Charleroi
Localisation
Charleroi : descriptif
- Charleroi
Charleroi est une ville francophone de Belgique, située en Wallonie, province de Hainaut, sur la Sambre
C'est le chef-lieu de l'arrondissement administratif de Charleroi englobant 12 communes sur une superficie totale de 472,19 km2. Grand nœud routier, ferroviaire et aérien, Charleroi comptait, au 1er janvier 2024, 204 322 habitants (425 000 dans l'agglomération – la 5e de Belgique – qui s'étend de Thuin à Sambreville)
Elle est ainsi la première commune wallonne, la deuxième agglomération wallonne après Liège en nombre d'habitants et la troisième commune belge
Ses habitants s'appellent les Carolorégiens (par abréviation : Carolos). Charleroi reste un centre industriel : sidérurgie, verreries, produits chimiques, constructions électriques, constructions mécaniques
Au centre d'un ancien bassin houiller communément appelé Pays Noir, elle est pourtant redevenue la ville la plus verte de Wallonie
On y compte pas moins de trente terrils ainsi que des anciennes carrières où la nature a repris ses droits
Il y a également de nombreux espaces verts : avec ses 17 parcs, ses jardins privés et plusieurs surfaces agricoles, elle présente une grande diversité de coins de nature. Charleroi a une dimension culturelle importante grâce à ses nombreux musées et salles de spectacles
Elle a vu éclore de nombreux talents de dessinateurs de bande dessinée sous la houlette de sa célèbre école de Marcinelle, dont les statues des personnages ornent la ville
Charleroi est un important centre d'enseignement. Charleroi, riche en infrastructures et en clubs de sport, est également présente en Belgique au plus haut niveau sur le plan sportif. Charleroi est la capitale sociale de la Wallonie
C'est à ce titre qu'elle est le siège des institutions sociales de la Région wallonne, comme le FOREM ou la SWCS. Après une longue période de déclin industriel, la ville, sous l’impulsion d’acteurs publics et privés, se réoriente sur des activités économiques centrées sur les techniques de pointe
De même, depuis 2008, la métropole carolorégienne investit massivement, d’une part dans la rénovation et la création d’infrastructures et d’événements culturels tout en redonnant une place à l’initiative citoyenne
D’autre part, elle investit dans les infrastructures, logements et services de qualité dans le but de redevenir d’ici 2025 un pôle d'attraction pour les habitants, les visiteurs et les investisseurs.
Géographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Charleroi sont :
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Sections de la commune
# | Nom | Superf. (km²). |
Habitants (2022). |
Habitants par km² |
Code INS |
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1 | Charleroi | 3,85 | 20.144 | 5.227 | 52011A |
2 | Dampremy (II) | 2,75 | 6.807 | 2.473 | 52011B |
3 | Lodelinsart (III) | 2,95 | 8.459 | 2.869 | 52011C |
4 | Gilly (IV) | 7,39 | 19.957 | 2.699 | 52011D |
5 | Montignies-sur-Sambre (V) | 6,04 | 18.641 | 3.088 | 52011E |
6 | Couillet (VI) | 5,00 | 11.458 | 2.294 | 52011F |
7 | Marcinelle (VII) | 13,22 | 23.604 | 1.786 | 52011G |
8 | Mont-sur-Marchienne (VIII) | 9,27 | 12.565 | 1.355 | 52011H |
9 | Marchienne-au-Pont (IX) | 6,74 | 15.064 | 2.236 | 52011J |
10 | Monceau-sur-Sambre (X) | 7,09 | 9.742 | 1.374 | 52011K |
11 | Goutroux (XI) | 2,70 | 2.911 | 1.077 | 52011L |
12 | Roux (XII) | 5,51 | 8.773 | 1.593 | 52011M |
13 | Jumet (XIII) | 12,65 | 24.585 | 1.944 | 52011N |
14 | Gosselies (XIV) | 12,11 | 10.774 | 890 | 52011P |
15 | Ransart (XV) | 5,69 | 8.937 | 1.572 | 52011R |
Quartiers de la commune
Districts de la commune
Le principe des districts est un redécoupage de la ville qui résulte en la centralisation des services publics dont les guichets administratifs seront répartis au sein d’une maison citoyenne pour chaque district. La Ville a également exprimé sa volonté de mettre sur pied un système de guichet en ligne destiné à faciliter et moderniser les démarches administratives. Il résultera également de ce découpage l’attribution d’identités globales spécifiques à chacun des districts. Pour chaque district, des projets d’aménagement sont prévus ou en cours de réalisation dans le cadre du redéveloppement de la région.
