Athus
Localisation
Athus : descriptif
- Athus
Athus (prononcé [aty], luxembourgeois : Attem, allemand : Athem, wallon : Atu) est une localité et une section de la ville belge d'Aubange
Elle est située en Région wallonne, dans la province de Luxembourg, dans le Pays d'Arlon
On y parle le français et la langue vernaculaire traditionnelle est le luxembourgeois (qui est cependant de moins en moins utilisée). Athus possède la particularité d'être située le long de deux frontières belges : celle avec le grand-duché de Luxembourg et celle avec la France
Le tripoint transfrontalier se situe au sud-est de la cité, jouxtant Rodange (canton d'Esch-sur-Alzette, grand-duché de Luxembourg) et Mont-Saint-Martin (département de Meurthe-et-Moselle, France). Ce fut une commune à part entière entre 1878 (lorsqu'elle se sépare d'Aubange) et la fusion des communes de 1977 (date à laquelle elle y fut à nouveau rattachée). Athus connut son essor grâce à l'activité métallurgique et sidérurgique, principalement à partir du XVIIIe siècle, et fut autrefois renommée pour son usine sidérurgique qui ferma ses portes en 1977, dans la foulée du déclin de la sidérurgie dans toute la région. La localité compte 8 244 habitants au 1er janvier 2024 et est, à ce titre, la plus peuplée des entités de la ville d'Aubange (dont elle représente presque la moitié du poids démographique)
Elle constitue un continuum bâti avec Aubange, Longeau et Guerlange, portant ce nombre à plus ou moins 13 000
De plus, Athus est intégrée au cœur d'une agglomération urbaine transfrontalière d'environ 130 000 habitants autour de l'avenue de l'Europe : l'agglomération transfrontalière du pôle européen de développement, dont elle est l'une des principales localités avec Longwy, Differdange et Pétange
Cette agglomération tient son nom de l'espace économique et industriel transfrontalier : le Pôle Européen de Développement, bordant tout le sud de la cité.
Géographie
Géographie politique
Situation
Athus est située à l'extrême sud de la Belgique, plus précisément dans le Pays d'Arlon et fait partie de la Lorraine belge. Son territoire s'étend sur 578 hectares si l'on reprend les limites de l'ancienne commune d'Athus d'avant la fusion de 1977 (qui ne comprenait que la localité même). L'altitude moyenne est de 280 mètres au-devant de l'église. Cependant on compte un dénivelé maximum de 100 mètres entre le point le plus haut et le plus bas (au niveau de la Chiers).
Elle possède un emplacement géographique (et économique) notable car elle est située à la limite sud du territoire belge, délimitée à l'est par la frontière luxembourgeoise et au sud par celle avec la France. À ces trois frontières se situe le tripoint Belgique-France-Luxembourg autour de l'avenue de l'Europe.
Localités environnantes
Meix-le-Tige | Messancy | Guerlange Longeau |
||
Aubange | N | Pétange (L) | ||
O Athus E | ||||
S | ||||
Longwy (F) | Mont-Saint-Martin (F) | Rodange (L) |
La section d'Athus
L'actuelle section d'Athus se compose de trois localités :
- Athus
- Guerlange
- Noedelange (hameau)
Elle est, avec 7 646 habitants (au ), la plus peuplée des quatre sections de la ville d'Aubange. Elle est aussi la deuxième en termes de superficie, après Halanzy.
En Belgique, une section est normalement définie par les limites des anciennes communes d'avant la fusion de 1977. À cette date, les quatre (anciennes) communes d'Athus, d'Aubange, d'Halanzy et de Rachecourt créèrent donc la « nouvelle » (et actuelle) commune d'Aubange et leurs anciens territoires en devinrent théoriquement les actuelles sections. Cependant, lors de la fusion, le village de Guerlange et le hameau de Noedelange quittèrent la commune de Messancy pour s'adjoindre à la commune d'Aubange mais, n'étant pas autrefois une commune à part entière, ils ne constituaient pas une section à proprement parler et furent donc rattachés à celle d'Athus.
La section actuelle d'Athus est donc plus grande que les limites de l'ancienne commune d'Athus d'avant 1977.
Géographie physique
Géologie
La Lorraine belge, dont fait partie Athus, est la seule région géologique du Jurassique (Ère secondaire) du pays. Elle est située entre la deuxième et la troisième cuesta de Lorraine : la cuesta charmouthienne au nord et la cuesta bajocienne au sud, cette dernière délimitant la frontière entre la France et la Belgique.
Les sols des environs sont principalement composés de grès tendres et de calcaires gréseux, ferrugineux ou non, qui forment la crête de la cuesta. Une quantité de fer importante est présente dans les calcaires et les calcaires gréseux, ce qui donne aux sols une couleur brun-rouge caractéristique et qui permit le développement de l'activité métallurgique dans la région. À quelques centaines de mètres de là, au grand-duché de Luxembourg, la région est d'ailleurs appelée la région des Terres Rouges.
