Arlon
Localisation
Arlon : descriptif
- Arlon
Arlon (Arel en luxembourgeois et en allemand, Aarlen en néerlandais, Årlon en wallon et Ièrlon en gaumais) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie
Il s'agit du chef-lieu de la province belge de Luxembourg, elle est également chef-lieu de son arrondissement administratif. L’origine de la ville remonte à la période gallo-romaine
La langue luxembourgeoise y a longtemps été celle véhiculaire, même si le français y était d'usage. La ville est aujourd'hui un grand centre administratif et commercial dans la région
C'est l'agglomération la plus peuplée du Pays d'Arlon
Le secteur tertiaire, notamment l'enseignement, y développe ses activités (faculté universitaire et enseignement secondaire).
Géographie
Situation
La ville d'Arlon se situe à 185 kilomètres au sud-est de Bruxelles, sur l'axe ferroviaire européen et les axes routiers Bruxelles - Luxembourg - Strasbourg .
La ville s'est développée autour d'une colline appelée la Knippchen et fut donc un lieu stratégiquement important dans l'histoire. Le vieux quartier situé autour de cette colline s'appelle la Hetchegass.
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Carte OpenStreetMap
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Carte topographique
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Avec les communes environnantes
Communes limitrophes
La commune est délimitée à l'est par la frontière luxembourgeoise. En particulier, elle est bien limitrophe de la commune luxembourgeoise de Garnich, sur 400 Grass qui est une exclave de la commune de Steinfort, la section garnichoise de Kahler se situant entre les deux.
Géologie
La commune fait partie de la Lorraine belge, seule région géologique du Jurassique (Ère secondaire) en Belgique.
Hydrographie
La commune se situe à la jonction des bassins versants suivants :
- celui de la Meuse à l'ouest et au sud, avec :
- la Semois, qui prend sa source au centre-ville et s’écoule vers l'ouest à travers la Lorraine belge et l'Ardenne pour aller se jeter dans la Meuse peu après son entrée en France ;
- la Messancy, qui prend ses sources dans le sud de la commune et va se jeter dans la Chiers à Athus plus au sud ;
- celui du Rhin, avec l'Eisch qui fait office de frontière avec le Luxembourg à proximité de Clairefontaine et recueille les eaux des ruisseaux de l'est de la commune.
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Les sources de la Semois.
Subdivisions
Localités de la commune
Arlon
Bonnert
Guirsch
Autelbas
Toernich
Heinsch
|
La commune d'Arlon compte six sections comportant les localités suivantes :
- Arlon : centre-ville (centre) ; Sesselich (partie sud-ouest) ;
- Bonnert : Bonnert, Frassem, Seymerich, Viville, Waltzing (partie nord et est) ;
- Guirsch : Guirsch, Heckbous (partie à l'extrême nord-est) ;
- Autelbas : Autelbas-Barnich, Autelhaut, Birel, Clairefontaine, Stehnen, Sterpenich, Weyler (partie sud-est) ;
- Toernich : Toernich, Udange (partie à l'extrême sud-ouest) ;
- Heinsch : Freylange, Heinsch, Schoppach, Stockem ainsi que Fouches et Sampont (de l'ancienne commune d'Hachy) (partie ouest).
Localités environnantes
Heinsch Freylange |
Viville Bonnert |
Frassem Seymerich |
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Stockem | N | Waltzing | ||
O Centre-ville E | ||||
S | ||||
Schoppach Sesselich |
Birel Stehnen |
Clairefontaine |
Quartiers
Le centre-ville d'Arlon comporte différents quartiers, entre autres :
- Le centre
- le Hetchegass
- le Galgenberg
- la Gare
- le Wäschbour
- la Spetz
Urbanisation et environnement
Sablière de Schoppach et ZAD d'Arlon
Le , des militants écologistes installent une zone à défendre (ZAD) sur le site de grand intérêt biologique de la sablière de Schoppach afin d'empêcher la construction d'un projet de parc d'activités économiques par l'intercommunale Idélux.