Les districts de Charleroi sont :
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Topographie et hydrographie
Le relief de Charleroi est influencé par la vallée de la rivière Sambre qui coule d'ouest en est avant de rejoindre la Meuse à Namur. Le ruisseau Piéton coule du nord au sud pour se jeter dans la Sambre à Dampremy. Dans la vallée de ce ruisseau est creusé le canal Charleroi-Bruxelles. L'Eau d'Heure vient du sud et se jette également dans la Sambre à Marchienne-au-Pont. Une vingtaine de ruisseaux parcourent le territoire de la commune.
L'altitude va de 96 mètres (vallée de la Sambre et du Piéton) pour culminer à plus de 220 mètres au Bois du Prince à Marcinelle. Le niveau est de 132 mètres sur la place Vauban. L'altitude des terrils dépasse souvent 200 mètres, le terril Saint-Charles du bois du Cazier atteint 241 mètres.
Géologie
Charleroi est traversé par les plaines alluviales situées le long des rivières Sambre, Piéton et Eau d'Heure. Le territoire de la ville est également traversé par l'étroit synclinal houiller qui caractérise le sillon Sambre et Meuse. Plus généralement, le sous-sol est constitué d'une variété de composants, en premier lieu d'importants gisements de houille grasse et parfois de fer, du grès, du schiste et des calcaires de la deuxième moitié de l’ère primaire (il y a +/- 350 millions d’années). Au nord de Charleroi, les sables et les argiles de l’Éocène s'avancent du Brabant jusqu'à Gosselies et se retrouvent même plus au sud dans la Formation de Couillet en remplissage de poches karstiques. Les terrils qui ponctuent le paysage carolorégien sont constitués de résidus miniers, principalement de schistes et, en plus petite quantité, de grès carbonifères et de résidus divers.
Charleroi se situe sur la « Faille du midi » qui court du nord de la France à Liège presque à l'horizontale. Cette faille correspond à une importante ligne de rupture géologique située à la limite nord du massif du midi (Condroz-Ardenne), apparue au paléozoïque. En bord d'Eau d'Heure, le plissement hercynien a dressé les couches de roches calcaires, déposées au fond de la mer tropicale du Carbonifère qui occupait le territoire à cette époque.
Aire métropolitaine
Charleroi Métropole se situe dans un bassin de vie de 600 000 habitants constitué de 30 communes. Ce territoire s'étend sur 80 km du nord au sud, de la frontière française à la grande périphérie bruxelloise, soit plus de 2 000 hesbignon, le plateau urbain, le plateau du Condroz, le plateau de la Fagne et le plateau des Ardennes) et aussi par rapport ses interactions sociales, économiques et culturelles.
Climat
C'est un climat tempéré océanique comme pour l'ensemble de la partie occidentale de la Belgique, dû à la proximité de l'océan Atlantique qui régule le temps grâce à l'inertie thermique de ses eaux. Il est influencé soit par des masses d'air humide et doux en provenance de l'océan, soit par des masses d'air sec (chaud en été et froid en hiver) en provenance de l'intérieur du continent européen. En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les 100 dernières années), on observe environ 200 jours de pluie par an dans la région de Charleroi.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température moyenne (°C) | 1,9 | 2,6 | 4,7 | 8 | 11,8 | 15,1 | 16,6 | 16,6 | 14,3 | 10 | 5,5 | 2,6 |
dont pluie (mm) | 67 | 53 | 52 | 52 | 62 | 70 | 76 | 75 | 70 | 72 | 71 | 73 |
- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- Charleroi métropole : un schéma stratégique 2015-2025, , 317 ISBN , lire en ligne), p. 79
- Avant les fusions de 1977, Gosselies portait le titre de ville.
- Contrat de rivière, Sambre & affluents
- ISBN et ), p. 206-207
- Prof. F. Boulvain, Dr. J.-L. Pingot (UCL) Une introduction à la Géologie de la Wallonie, 2011, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Géologie).