Cours d'eau
Athus est traversée par la Messancy qui se jette dans la Chiers (Kuer en luxembourgeois), celle-ci traversant une petite partie du sud de la cité. Leur confluent fut transformé en petite écluse lors de la création de l'usine sidérurgique à la fin du siècle, afin de capter les eaux pour alimenter les systèmes de refroidissement de cette dernière. À cet endroit, la Messancy a un débit quatre fois supérieur à celui de la Chiers. Ces deux rivières sont des affluents de la Meuse. Aucune d'entre elles n'est navigable à cet endroit. Une source d'eau est présente juste avant le confluent entre les deux rivières. Celle-ci créé un étang de 0.51 .
Climat
Athus bénéficie d'un climat tempéré de type subatlantique. Cela signifie que les hivers sont généralement doux, les étés relativement frais (le tout par rapport au climat mondial), et le total des précipitations est élevé.
Voici un tableau représentant les températures maximales et minimales moyennes à l'ombre, en degrés Celsius, ainsi que la quantité de précipitations (pluie, neige, etc.) en millimètres, le tout en moyenne depuis 1984 dans la région d'Athus (le sud-est de la province de Luxembourg).
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | Moyenne annuelle |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures maximales (°C) (moyennes et à l'ombre) | 2,7 | 4,6 | 7,9 | 12,8 | 16,8 | 20,1 | 21,7 | 21,1 | 18,5 | 12,7 | 6,8 | 3,2 | 12,4 |
Températures minimales (°C) (moyennes et à l'ombre) | -2,8 | -1,9 | -0,2 | 3,3 | 6,6 | 10,0 | 11,6 | 11,4 | 8,6 | 4,5 | 1,3 | -1,6 | 4,2 |
Précipitations (hauteur moyenne en mm) | 93 | 72 | 70 | 68 | 77 | 79 | 80 | 76 | 75 | 87 | 95 | 102 | 81 |
- Histoire d'Athus, Maurice Muller, page 4
- « », sur Site de la maison du tourisme de Gaume
- « », sur Site internet de l'Université de Liège.
- « », sur Site internet la biodiversité en Région Wallonne.
- Source : IRM, Bulletins mensuels et observations climatologiques, partie I, consultés en 2013.
Toponymie
Les premières appellations d'Athus sont d'origines franques (donc germaniques) : Athem. Le suffixe -hem qui provient du francique -heim. L'appartenance d'Athus au Saint-Empire romain germanique fit que, contrairement à ses voisines, ce suffixe resta et ne se changea pas en -court, comme ce fut le cas notamment pour Battincourt (dont le nom original était Beethem), qui, lui, passa aux mains du royaume de France et non de l'Empire (voir section Histoire). On trouve également deux autres noms pour Athus au temps où le village était divisé entre sa partie haute et sa partie basse, celles-ci respectivement dénommées « Obenathem » (Athus haut) et « Niederathem » (Athus bas). Athem est donc l'écriture la plus ancienne. Par la suite, on trouve plusieurs formes romanes pour l'écrire, comme Attus en 1259, Athue en 1301, pour ultérieurement devenir Atthu en 1677 ou encore Atus en 1777.
La prononciation correcte veut que l'on omette l'« s » finale (Phonétique:[]).
- Histoire d'Athus, Maurice Muller, page 6
- Histoire d'Athus, Maurice Muller, page 21
Histoire
Origines et période romaine
Les origines d'Athus sont sujettes à discussion entre trois possibilités : des origines celtes, romaines ou germaniques. Cependant, il semble que ce soit cette dernière qui soit la plus correcte. En effet la date de fondation du premier hameau se situe bien à l'époque de l'invasion romaine, probablement entre -54 et -53, et les Celtes, eux, vécurent également dans la région, mais pas à Athus. On trouve leurs traces dans les hameaux voisins de Guerlange et Clemency avec la découverte de plusieurs tombes et grâce à la toponymie de certains lieux. Mais les premiers Athusiens ne furent ni Celtes, ni Romains, mais bien des membres de la tribu germanique des Ubiens que Jules César autorisa à s'installer sur la rive droite du Rhin lorsqu'il le traversa. À cette époque, l'ancienne forteresse celte du Titelberg (grand-duché de Luxembourg) venait d'être restaurée par les Romains et quelques-uns des colons germains, recherchant la protection de l'occupant, vinrent s'installer au pied de celle-ci, devenue un camp romain, et y construisirent leurs fermes. Ainsi naquit la bourgade d'Athus. À cette époque elle se composait exclusivement d'agriculteurs germains qui assuraient le ravitaillement des habitants du Titelberg. Le premier lieu-dit connu fut la ferme Am Tumeltgen qui se situait au croisement des actuelles Grand-Rue et Rue Houillon.