La ZAD sera finalement démantelée le par la police sur base d'un arrêté de police administrative pris par le bourgmestre Vincent Magnus. Cette décision serait notamment motivée par les menaces qu'entrainerait la ZAD, particulièrement en ce qui concerne l'entrave à la circulation.
Voies de communication et transports
Réseau routier
La commune est traversée par deux autoroutes, occupant une seule et même voirie, à savoir :
- la qui la relie, au nord, à l'échangeur avec la puis Bruxelles et, au sud, au réseau français () ;
- la qui la relie, au nord, à Liège et aux autoroutes , et et à, l'est, au réseau luxembourgeois (autoroute /).
Elle est également traversée par la qui la relie, au nord, à Marche-en-Famenne, Namur et Bruxelles et, à l'est, au réseau luxembourgeois ().
Pour ce qui est des routes nationales, la la relie à l'ouest à Neufchâteau et Mons, la la relie à Athus et au réseau français (), la la relie à Virton et la la relie à Bouillon.
Enfin, la commune est également desservie par des routes nationales du quatrième réseau, à savoir :
- la reliant la à la via la rue Patton, un tronçon de la rue Albert Goffaux et la rue de la Semois ;
- la reliant Arlon à la vers Mersch ( Luxembourg) ;
- la traversant Schoppach et reliant Arlon à la en partant du pont de Schoppach via la rue Zénobe Gramme, la place de l'Yser, la rue de Schoppach et la rue du Bois d'Arlon ;
- la appelée aussi contournement Sud d'Arlon dont seulement deux tronçons ont été mis en place : la rue de Lorraine et la rue de la Gaume ;
- la reliant Arlon à Halanzy (Aubange), en partant de la place de l'Yser par la rue de Toernich ;
- la traversant Arlon du nord au sud via la rue de Bastogne, la rue Léon Castilhon, la rue de la Gare, rue Tesch, la rue des Déportés et enfin l'avenue de Luxembourg.
- la reliant Arlon à la passant par Oberpallen ( Luxembourg), en partant de la rue des Deux Luxembourg.
Transport ferroviaire
Arlon est traversée par la ligne de chemin de fer 162 reliant Luxembourg à Namur et à Bruxelles. La gare d'Arlon, bâtiment historique de la ville, est un point transfrontalier important pour tous les Belges travaillant au Luxembourg. Actuellement, il y a un train toutes les heures environ vers les capitales belge et luxembourgeoise.
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L'entrée de la gare.
Arlon est également le terminus de la ligne Athus-Meuse qui a été rouverte en 2007 et relie Arlon à Messancy, Athus, Rodange (L), Aubange, Halanzy, Virton, Florenville, Bertrix et Libramont.
En , l'activité subsistante de la gare de triage de Stockem est reprise par Athus. Elle dispose de nombreux matériels spécifiques de la SNCB comme un train de relevage.
Transport aérien
L'aérodrome d'Arlon Sterpenich (code OACI : EBAR), lieu d’activité du club ULM Arel-Air, est situé à 3 kilomètres du centre-ville au nord du village de Sterpenich. Il dispose d'une piste en herbe de 150 m de longueur et de 30 m de largeur orientée 85°/265°. L'altitude est de 1 138 pieds et la fréquence Arlon Radio est de 123,425 MHz.
Mobilité douce
Sentiers de grande randonnée
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Arlon, carrefour de sentiers de grande randonnée.