- Charleroi tourisme, « », sur Commissariat général au tourisme (consulté le )
- « » (consulté le ).
- Site de l'Institut royal météorologique (IRM)
- Site de l'institut météorologique belge
- « ».
Toponymie
-
Registre des baptêmes de la paroisse de Charnoy en date du .
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Décret du de la Convention nationale qui réunit la ville de « Charles-sur-Sambre » à la République française.
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Plaque commémorative du nom de « Libre-sur-Sambre » apposée dans l'Hôtel de Ville.
Charleroi est nommé ainsi en l'honneur de Charles II, roi d'Espagne et des Pays-Bas en 1666, année de la fondation de la forteresse qui deviendra la ville. Souvent écrit « Charle Roi » à l'origine, ce nom, qui en soi désigne un souverain, est anormal comme nom de ville. Un toponyme tels que Charleville ou Charlebourg, à l'exemple de Philippeville et Mariebourg (devenu Mariembourg) tout proches, étaient plus indiqués. Le nom répond à une intention de propagande politique. Il était destiné à populariser le nom du jeune souverain, qui est alors âgé de quatre ans, et en imposer aux Français à la veille de la guerre de Dévolution. Ce nom est la réplique en français du mot latin Caroloregium qui apparait dans le chronogramme FVNDATVR CAROLOREGIVM inscrit dans le registre des baptêmes de la paroisse de Charnoy en date du 3 septembre 1666, c'est-à-dire le jour de l'ouverture des travaux de la forteresse,.
Pendant la Révolution française, la ville portera plusieurs noms différents. Depuis la bataille de Jemappes et l'arrivée des Français à Charleroi le 12 novembre 1792 et jusqu'au retour des Autrichiens après la bataille de Neerwinden en mars 1793, la ville portera successivement les noms de Char-sur-Sambre et Charles-sur-Sambre. Après la bataille de Fleurus en juin 1794 et le retour des forces révolutionnaires française, la ville prendra le nom de Libre-sur-Sambre. À partir du Consulat en 1800, la ville retrouve son nom d'origine.
L'orthographe officielle Charleroi au lieu de Charleroy sera définitive en août 1880 à la suite d'une communication du ministre de l'Intérieur au Conseil communal. Avant cette date, les deux orthographes étaient officiellement en usage.
- Hardy 1951, p. 40-41 ; 44 ; 49-50.
- Voici la transcription du texte : Die tertia 7tembris/ Excellentissimus Franciscus/ de Moura marchio de/ Castello Rodrigo/ FUNDATUR CAROLOREGIUM/ tertia 7bris 1666 (Hardy 1951, p. 47).
- Jean-Louis Delaet (Crédit Communal, , 136 ISBN ), p. 61-62 ; 71 ; 92 ; 109-110
- Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 ISBN ), p. 99
- Exemple : Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l'établissement géographique, (lire en ligne), p. 114
Histoire
Du | ]
Sur le site, actuellement occupé par le centre de Charleroi, habitait une petite communauté villageoise. La plus ancienne mention en est faite sous le nom de « Carnotus » en 863 dans un polyptyque des possessions de l'abbaye de Lobbes. Le village sera ensuite nommé « Karnoit » (980) puis « Charnoy » (1188). Situé sur la rive gauche de l'ancien lit de la Sambre, il fait partie du comté de Namur. La rive droite, territoire de l'actuelle Ville Basse, fait partie de Marcinelle, qui dépend de la principauté de Liège.
Un dénombrement de 1602 indique que le territoire s'étend sur 276 bonniers (environ 350 hectares) et est habité par une cinquantaine de « chefs de famille », essentiellement des cloutiers et des houilleurs. Le site habité comprend trois parties, la plus importante se situant sur le bord de la Sambre.
Forteresse espagnole (1666)
Par le traité des Pyrénées de 1659, la frontière entre la France et les Pays-Bas espagnols est modifiée. Plusieurs places-fortes deviennent françaises, laissant entre Mons et Namur un large couloir sans défenses en direction de Bruxelles.