Athus serait donc d'origine germanique et non romaine, comme la présence du tumulus (monument funéraire datant de 600 à 450 ans avant Jésus-Christ) de la Rue de Rodange semblerait le faire croire.
Période franque
Au siècle commencent les invasions barbares et le déclin de l'Empire Romain d'occident. Vers 459, les Francs, descendant de l'Eifel, chassent les Romains et s'établissent dans nombre de régions, dont celle de l'actuel Luxembourg. C'est avec eux que le christianisme, venant de Trèves va s'introduire dans les populations conquises, remplaçant les religions de la Rome Antique et celles des peuples germaniques. En effet la première église régionale sera construite en 631 dans la bourgade voisine de Mont-Saint-Martin sous le roi mérovingien . Athus fait alors partie du royaume de l'Austrasie puis est intégrée au royaume franc en 751 sous Pépin le Bref, ensuite sous Charlemagne, qui crée son propre empire : l'Empire carolingien. À la mort de ce dernier (le ) son immense territoire est scindé en trois parties, du nombre de ses petits-fils (traité de Verdun). Athus fait alors partie d'un de ces trois territoires : la Lotharingie (qui est toujours un royaume franc) créée en 855. Athus dépend de la Châtellenie de Longwy et de la seigneurie de Rodange. La Lotharingie fut scindée en 959 entre les duchés de Basse-Lotharingie et de Haute-Lotharingie, dans lequel se situe alors Athus. Le village passe sous le joug du comté de Luxembourg (lui-même faisant toujours partie de la Haute-Lotharingie) lors de sa fondation en 963 quand Sigefroy de Luxembourg acquiert les ruines d'un vieux fort romain appelé Castellum Lucilinburhuc, qui deviendra la place forte de Luxembourg Ville, jouant un rôle régional majeur.
Période lorraine
En 1047, la Haute-Lotharingie change en quelque sorte de nom et devient le duché de Lorraine, qui est lui-même un état du Saint-Empire romain germanique. Athus sera séparée en deux en 1264 par le comte Henri II de Luxembourg qui lègue une partie de son village au Duc de Lorraine de l'époque: Ferry III. Naissent alors « Niederathem » (Athus-bas) et « Obenathem » (Athus-haut), mais en soi, cela ne change pas grand-chose car les « deux Athus » dépendent de toute façon toujours du même empire, (Saint-Empire romain germanique), également du même duché (celui de Lorraine donc), il n'y a que le comté qui change. Athus ne sera « réunifiée » physiquement qu'en 1830 avec la construction de la Grand-Rue.
Le village ne s'étend pas beaucoup et reste un hameau agricole. On note la création d'un cimetière entre 1360 et 1400 au lieu-dit Kirfich et un début de population résidente dans des chaumières et non plus dans des fermes, va se grouper tout autour. Vers 1500, Athus est prise en charge par les seigneurs de Noedelange et voit la naissance d'une chapelle jouxtant le cimetière (c'est aujourd'hui la Place Verte). On recense 3 fermes, 1 moulin et 70 habitants. En 1554 une épidémie de peste frappe le village.
Période française
En 1632, en pleine guerre de Trente Ans, le royaume voisin, la France de Louis XIII, envahit le Saint-Empire romain germanique et son duché de Lorraine, et occupe des places fortes, s'assurant des passages qui la relient à ses alliés pour affaiblir le Saint-Empire dirigé par la famille Habsbourg. Dans ce but, Longwy (châtellenie dont fait partie Athus) est prise en 1646, sous les ordres d'Henri de La Ferté-Senneterre. Théoriquement toujours duché de l'Empire, la Lorraine et Athus furent néanmoins occupées par les Français jusqu'à la fin des années 1670. C'est lors du traité de Nimègue, le , que Longwy, et donc Athus, furent officiellement concédées à la France de Louis XIV, par Charles V de Lorraine. Ensuite, jusqu'à la convention du 16 mai 1769, Athus était un village du Barrois, rattaché au bailliage de Villers-la-Montagne.
La guerre et les épidémies ravagent le village : en 1636, Athus est abandonnée, il n'y a plus aucun habitant jusqu'en 1648 où la population revient doucement (on ne compte que 3 habitants l'année suivante...). Puis, en 1664, la vocation d'Athus va tout doucement changer, passant de l'agriculture à la métallurgie, entrainant une bonne fois pour toutes le repeuplement du hameau. En effet, un certain François Thomassin, prévôt d'Arrancy, installe un fourneau, le long de la Messancy près de l'actuel lieu-dit du Brüll, afin d'alimenter en fonte la forge d'Herserange qu'il vient de racheter.