- GR 15 : Montjoie - Martelange - Arlon
- GR 16 : Arlon - Monthermé ou le Sentier de la Semois
- GR 129 : Bruges - Arlon ou la Belgique en diagonale
Itinéraires cyclables
- Pré-ravel et voies vertes (en projet) sur les anciennes lignes vicinales suivantes
- Ligne 624 (SNCV) Martelange - Arlon
- Ligne 615 (SNCV) Arlon - Ethe
- Liaison cyclable : Arlon - Steinfort
- Boucles cyclables :
- le Belarel (65 km)
- boucle Gallor 7 : Arlon Fouches Nobressart Bonnert (28 km)
- boucle Gallor 8 : Arlon Autelbas Sélange Wolkrange (36 km)
Itinéraire multi-récréatif
Arlon est le point de départ de la Transsemoisienne, itinéraire permanent proposé par l'association Défense et Promotion de la Semois. Il s'agit d'une randonnée transfrontalière dédiée aux marcheurs, cavaliers, attelages et cyclistes. Ce parcours, balisé par des petits martins-pêcheurs, s'étend sur plus de 180 Monthermé.
- Hadrien Migeaux, « », sur Shootlux, (consulté le )
- La Libre.be, « », sur LaLibre.be, (consulté le )
- L’aérodrome se trouve en 49° 39′ 46″ N, 5° 53′ 13″ E.
- Arel-Air
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Orolauno vers 300 (copies .
Il s'agit vraisemblablement d'une formation celtique (gauloise), qu'il convient de rapprocher de l'ancien nom de la forêt de Brotonne (que l'on retrouve dans le néo-toponyme de la commune nouvelle d'Arelaune) en Normandie. Il est en effet mentionné sous les formes Arlauno avant 811 ; Arelaunum; Arelaunensi début . Les formes romanes Arlon relevées pour ces deux toponymes au IXe siècle sont identiques (voir supra).
Le premier élément semble représenter le celtique are- « devant, près de », que l'on retrouve dans le nom de l'Armorique, Arles, ,. Il s'agit peut-être du même mot qu’Alauna, épithète désignant une divinité celtique des sources, la forme initiale serait alors du type *Aralauna (transcrite Orolauno, o s'étant substitué à a). Les sources de la Semois sont en effet visibles en centre-ville.
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- Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, éditions Racine, [2]
- Dictionnaire général des toponymes belges (lire en ligne) [3]
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- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris 1978 (ISBN )
Histoire
Antiquité
Arlon partage avec Tournai et Tongres le statut de plus ancienne ville de Belgique. Le bourg, alors appelé Orolaunum est situé au croisement de deux voies romaines : la chaussée romaine de Metz à Tongres et la voie romaine Reims-Trèves. C’est seulement en 1935 que des recherches archéologiques méthodiques sont entreprises pour découvrir les vestiges de la ville romaine. Le principal objectif est de retrouver l’enceinte romaine. C’est grâce aux multiples découvertes antérieures aux alentours du Vieux Cimetière que les archéologues vont orienter leurs recherches dans le sud de la ville. En effet, les vestiges d’un therme romain avaient été révélés sur ce site. De ce fait, c’est à cet emplacement que la plupart des objets appartenant à l’époque romaine seront retrouvés. Les archéologues trouvent, également de multiples frises, monuments funéraires et aussi une pierre sculptée qui représente deux hommes et une femme. À cause de la Seconde Guerre mondiale, le travail est arrêté pour finalement reprendre en 1948. À la suite des multiples recherches archéologiques faites entre 1936 et aujourd’hui et la découverte de quatre tours, les spécialistes estiment que l’enceinte romaine devait faire environ 850 mètres de long. Parmi les nombreuses découvertes depuis 1936, les archéologues ont trouvé les tours du Dieu Neptune en 1948 et la colonne gallo-romaine du Dieu romain Jupiter à l'anguipède en 2009. Ces deux monuments faisaient partie des remparts au même titre que les vestiges de thermes et qu'un hypocauste déniché dans le vieux cimetière communal désaffecté.
La majorité de la collection d’artefacts trouvée lors des fouilles se trouve dans le Musée archéologique d’Arlon.
C’est grâce aux vestiges qui ont, aussi, été découverts par les fouilles que les spécialistes ont pu en savoir plus sur l'occupation romaine sur le vicus Orolaunum, la bourgade Gauloise, qui a duré entre le Ier et le IVe siècle.
