Bretagne s'installe : en 1994 l'Agence culturelle bretonne est créée par la mairie, en 2001 le conseil municipal reconnaît l'appartenance historique et culturelle de Nantes à la Bretagne, sans remettre en cause l'administration régionale existante. Cette acceptation du passé a permis également de faire reculer le refoulement existant sur la mémoire de la traite négrière. L'image de Nantes est véhiculée par son dynamisme culturel, avec la Mi-Carême, désormais baptisée « carnaval de Nantes » (incluant deux grands défilés en centre-ville), le Royal de luxe, le festival des Allumées, La Folle Journée, le Festival des 3 Continents, ainsi qu'une politique d'urbanisme alliant la rénovation et la mise en valeur du patrimoine à la création de quartiers modernes.
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « P », mais aucune balise <references group="P"/> correspondante n’a été trouvée
↑ Serge Cassen, Cyrille Chaigneau et Pierre Guibert, « Le Gâvre – Alignement du Pilier », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,
↑ Serge Cassen, Sophie Blain, Pierre Guibert et Guirec Querré, « Les pierres dressées de la forêt du Gâvre (Loire-Atlantique) : nature et origine des matériaux, premiers éléments de chronologie (14C, OSL) », ArcheoSciences. Revue d'archéométrie, ISSN 1960-1360, DOI 10.4000/archeosciences.4057, lire en ligne, consulté le 23 janvier 2023)
↑ André Chédeville et Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois, Ve-Xe siècle, Ouest France, ISBN ), p. 55
↑ Jean-Christophe Cassard, La Bretagne des premiers siècles, Éditions Jean-paul Gisserot, 1994, (ISBN ).
↑ Léonce Auzias, L'Aquitaine carolingienne : 778-987 / par Léonce Auzias, éditions H. Didier, Paris, 1937, p. 269.
↑ Cassard 1996, p. 15-16.
↑ Barfleur, son église : leur histoire, Les Amis de l'église de Barfleur, 2020, 159 ISBN ), p. 15.
↑ K-F Werner, Enquêtes sur les premiers temps du principat français (IXe – Xe siècle), 2004, p. 41.
↑ Cassard 1996, p. 94.
↑ a b c et dAlain Croix, Dictionnaire d'histoire de Bretagne, Skol Vreizh, 2008 (ISBN ), p. 529.
↑ Gérard Lomenec'h, Aliénor d'Aquitaine et les troubadours, Sud Ouest, 1997
↑ Jean-Pierre Leguay, Vivre dans les villes bretonnes au Moyen Âge, Rennes, PUR, 2009, p. 196
↑ Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : (1519-1790), Paris, Maisonneuve & Larose, ISBN ), p. 479-481.
↑ Yves Durand, Marius Faugeras, Le Diocèse de Nantes, Volume 18 : Histoire des diocèses de France, Éditions Beauchesne, 1985, ISBN ).
↑ Jean-François Niort, Du Code noir au Code civil : jalons pour l'histoire du droit en Guadeloupe, perspectives comparées avec la Martinique, la Guyane et la République d'Haïti, Éditions L'Harmattan, 2007, ISBN ).
↑ Hussenet 2007, p. 274.
↑ Hussenet 2007, p. 456.
↑ Alfred Lallié, Les Noyades de Nantes, BiblioBazaar, LLC, 2009, ISBN ).
↑ « », sur classes.belem44 (consulté le 22 avril 2009).
↑ Jean-Marie Mayeur (ISBN , lire en ligne), p. 121.
↑ Claude Bellanger (Presses universitaires de France, 1969, 467 ISBN ).
↑ François-Régis Hutin, « D'un siècle à l'autre, Nantes en images », Ouest-France, Rennes, 11 août 2009, ISSN 0999-2138, lire en ligne).
↑ Daniel Quesney 2008, p. 34-41.