Le , le traité de Paris conclu entre Philippe d'Orléans et son beau-frère, le duc de Lorraine et de Bar, cède tout le prévôté de Longwy, et donc Athus, à la Lorraine (à l'exception de la place forte et de la ville fortifiée par Vauban de Longwy même). Mais ce n'est que de courte durée car, en 1738, le traité de Vienne, fait repasser la Lorraine de François III, au sein du Royaume de France de Louis XV. En 1769, le village est cédé une nouvelle fois au duché de Luxembourg, alors dépendant des Pays-Bas autrichiens, et se retrouve à nouveau sous le joug des Habsbourg.
Pendant ce temps, en 1751, les forges d'Herserange et donc le fourneau athusien, sont rachetées par la famille d'Huart, qui aura plus tard une grosse importance dans la création de l'usine d'Athus. C'est à partir de ces années que le fourneau va être agrandi et que la population va commencer à croître rapidement. En 1769, on compte 50 ménages dans les deux parties d'Athus et en 1786, 75 maisons sont déjà recensées pour un total de 313 habitants.
Après la Révolution française de 1789, les troupes révolutionnaires se lancent dans les guerres de la Révolution et annexent les Pays-Bas autrichiens à la première République dès 1795. Ils y organisent le territoire en départements, en arrondissements, en cantons, puis en commune.
Athus relève alors de la commune d’Aubange, située dans le canton de Messancy, lui-même faisant partie de l'arrondissement de Luxembourg, l'un des quatre composants le département des Forêts. D'un point de vue religieux, le village fait partie de diocèse de Metz et du doyenné de Messancy. Il se sépare de la paroisse d'Aubange en 1808 et Croat Victor devient premier curé d'Athus.
En 1804, la République devient le Premier Empire après la proclamation de Napoléon Bonaparte d'être devenu Empereur des Français.
Période luxembourgeoise
Après les défaites françaises lors de la campagne d’Allemagne les grandes puissances se réunissent au congrès de Vienne pour débatre du sort à réserver aux anciens territoires annexés par le Premier Empire. Souhaitant disposer d'un rempart contre les éventuelles nouvelles ambitions expansionnistes françaises, elles décident de créer un nouvel état, « tampon » entre le nouveau royaume de France et la Prusse. C'est ainsi que, le , le royaume uni des Pays-Bas voit le jour avec, comme souverain, Guillaume Ier de la maison d'Orange-Nassau. Au sud de ce nouvel état, Guillaume reçoit des territoires à titre personnel en échange de la cession à la Prusse des principautés d'Orange-Nassau, situées près de Coblence. Ces nouvelles possessions sont réunies sous la forme d'un grand-duché : le grand-duché de Luxembourg qui devient en outre un état-membre de la nouvelle confédération germanique. Athus fait alors partie de ce nouveau territoire.
Guillaume grand-duc du Luxembourg et roi des Pays-Bas, les deux territoires formant une union personnelle, mais il gère son Luxembourg comme la dix-huitième province de son royaume. En effet, il y réorganise le territoire, notamment en 1823 lorsqu'il modifie l'attribution des anciens cantons français et créé de nouveaux arrondissements administratifs dont l'arrondissement administratif d'Arlon, auquel Athus appartient. Cette même année, Athus est rattachée au diocèse de Namur et l'on compte 453 habitants.
En 1827 est créée la première école. Trois ans plus tard, la Grand-Rue est construite, reliant physiquement une bonne fois pour toutes « Niederathem » et « Obenathem », pour former un grand village. En 1833, l'actuelle église Saint-Étienne est édifiée (le chantier ayant débuté quatre ans plus tôt), mais elle ne possède pas encore son clocher (il sera installé en 1863).
Question et scission du Luxembourg
Après la révolution belge, à laquelle bon nombre de luxembourgeois se rallient, les huit provinces méridionales du royaume uni des Pays-Bas déclarent « l'indépendance du peuple belge, sauf les relations du Luxembourg avec la Confédération germanique. » mais en profitent pour annexer unilatéralement le grand-duché de Luxembourg au nouvel état, ouvrant à la « question du Luxembourg ». Celle-ci ne sera résolue qu'avec la signature du traité des XXIV articles, le qui applique la scission du Luxembourg sur base d'un traité signé lors de la conférence de Londres huit ans plus tôt : le traité des XXVII articles, mais qui n'avait jamais été appliqué. L'article 2 dudit traité définit clairement la nouvelle frontière entre la Belgique et le Luxembourg :
« Dans le grand-duché de Luxembourg, les limites du territoire belge seront telles qu'elles vont être décrites ci-dessous :
A partir de la frontière de France entre Rodange, qui restera au grand-duché de Luxembourg, et Athus, qui appartiendra à la Belgique, il sera tiré, d'après la carte ci-jointe, une ligne qui, laissant à la Belgique la route d'Arlon à Longwy, la ville d'Arlon avec sa banlieue, et la route d'Arlon à Bastogne, passera entre Messancy, qui sera sur le territoire belge, et Clémency, qui restera au grand-duché de Luxembourg, pour aboutir à Steinfort, lequel endroit restera également au grand-duché. (...) »
Le Grand-duché est en fait divisé en deux parties selon des critères linguistiques : le « quartier wallon », de langues romanes (ardennais, gaumais, lorrain, wallon etc.), est octroyé à la Belgique, tandis que les territoires de langues germaniques (luxembourgeois, moyen allemand, moyen francique etc.) restèrent grand-ducaux, à l'exception du Pays d'Arlon auquel appartient Athus et qui, bien que d'idiome luxembourgeois, fut également attribué à la Belgique. La raison est politique et stratégique : lors de la signature du premier traité de Londres, l'ambassadeur plénipotentiaire du roi des français, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, insista pour que la route menant de Metz à Liège, en passant par Thionville, Longwy, Arlon, Martelange et Bastogne (dont une partie du tronçon deviendront les actuelles routes nationales N883, qui traverse Aubange, N81 et N4), fût attribuée à la Belgique avec les villages des alentours. Ceci dans le but de la soustraire à l'influence de la confédération germanique, dont le Grand-Duché de Luxembourg demeurait un état-membre.