Moyen Âge
Après la chute de l'Empire romain, Arlon subit l'influence mérovingienne. Une nécropole de tombes de type « princières » a livré un riche mobilier, ce qui permet de penser qu'une famille princière, appartenant probablement à l'entourage des rois francs, s'était installée à Arlon. C'est probablement à la fin de la période mérovingienne que fut érigée la première église Saint-Martin d'Arlon, juste à côté des anciens thermes romains, dans l'édifice qui avait accueilli les tombes mérovingiennes quelques décennies plus tôt.
Au Moyen Âge, le bourg se transforme en place-forte, construite autour de la Knippchen, une colline du centre de la ville. Au Comté d'Arlon est créé et une dynastie de comtes voit le jour avec Conrad d'Arlon en 972. Plus tard, en 1061, son petit-fils Waleran II d'Arlon devient également comte de Limbourg associant ainsi les comtés d'Arlon et de Limbourg. En 1214, Henri III, duc de Limbourg et comte d'Arlon, érige le Comté en Marquisat et le cède à son fils, Waleran IV, qui devient alors Marquis d'Arlon (et futur Duc Waléran III de Limbourg) à l'occasion du mariage de ce dernier avec Ermsinde, comtesse de Luxembourg, afin qu'il le lui constitue en douaire. Celui-ci érige son château sur la butte de la Knippchen. À la mort du Waleran IV (Waléran III Duc de Limbourg) en 1226, Arlon passa à son fils du second lit Henri V le Blond, comte de Luxembourg, et fut ainsi séparé du Duché de Limbourg et rattaché au comté de Luxembourg. Ainsi, dans le Tournoi de Chauvency, Henri le Lion, son fils, porte-t-il le titre de Marquis d'Arlon. Ermesinde fonde l’abbaye de Clairefontaine bien que ce soit Henri, son fils qui la fasse construire puis entrer dans l’Ordre cistercien. En 1291, les Carmes s’établissent à Arlon.
En 1354, l'empereur Charles IV du Saint-Empire romain germanique élève les territoires de la maison de Luxembourg au rang de duché : c'est la naissance du duché de Luxembourg. Celui-ci passe dans le giron des Pays-Bas bourguignons dès 1409 avec le mariage d'Elisabeth de Goerlitz avec Antoine de Brabant, fils de le Hardi, duc de Bourgogne. Cela entraine une révolte de la noblesse luxembourgeoise et particulièrement d'Huart II d'Autel, seigneur résidant au château d'Autelbas qui fut, en représailles, assiégé puis rasé par les troupes bourguignonnes en 1413. En 1477, à la suite de la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, la région passe sous la domination des Habsbourg d'Espagne et appartient aux Pays-Bas espagnols.
Époque moderne
Arlon est alors au centre des guerres entre le royaume de France et la monarchie catholique espagnole. En 1542, Charles II d'Orléans saccage et brûle la ville. En 1558, la ville, son château, ses remparts et le couvent des Carmes sont détruits par les troupes françaises de François de Guise, puis une nouvelle fois en 1562 et en 1568. L'année suivante, alors qu'Arlon est en pleine reconstruction, un nouvel incendie se déclare, réduisant une nouvelle fois la ville en cendres. Pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans, c'est au tour des forces néerlandaises des Provinces-Unies de saccager la ville en 1604. En 1621, les Capucins implantent un couvent au sommet de la Knippchen. Les Français mettent à nouveau la ville à sac en 1651 et un nouvel incendie survient en 1664, détruisant une nouvelle fois le couvent des Carmes. Les troupes du roi de France, Louis XIV, prennent Arlon en 1681 et chassent les moins capucins de la Knippchen où ils construisent une citadelle sous le modèle des fortifications de Vauban. Finalement, la ville et la région sont restitués à Charles II d’Espagne en 1697.
En 1714, après la Guerre de Succession d'Espagne, Arlon passe aux mains des Pays-Bas autrichiens, toujours sous l'égide du Saint-Empire romain germanique selon le modèle féodal.