↑ Patrick Macquaire, Le cercle des homards, Hoëdic, une île entre rumeur et naufrage, Paris, éditions Petra, 2013 (ISBN , présentation en ligne)
↑ « 24 octobre 1934 : la naissance du Front populaire à Nantes », L'Humanité, 24 octobre 2014 (lire en ligne, consulté le 11 juillet 2020).
↑ Nantes en 1939-1945 (consulté le 10 mai 2020).
↑ « », sur le site du ministère de la défense et des anciens combattants (consulté le 16 mars 2012).
↑ « », sur En Envor (consulté le 16 septembre 2013).
↑ Contre Attaque, « », sur Contre Attaque, 6 août 2017 (consulté le 10 août 2023).
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « M », mais aucune balise <references group="M"/> correspondante n’a été trouvée Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « A », mais aucune balise <references group="A"/> correspondante n’a été trouvée
Toponymie
Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Les usuels Robert, 1992, 531 ISBN ).
François Falc'hun et Bernard Tanguy, Les Noms de lieux celtiques, Première série, Vallées et plaines, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1966.
Éric Vial, Les noms de villes et de villages, Paris, Belin, 1983 (ISBN ).
Histoire
Jean-Christophe Cassard, Le siècle des Vikings en Bretagne, Paris, J.-P. Gisserot, ISBN , lire en ligne).
Jacques Hussenet (Éditions du Centre vendéen de recherches historiques, 2007, 634 ISBN ).
Alfred Lescadieu et Auguste Laurant, Histoire de la ville de Nantes, ISBN ).
Alfred Lescadieu et Auguste Laurant, Histoire de la ville de Nantes : Suivi de Guerres de la Vendée, ISBN ).
Olivier Pétré-Grenouilleau, Nantes, histoire et géographie contemporaine, Plomelin, Éditions Palantines, 2008, ISBN ).
Cécile Souchon, L'Édit de Nantes, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1998, 124 ISBN , lire en ligne).
Jean-Jacques Treuttel, Nantes, un destin contrasté, Nantes, Hartmann éditions, mai 1997, 120 ISBN ).
Armel de Wismes, Nantes et le temps des négriers, Éditions France-Empire, 1983.
Abbé G. d'Urville, Etudes sur le Vieux Nantes, Lafolye, 1900.
Abbé G. Brunellière, La Vendée Nantaise, 320 p. avec carte, Lussaud, 1960.
Alfred Lallié, Les sociétés populaires à Nantes pendant la révolution, 237 p., 1890.
Alfred Lallié, Le diocèse de Nantes pendant la révolution, 2 tomes, 1893.
Alfred Lallié, Les 132 Nantais pendant la révolution, 124 p., 1894.
Le Comte Fleury, Carrier à Nantes, un grand terroriste, Plon, 338 p., 1901.
Gérard Mellier/Léon Maître, Essai sur l'histoire de la ville et du comté de Nantes, 161 p., Forest, 1872.
Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume, Didier Guyvarc’h, Histoire populaire de Nantes, Presses universitaires de Rennes, 2017, (ISBN )
Culture
ISBN ).
Cécile Compère, Jules Verne de Nantes, Revue Jules Verne 4, 1997, p. 11-23.
Patrice Locmant (photogr. Christian Leray), Nantes dans la littérature : anthologie, Nantes, Editiond Coiffard, octobre 2006, 283 p. (ISBN ).
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Wenn Sie lieber mit der deutschen Version der Website fortfahren möchten, klicken Sie auf "Abbrechen". Wenn Sie abbrechen, wird diese Meldung während der Sitzung nicht mehr angezeigt.
You are on the German version of the site, but your system indicates that you prefer to use the English language. The entire site is not translated yet, but the menus and buttons on the interface are largely translated.
U bevindt zich op de Duits versie van de site, maar uw systeem geeft aan dat u liever de Nederlandse taal gebruikt. De hele site is nog niet vertaald, maar de menu's en knoppen op de interface zijn grotendeels vertaald.
Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.
Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.
Vielen Dank im Voraus.
Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024 Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/ca/ca-qc/11108.html
Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.