Il faut attendre le traité de Maastricht pour que la frontière entre la Belgique et le Luxembourg soit tracée avec précision et que les 507 bornes, dont 287 en fonte, soient installées. Les deux premières bornes se situent au tripoint Belgique-France-Luxembourg de part et d'autre de la Chiers, au sud d'Athus, et portent toutes les deux le numéro 1.
Période belge
La stabilité politique du nouveau Royaume belge et le début de la révolution industrielle en Europe vont permettre à Athus de se développer autour de l'activité du fer. En 1840 on entreprend d'extraire le minerai d'alluvions depuis le bois, le tout sur 8 ha, aux lieux-dits Hertschlberg et Langfeldt afin d'alimenter le fourneau.
Le chemin de fer arrive en 1862 avec la construction de la ligne 167 entre Athus et Arlon. La gare d'Athus sera édifiée cette même année par la Grande compagnie du Luxembourg. Pour ce faire, le cours de la rivière toute proche, la Messancy, sera détourné de quelques mètres par le tunnel que l'on connait aujourd'hui sous le nom de « Pont noir ». La gare sera connectée à Longwy un an plus tard et à Rodange en 1874 (ligne 171). En 1877 la ligne sera prolongée jusqu'à Signeulx puis petit à petit vers Virton et Bertrix créant la célèbre ligne 165 dite « l'Athus - Meuse ». Un passage à niveau sera édifié dans la Grand Rue pour aller vers Aubange en 1860. Il fut remplacé en 1938 par l'actuel pont, qui n'est plus en ligne droite dans le prolongement de la Grand Rue comme l'était le passage à niveau, et qui donna naissance à la rue de la Jonction (d'où son nom). Une passerelle pour les piétons sera également construite, d'abord en métal et en bois, puis une première fois en béton (en 1960) suivi d'une nouvelle, l'actuelle, toujours en béton, installée fin des années 1990.
En 1872, un arrêté royal autorise la formation d'un corps de sapeurs-pompiers volontaires afin de couvrir la cité ainsi qu'Aubange et Longeau. Il est commandé par le Lieutenant Joseph Michaelis et se compose de deux pompes à bras. (Ce corps de pompiers sera dissous en 1906 puis recréé sous sa forme actuelle en 1937).
De 1878 à 1977 : l'âge d'or et la sidérurgie
Après plusieurs améliorations du fourneau athusien, les propriétaires, Fernand et Hippolyte d'Huart, décident de créer une véritable usine sidérurgique dans la cité. C'est la naissance de l'Usine d'Athus, le sous le nom officiel de Société Anonyme des Hauts Fourneaux d'Athus. C'est le début de l'âge d'or. Progressivement, la sidérurgie va prendre de l’ampleur, ce qui amène une désaffection de plus en plus marquée de l’agriculture. La terre à fer prend le pas sur la terre à blé. Lentement, l’Athus commercial s’ébauche, le village s’enrichit et construit sa notoriété. De nombreux cafés, boutiques et commerces en tous genres commencent à jalonner l’artère principale (Grand-Rue - Rue de Rodange).
En 1870, Athus compte 613 habitants et commence à devenir plus importante que sa voisine, Aubange. Les Athusiens lancent alors l'idée de se détacher de cette dernière et de créer leur propre commune. Ce sera chose faite le . La cité devient donc une commune à part entière. On y organise les premières élections communales le . La première séance du conseil a lieu le avec à sa tête le premier bourgmestre d'Athus : Jean-Baptiste Arend. L'Hôtel de ville est alors situé à la Rue du Centre (aujourd'hui devenu une école). Cette même année, le premier marché hebdomadaire est tenu et un an plus tard la deuxième école, école libre celle-là, voit le jour.