Le , vers 9 heures, un incendie se déclare au couvent des Carmes, détruisant une grande partie de la ville à l'exception du couvent en lui-même ainsi que celui des capucins et une vingtaine de maisons au pied de l'église Saint-Donat, dans le quartier de la Hetchegass. Cette catastrophe permit toutefois à Arlon de se reconstruire en se modernisant avec la démolition de l'ancienne porte de Bastogne et la création de nouvelles artères, comme la rue des Faubourgs.
Période française
Après la Révolution française, la Première République fait façe à la guerre de la première coalition, lors de laquelle, le , l'armée de la Moselle, commandée par Jean Nicolas Houchard prend Arlon aux forces autrichiennes de Gottfried von Schröder lors de la bataille d'Arlon. Après que l'armée du Saint-Empire romain germanique ait repris ses droits, les français, commandés par le général Jean-Baptiste Jourdan, passent une deuxième fois à l'offensive et prennent définitivement la ville en avril 1794 lors des combats d'Arlon. Ces derniers valant à la ville une inscription sur l'Arc de Triomphe à Paris.
La France instaure alors ses départements et Arlon est rattachée au département des Forêts, qui a pour chef-lieu Luxembourg-ville.
En 1804, la République devient le Premier Empire après la proclamation de Napoléon Bonaparte d'être devenu Empereur des Français.
Période grand-ducale
Le sonne le glas du Premier Empire après de la défaite française lors de la bataille de Waterloo. Les cartes de l'Europe post-napoléonienne sont redessinées par les grandes puissances lors du congrès de Vienne et l'ancien département des Forêts est érigé en grand-duché : le grand-duché de Luxembourg. Le nouvel état devient membre de la confédération germanique et est attribué, à titre personnel, à Guillaume Ier d'Orange-Nassau, en compensation de la cession à la Prusse de ses principautés d'Orange-Nassau, situées près de Coblence. Celui-ci est également le souverain d'un tout nouveau royaume créé comme « état tampon » entre la France et la Prusse : le royaume uni des Pays-Bas. Guillaume roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg, les deux territoires formant une union personnelle mais étant, en théorie, bien distincts. Il traite cependant son grand-duché comme la dix-huitième province de son nouveau royaume, soumise à la loi fondamentale et à l'administration du royaume uni des Pays-Bas avec, entre autres, une représentations aux états provinciaux. La capitale est alors Luxembourg-ville.
C'est à cette époque que la nationale 4, reliant Bruxelles à la ville de Luxembourg, est empierrée. Un arrêté royal parait le en mentionnant toutes les localités du royaume et du grand-duché portant le titre de ville, Arlon en fait partie.
Le éclate la révolution belge à Bruxelles contre le régime « hollandais » de La Haye, ce qui mène au déclenchement de la guerre belgo-néerlandaise. Les Luxembourgeois se rattachent majoritairement à la révolution, hormis certains bastions « orangistes », principalement dans la ville de Luxembourg. À Arlon, où réside une garnison de l'armée royaliste, le drapeau belge apparaît le 27 septembre et le 30 les militaires quittent la ville en direction de Neufchâteau où la troupe se débande tandis que les officiers sont arrêtés par les bourgeois.
Le , le gouvernement provisoire de Belgique proclame unilatéralement l'indépendance des huit provinces composant les Pays-Bas méridionaux. Le , il déclare l'annexion de l'ensemble du grand-duché au nouvel état. Arlon devient donc belge et, le même jour, un arrêté lui transfère le siège de l'administration provinciale et du nouveau gouverneur de la province de Luxembourg, Jean-Baptiste Thorn. En effet, la ville de Luxembourg était protégée par sa forteresse où résidait toujours une garnison conjointe des armées néerlandaises et prussiennes, soutenue par la confédération germanique. Un mouvement de soutien au grand-duc Guillaume y apparait également, entre autres mené par le gouverneur du Luxembourg en place depuis 1815, Jean-Georges Willmar. Cela empêchant d'y établir le chef-lieu et l'officialisation d'une nouvelle province.