Le marquis Francisco de Castel Rodrigo, gouverneur des Pays-Bas en 1664, veut renforcer les défenses militaires. Le village de Charnoy, le long de la Sambre, est un des rares endroits propices à l'installation d'une forteresse et appartenant au Comté de Namur (donc aux Pays-Bas).
Le roi d'Espagne passe donc une convention avec le seigneur des lieux, par laquelle il achète la seigneurie de Charnoy.
Le Charnoy cède la place à Charleroy, nommé ainsi en l'honneur de Charles II, roi d'Espagne et des Pays-Bas.
La construction de la nouvelle forteresse commence vers la mi-septembre. Dès le début de la construction, informé par des espions, Louis XIV décide de prendre Charleroy. Devant la menace, Castel Rodrigo envisage d'abandonner et même de démolir la forteresse qui a coûté 28 % de la recette moyenne pour les années 1665 à 1667. Les derniers soldats espagnols quittent les lieux le .
Du | ]
Le 31 mai, les Français, sous le commandement de Turenne, découvrent un paysage désolé. Le 2 juin, Louis XIV entre dans Charleroy et en ordonne la reconstruction. Les ouvrages de défense sont alors parfaits et agrandis par Thomas de Choisy, Vauban donnant quelques indications pour les demi-lunes au nord et à la ville basse. Par la paix d'Aix-la-Chapelle, Charleroi est attribuée à la France et Louis XIV accorde des privilèges aux habitants de la nouvelle ville (terrain offert gratuitement, primes à la construction, etc.) en vue de la développer.
En 1675, la ville s'étend sur la rive droite de la Sambre, qui deviendra la « ville basse », par opposition à la forteresse existante placée sur les hauteurs, portant logiquement le nom de « ville haute ».
De 1667 à 1678, Charleroi est possession française. Pendant cette période, la ville subit deux sièges par Guillaume III d'Orange-Nassau, attaques qui sont repoussées. Par le traité de Nimègue, la ville est rétrocédée à l'Espagne.
En 1692, la ville est bombardée par les armées françaises, mais celles-ci doivent se replier à la suite d'une inondation subite de la vallée de la Sambre. L'année suivante, lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la ville est prise par Vauban, sous le regard de Louis XIV qui en reprend le contrôle. Ce dernier ne se résout en effet pas à perdre la place qui verrouille Sambre et Meuse et représente un poste avancé vers Bruxelles. Mais par le traité de Ryswick de 1697, Charleroi redevient espagnole. De 1698 à 1701, la forteresse est occupée par un contingent hollandais dans le cadre du traité de la Barrière.
En 1701, lors de la guerre de Succession d'Espagne, Maximilien-Emmanuel de Bavière, qui a choisi le parti de la France, permet l'occupation de Charleroi par celle-ci. Le contingent hollandais évacue la ville. En 1713, la ville est attribuée à l'Autriche par le traité de Rastatt. Suivent une trentaine d'années de paix et de prospérité.
En 1746, pendant la guerre de Succession d’Autriche, la forteresse est prise par le prince français Louis François de Bourbon-Conti. Après le traité d'Aix-la-Chapelle de 1748, la ville est rendue au Saint-Empire, à la condition que les forteresses soient démantelées. Elle connaît alors 45 ans de prospérité.
En décembre 1790 commence la révolution brabançonne, et Charleroi connaît une nouvelle période de troubles. Après qu'elle ait brièvement fait partie des États belgiques unis, les Impériaux occupent la ville le 25 décembre ; ils cèdent la place aux vainqueurs français de Jemappes le (les Français l'occupent le ) avant de la reprendre le (les Français l'ayant abandonnée le après la défaite de Neerwinden). Charleroi, dès l'arrivée des Français, proclame sa sécession du comté de Namur. Elle demande plus tard d'être rattachée directement à la France. En 1794, le général Charbonnier met le siège devant la ville, mais est repoussé. C'est Jourdan qui parvient à prendre la place après six jours d'un bombardement intensif. C'est pendant la prise de Charleroi et la bataille de Fleurus qu'on eut recours pour la première fois à l'observation aérienne, depuis Jumet (lieu-dit Belle-Vue), d'un champ de bataille depuis un aérostat.
Sous le régime français révolutionnaire, la ville, qui fait partie du département de Jemmapes. Durant ce rattachement à la France, la ville est dirigée par sept maires différents.