En 1891, une « prison de passage » est construite Grand-Rue et le premier poste de police voit le jour en 1899 au Quartier Pesch, suivi bientôt par un poste de Gendarmerie. En 1913, l’Hôtel de ville déménage de quelques mètres pour s'installer dans l'actuel centre culturel. Un nouveau bâtiment sera construit afin d'abriter les fonctions communales en 1928, dans la Grand-Rue à côté du pont de la Chiers (c'est aujourd'hui une agence de mutuelle). Ce sera donc le troisième Hôtel de ville d'Athus. Le premier téléphone public y sera accessible.
Les deux guerres mondiales et l'occupation
Athus et son usine seront occupées par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. L'usine accueilli d'ailleurs des prisonniers russes venus y travailler, comme l'attestent certains clichés d'époque.
Elle le fut une nouvelle fois, pendant la seconde. En effet, la cité sera prise le premier jour de l'invasion, le , par les nazis pour n'en être libérée que le par les Américains venus de l'ouest (Virton, Musson puis Aubange) par l'actuelle nationale 88 qui sera d'ailleurs renommée « avenue de la libération » sur sa portion ouest qui pénètre la cité.
Parmi les nombreux dégâts de la deuxième guerre, citons celui de la destruction de la caserne des pompiers (située au Quartier Pesch) en mai 1940, qui fut détruite par des obus français provenant de la ligne Maginot. Elle fut reconstruite en 1942. La passerelle du chemin de fer fut également détruite par les allemands, le premier jour de l'invasion, puis reconstruite par les pionniers tyroliens. On notera également que deux des cloches de l'église Saint-Étienne seront volées par les Allemands à la fin de la guerre, la plus grosse le et la moyenne le lendemain, dans le but d'être envoyées en Allemagne pour être refondues et soutenir l'effort de guerre. Elles seront retrouvées par chance à Arlon et replacées dans le clocher le par les monteurs de l'usine.
Plusieurs vestiges et monuments souvenirs de la guerre sont encore visibles aujourd'hui un peu partout dans la localité, comme sur la place des Martyrs (en face de la gare), où trône un obusier de la seconde guerre, mais aussi sur le site de l'ancienne usine, avec un monument commémorant les résistants locaux retranchés dans cette dernière, et finalement exécutés par les Allemands.
Athus fut également l'une des communes où se trouvait l'un des 90 postes d'alerte de la frontière est de la Belgique, construits avant l'invasion allemande et le début de la seconde guerre mondiale. Celui d'Athus étant le dernier et portant le numéro « PA 90 ». Le premier se situant à Lixhe, le long du Canal Albert (« PA 0 »).
L'« après guerre »
La population s'accroît énormément au cours de la première moitié du 1889 à 5 550 habitants en 1947. Les immigrés d'origine italienne notamment, arrivent en masse pour travailler à l'usine. Il faudra néanmoins attendre que les barrières douanières s’ouvrent complètement pour permettre à l’activité commerciale de s’épanouir. C’est dans ce marché commun d’ouvriers du fer et de frontaliers qu’Athus va trouver sa vocation de ville industrielle et commerçante, due notamment à sa gare ferroviaire se situe, comme la cité, aux trois frontières avec la France et le grand-duché de Luxembourg. C'est alors une cité florissante où se mêlent commerçants et ouvriers, bourgeois et paysans. On voit apparaître des commerces et services en tous genres dont plusieurs hôtels, deux cinémas (le Palace et le Conty), plusieurs grands magasins attirant une clientèle aisée venant de toute la région (Hachel...). En 1945, un projet de construction d'une nouvelle église de 1 500 places sera émis, mais finalement il ne verra jamais le jour. Il se chiffrait à l'époque à 2,5 millions de francs belges. À la place, ce sera la construction de l'Athénée Royal d'Athus qui sera retenue, celui-ci verra le jour en 1949.
La cité va beaucoup se développer pendant les Trente Glorieuses sous la tutelle du bourgmestre Jean Gillet qui va contribuer énormément à son urbanisation et à sa renommée. Plusieurs quartiers sortiront de terre pendant son mandat (comme les quartiers résidentiels du Dolberg et la cité sociale dite du Home Lorrain) et elle se verra attribuer son blason par arrêté royal, le . En 1972 la population atteint son apogée en dépassant les 7 500 habitants.
Déclin et époque contemporaine
Mais l'ouverture des frontières augmente la présence des marchés étrangers et la concurrence accrue dans le milieu de l'industrie et particulièrement dans celui de la sidérurgie. L'usine d'Athus doit fermer ses portes le après de nombreuses luttes syndicales, toutes restées vaines. Elle sera la première grosse usine sidérurgique à fermer ses portes dans le Royaume, annonçant le déclin de cette activité dans le nord de l'Europe.