Un premier traité est signé le : le traité des XVIII articles, reconnaissant tacitement l'annexion du Luxembourg en ouvrant la possibilité d'un rachat de celui-ci par la jeune Belgique. Mais après la tentative néerlandaise de récupérer ses territoires lors de la campagne des Dix-Jours en aout 1831, la Belgique, discréditée, se voit imposer un nouveau traité dès le : le traité des XXVII articles, nettement moins avantageux pour le nouveau royaume. En effet, les puissances décident de ne pas reconnaitre l'annexion de l'ensemble du grand-duché de Luxembourg à la Belgique, mais bien de séparer celui-ci en deux, selon des critères linguistiques. Les territoires du « quartier wallon », reconnus comme étant de langues romanes (ardennais, gaumais, lorrain, wallon etc.), sont concédés à la Belgique, tandis que les territoires de langue germanique (luxembourgeois, moyen allemand, moyen francique etc.) restent grand-ducaux, à l'exception notable du Pays d'Arlon qui fut attribué à la Belgique. En effet, l'ambassadeur plénipotentiaire du roi des français, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, insista pour que la route menant de Metz à Liège, en passant par Arlon (reprenant les actuels tronçons des nationales 81 et 883) soit attribuée à la Belgique avec les villages des alentours. Ceci dans le but de la soustraire à l'influence de la confédération germanique. Ce traité ne fut toutefois pas reconnu avant le lorsque Guillaume Ier déclare officiellement accepter l'existence de la Belgique. La situation était alors floue : la Belgique administrant concrètement le grand-duché (à l'exception de la ville de Luxembourg) mais sans que celui-ci ne lui appartienne officiellement.
C'est également en 1838 que fut construite la caserne Léopold qui abritera le 10e régiment de ligne.
Période belge
La situation fut clarifiée par un nouveau traité signé le : le traité des XXIV articles. Celui-ci reprit la frontière tracée huit ans plus tôt lors du traité des XXVII articles, opérant la scission du Luxembourg en deux. Sa partie orientale resta propriété personnelle de Guillaume Ier et état membre de la confédération germanique, tandis que sa partie occidentale devint la neuvième province de Belgique : la province de Luxembourg. Arlon fut alors désignée officiellement comme chef-lieu par la loi du à propos de la circonscription judiciaire du Luxembourg. En 1845 commence les travaux d'édification du palais provincial d'Arlon, situé sur la place Léopold. Il sera inauguré en 1849. La même année, un arrêté royal du 15 novembre créé le dépôt des archives de l’État d'Arlon
En 1837 la ville d'Arlon crée une école moyenne qui deviendra, par arrêté royal du , l'Athénée royal d'Arlon.
En 1846, une nouvelle route est créée pour relier Arlon à Longwy, en contournant Weyler : c'est la future nationale 81 qui remplace l'ancienne route impériale bâtie en 1727 et 1772 lors de l'époque autrichienne. La même année, la Grande compagnie du Luxembourg est créée dans le but de construire la ligne du Luxembourg. En 1858, elle inaugure la gare d'Arlon et la ligne 162 qui connecte la ville à Bruxelles. Elle sera poursuivie jusqu'à Luxembourg-ville les années suivantes par la ligne luxembourgeoise n°5. En 1862, la ligne 171 vient s'y greffer pour rejoindre Athus, où la métallurgie se développe.
En 1863 est construite la Synagogue d'Arlon. En 1866, le palais de justice construit par l'architecte Albert-Jean-Baptiste Jamot et situé sur la place Léopold, est inauguré.
XXe siècle
Lorsque Léopold II arrive sur le trône, il souhaite construire des églises qui dominent l’horizon et puissent être vues de loin aux deux extrémités du pays. C'est ainsi que sont édifiées les églises Saints-Pierre-et-Paul d'Ostende et Saint-Martin d'Arlon, de 1907 à 1914, dont la flèche, qui culmine à 97 mètres de haut, lui confère le statut de bâtiment ecclésiastique le plus haut de Wallonie.