La cité ne s'en remit jamais et perdit sa principale source de richesse. Nombreux commerces et marchands durent également mettre la clef sous le paillasson et la population s'en alla trouver du travail ailleurs. Après cet événement tragique naquit la volonté de garder Athus vivante en attirant différents investisseurs et grandes entreprises étrangères dans la région, notamment par le biais de l'intercommunale IDELUX. Le pôle européen de développement (P.E.D.) fut créé mais malheureusement il ne put jamais faire continuer à vivre la ville et ses alentours au même rythme qu'à l'époque de la sidérurgie.
Toujours en cette même année 1977, la Belgique entame la fusion des communes. Au vu de son histoire qui la rattacha autrefois longtemps à Aubange, Athus fusionna alors avec elle et deux autres communes voisines, Halanzy et Rachecourt, pour former l'actuelle commune d'Aubange.
Du fait de sa proximité avec le grand-duché de Luxembourg, la localité est à présent, pour une bonne partie, devenue une ville dortoir pour de nombreux travailleurs transfrontaliers. Néanmoins, des commerces locaux subsistent encore et une volonté politique s'affiche depuis quelques années pour redynamiser cette ancienne cité ouvrière. La population revient petit à petit, entre autres grâce à l'afflux majeur d'étrangers (un septième de la population actuelle).
Insécurité et criminalité
Courant 2012, Athus était parfois qualifié de « Chicago belge »pour caricaturer des faits dans l'une des rues jouxtant la frontière. Mais une série d'actions ont été entreprises comme l'augmentation de la présence policière ou la fermeture de certains établissements posant régulièrement problèmes.
Le projet de rénovation urbaine
L'idée d'un ré-aménagement urbain total du centre-ville d'Athus est née en 2006 au début de la législature du bourgmestre cdH Jean-Paul Dondelinger. Des comités de quartier, trois groupes de travail, le comité de pilotage emmené par IDELUX et la Commission consultative d’aménagement du territoire et de mobilité se sont concertés et ont travaillé ensemble pour qu'en 2007 la ville d'Aubange lance officiellement le projet. Il fut adopté par le conseil communal le et le plan de financement fut reconnu par le Gouvernement wallon le avec l'appui du ministre Paul Furlan.
Il s'agit de dix projets géographiquement différents axés sur l'embellissement et la ré-urbanisation de la ville, de plus en plus délabrée et en manque d'investissement depuis la fermeture de son usine sidérurgique en 1977. Parmi ces projets se trouvent :
- Un gros projet au sud de la Rue de Rodange, l’entrée sud d’Athus. Il se constitue notamment d'une halle d'exposition et d'un parking Park and Ride le long du contournement routier de la cité, la N830 (Avenue de l'Europe), afin d'accéder au centre-ville via des systèmes de transports en commun. Tout le bas de la Rue de Rodange sera reconfiguré en synergie avec la commune voisine de Pétange via la création de ronds-points, de nouvelles voiries, de logements et de commerces.
- Au nord, dans le quartier de la gare, les terrains jouxtant l'ancienne gare cargo seront réaménagés en logements et en commerces avec une nouvelle liaison au-dessus des voies afin de faciliter la mobilité vers l’axe est-ouest. De plus les carrefours Grand-rue/rue Arend et Avenue de la Libération/rue de France seront également refaits afin d'accroitre la mobilité et la fluidité du trafic.
- Au centre, les quartiers autour de la place du Brüll sont actuellement des terrains en friche et seront urbanisés en logements et via la création d’un parking de 100 places en profitant de la différence de niveau du terrain. Les abords du centre culturel seront également remodelés, avec la démolition et la reconstruction de certains immeubles délabrés voire inhabités. Le centre bénéficierait également d'un réaménagement d’espaces publics ouvrants la rue du centre et la Grand rue sur le parc ainsi qu'un réaménagement de la place Verte, cœur historique de la cité, en piteux état actuellement.
Le coût estimé des projets est de 81 829 600 Région wallonne. Le reste devrait être pris en charge par la commune et les investisseurs privés. Pour certains projets le long de la frontière luxembourgeoise, une collaboration avec ces voisins est également à l'étude. La durée de cette vaste opération de dix projets est estimée à 10 ans (estimation en 2012).
- « », sur Site du forum de l'université.
- M. Durival, Description de la Lorraine et du Barrois, tome second, Nancy, 1779.
- « », sur connaitrelawallonie.be.
- Anvers, Brabant, Flandre-Occidentale, Flandre-Orientale,Hainaut, Liège, Limbourg et Namur
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- « », sur canalmeusemoselle.wordpress.com
- « », sur Site internet du grand Aubange
- Ouvrage « Athus, souvenance », chapitre 10
- Extrait du livre « Les combattants du feu en Belgique, Tome II », par Francis BOILEAU, PL éditions, page 200.
- « », sur Site internet de la provicne de Luxembourg.
- « », sur site de Persée (revues scientifiques françaises)
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- « », sur Site internet officiel du Gouvernement Wallon
- « », sur site internet du cdH local d'Aubange.
- « », sur Site internet du quotidien belge « L'Avenir du Luxembourg ».
- « », sur Site internet du quotidien belge « Le Soir ».
- « », sur YouTube
- « », sur YouTube
Héraldique
Voici les armoiries de la cité d'Athus, concédées par Arrêté Royal le .
Les armoiries d'Athus sont celles des seigneurs de Reiffenberg.
Blasonnement : D'argent à trois bandes de gueules, l'écu surmonté d'un heaume d'argent, colleté et liseré d'or, doublé et attaché de sable aux lambrequins, â dextre d’argent et de gueules, semestre d'argent et de sable. Cimier, un vol à l'antique aux armes de l'écu. Supports, deux lions d'or, tenant chacun une bannière aux armes de l'écu.
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- « », sur Site internet de la confrérie des Maîtres de forges d'Athus.
Culture
Centre culturel et bibliothèque
Athus possède un centre culturel : le Centre Culturel Hubert Juin, situé Rue du Centre. Dans cet espace s'organisent de nombreuses expositions, spectacles et pièces de théâtre tout au long de l'année. Ses abords devraient être réaménagés dans le plan de rénovation urbaine (voir plus haut).
La cité dispose d'une bibliothèque emménagée dans l'ancien bâtiment Hachel, Grand-Rue. Véritablement située au cœur de la ville, elle se déploie sur trois étages avec une salle de lecture, une salle d'exposition et une ludothèque. Le projet était à l'étude depuis les années 1990 mais de nombreux problèmes, notamment la découverte d'amiante et d'instabilité du bâtiment, en ont retardé l'échéance. La nouvelle bibliothèque s'est donc finalement ouverte ce . La salle d'exposition se nomme salle Jean Lebon, du nom d'un écrivain local.
Le Pôle Européen Culturel (PEC)
En 2007, un théâtre construit avec des conteneurs provenant du Terminal conteneurs d'Athus et nommé Pôle Européen Culturel (le P.E.C.) (clin d'œil au Pôle Européen de Développement (P.E.D.)), fut implanté à Athus au milieu de la zone industrielle et ce pour une durée de trois mois. De nombreuses activités y furent proposées comme des concerts, des projections cinématographiques ou des représentations théâtrales. Le projet, pour le moins original, se solda néanmoins par un déficit.
Associations et folklore
Athus compte parmi ses diverses associations culturelles :
- l'Harmonie Royale des Sapeurs-pompiers d'Athus qui organise diverses activités (défilés, concerts, soirées, etc.) ;
- la Confrérie des Maîtres de Forges d'Athus est née en 1994 avec pour principal but de faire connaître l'ex-cité métallo au-delà de ses frontières. Elle puise beaucoup de ses traditions dans le passé sidérurgique de la cité et tâche d'y faire honneur. Elle prend part à beaucoup de manifestations ayant lieu à Athus et fait également brasser une bière locale nommée naturellement : La coulée des métallos. Lors de ses chapitres annuels, la Confrérie nomme ses nouveaux membres en fonction de leur action pour la ville et de la manière dont ils la font rayonner. Elle possède son propre costume: le Cubilot ;
- les Majorettes d'Athus. Cette formation de majorettes de la localité d'Athus était autrefois fort connue dans toute la Belgique grâce aux nombreux prix et championnats qu'elle remporta. Le groupe fut dissous à la fin du siècle, énième preuve du déclin de la ville sur tous les plans après la fermeture de son usine. Un nouveau groupe de majorettes nouvelle génération (Twirling bâton) s'est refondé à Athus en 2013, sous le nom des « Etincelles d'Athus » ;
- le Club des jeunes.
Musées
- Athus et l'Acier qui, comme son nom l'indique, retrace le passé sidérurgique de la ville. Ce musée se trouve sur le site même de l'ancienne usine.
- L'univers des pompiers, un musée consacré aux sapeurs-pompiers, créé par un ancien combattant du feu local. Il rassemble une collection (privée) de plus de 3000 véhicules de pompiers miniatures auxquels s'ajoutent pas moins de 700 casques provenant de toutes les époques et de tous les pays. On peut également admirer des dizaines de tenues d'intervention de tous âges, des insignes, du matériel et d'autres objets relatifs aux sapeurs-pompiers. Parmi les fleurons de la collection se trouvent d'anciens véhicules d'incendie entretenus avec soin par les différents volontaires du musée.
- [1]
- « », sur Site internet de la RTBF.
- « », sur Site internet du quotidien "L'avenir du Luxembourg".
- « », sur Site internet de la Confrérie des Maîtres de forges d'Athus
- « », sur Site internet de la Confrérie
- Athus et l’Acier
- L’Univers des Pompiers
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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