Un hôpital militaire ouvre en 1903 et devient, en 1931 la caserne Callemeyn.
Lors de la Première Guerre mondiale, le plan Schlieffen place Arlon sur la route de la Deutsches Heer allant combattre l'armée française lors de la bataille des Frontières. Le , l'armée impériale allemande exécute 133 civils dont 108 déplacés depuis la bataille de Rossignol et détruit 100 bâtiments lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. L'unité mise en cause est la LS -Landsturm- (Gotha). Arlon est occupée jusqu'à sa libération le par la 2e division américaine
Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, les Alliés se portent en Belgique le et Arlon est ainsi défendue par des Français du régiment de dragons portés et du division légère de cavalerie du général André Berniquet). Dès la matinée, les Allemands de la Panzerdivision (Generalleutnant Ferdinand Schaal) parviennent à proximité d’Arlon mais les tirs français les repoussent. Ne voulant pas perdre de temps, la 10. Panzer-Division délaisse Arlon par le nord. La ville sera prise plus tard dans la journée par le VII. Armee-Korps d'Eugen Ritter von Schobert. Une nouvelle fois occupée, le Conseil communal est destitué dès 1942 et l'année suivante est installé un siège de la Sicherheitspolizei à la rue de Virton (aujourd’hui, rue des Martyrs). Le Troisième Reich sentant la défaite approcher après le débarquement de Normandie du , se rendit coupable de nombreuses atrocités comme le où plusieurs dizaines de civils furent déportés et abattus, parmi eux le président provincial de la Croix-Rouge de Belgique, le docteur Jean Hollenfeltz, ou le procureur du Roi André Lucion. La ville est libérée le 10 septembre par la 28e division d'infanterie américaine.
Le , Arlon fusionne avec Autelbas, Bonnert, Guirsch, Heinsch et Toernich, à l'occasion de la fusion des communes de Belgique. En 1979, l'autoroute A4 est construite entre Stockem et Weyler, connectant Arlon à Bruxelles puis à Liège après l'ouverture de l'autoroute A26 à la fin des années 1980.
XXIe siècle
Le
Le : deux automotrices AM96 entre en collision en gare d'Arlon faisant 22 blessés légers.
- Arsène Geubel, « Les fouilles d'Arlon en 1936 », L'Antiquité Classique, DOI 10.3406/antiq.1937.3057, lire en ligne, consulté le )
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Héraldique
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 18 novembre 1818 et confirmées le 24 novembre 1841.
À l'origine, elles étaient blasonnées en néerlandais : D'argent chargé de 5 traverses bleues sur lesquelles un lion de gueule s'élevant, le bouclier recouvert d'une couronne dorée. Ces armoiries sont celles des Comtes de Luxembourg du fait que la ville était leur possession depuis le milieu du XIIIe siècle. Le plus vieux sceau d'Arlon connu date de 1311 et montre un lion. Entretemps, les sceaux de la ville ont montré un château et une porte sans aucun bouclier ou référence aux armoiries de la ville. Pour distinguer les armoiries de celles du Luxembourg, la couleur des griffes passa de l'or au rouge dans les armes de la ville en 1841.Blasonnement : Burelées, d'argent et d'azur, au lion de gueules à la queue fourchue, couronné d'or, brochant sur le tout, l'écu timbré d'une couronne d'or.
|
Les armoiries de la ville, dont on peut en voir un exemplaire sur les vitraux de l’hôtel de ville (voir ci-contre), sont dérivées de celles des comtes de Luxembourg, dont Arlon était une possession depuis le milieu du siècle.
Depuis 1848, les griffes du lion sont de la même couleur que son corps, afin de distinguer les armes de la ville de celles du Grand-Duché de Luxembourg.
Blasonnement : Burelé d’argent et d’azur de dix pièces, au lion de gueules, la queue fourchée et passée en sautoir, couronnée d’or, brochant sur le tout.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, .
|
- Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 116
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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