Peu avant la bataille de Waterloo de 1815, les Carolorégiens très « francophiles » accueillent avec enthousiasme les troupes françaises qui récupèrent la cité faisant désormais partie du « royaume uni des Pays-Bas ». Le (la veille de la bataille de Ligny) a lieu à Gilly, au nord-est de Charleroi, le premier combat sérieux de la campagne de Belgique. Il oppose l'armée française commandée par et l'arrière-garde de l'armée prussienne composée d'environ 10 000 hommes, commandée par le général von Zieten. Au cours de ce combat, le général Letort, commandant des dragons de la Garde impériale et aide de camp de Napoléon, poursuit l'infanterie prussienne en la sabrant, enfonce deux carrés d'infanterie et détruit un régiment entier. Il est cependant mortellement blessé par balle au bas-ventre. Napoléon, quant à lui, fait des allers-retours entre le château Puissant où se tient son état-major à Charleroi et Gilly (Sart Allet) pour observer du haut d'un vieux moulin la bataille engagée dans les bois de Soleilmont entre les Prussiens et les Français de Letort. Des combats ont également lieu le à Gosselies entre le Reille et une division du corps du général von Zieten. Après des combats infructueux, les Prussiens se replient sur Heppignies.
Trois jours plus tard, le , l'armée de Napoléon est défaite au cours de la célèbre bataille de Waterloo par le général anglais Wellington. Quarante-huit heures plus tard, Charleroi recueille les débris de la Grande Armée ; le 19 juin à 5 heures, Napoléon lui-même est dans la ville avant de continuer vers Paris.
Charleroi, après cette intégration à la France, passe au royaume uni des Pays-Bas. Pour se protéger de la France, la ville se verra dans l'obligation de construire de nouveaux murs qui la tiendront dans un étroit carcan pendant cinquante ans.
En moins de deux siècles, la ville passe par treize dominations successives. De bataille en bataille, la région dut sans cesse reconstruire son avenir.
La ville et les localités voisines tireront parti de très importants gisements de charbon à fleur de terre (d'où l'appellation de la ville : « Pays Noir » ). Des verreries s'installeront à Lodelinsart, Roux, Dampremy, etc. Des moulins, des houillères et des hauts-fourneaux à Charleroi, Monceau, Marchienne, Montignies, Couillet, etc. La sidérurgie, la métallurgie et la production de verre, liées à l'extraction du charbon sont les moteurs du développement industriel.
Après la révolution de 1830 et l'indépendance de la Belgique, à laquelle la population prend une part active, l'activité économique se développe grâce à l'essor des industries anciennes et à l'installation de nouvelles productions ainsi qu'au développement des voies et moyens de communication. La ville devenant trop étroite, la démolition des remparts est décidée en 1867 ; elle s'achèvera en 1871. L'activité économique de Charleroi est alors en plein essor notamment sous l'impulsion de bourgmestres-entrepreneurs tels que Georges Gautier-Puissant, Ferdinand Puissant, Paul-François Huart-Chapel et Charles Lebeau. La ville de Charleroi et son agglomération, produisant le plus de richesses du pays, participe grandement à l'accession de la Belgique au rang de Ateliers Germain à Monceau-sur-Sambre qui deviennent avant la Première Guerre mondiale le plus grand producteur belge d'automobiles. Une fabrique de pianos, De Heug, est créée à Marcinelle en 1892.
Mais la révolution industrielle s'essouffle, la découverte d'un combustible nouveau (le pétrole), plus performant et moins cher à produire, réduit progressivement l'importance économique de la houille et donc des villes minières de Belgique et du Nord de la France. Les mines ferment alors les unes après les autres, amorçant le lent déclin industriel des industries d'aval, vers la fin des années 1960. À l'abandon fin mars 2012 du dernier haut-fourneau, seule la sidérurgie électrique a été maintenue sur deux sites où sont produits des aciers spéciaux et inoxydables consommés par des laminoirs, tréfilerie, etc. mais elle éprouve de grandes difficultés à rester compétitive face à la concurrence des pays émergents, comme toute l'industrie lourde européenne.
Au début de la Première Guerre mondiale, dans le cadre de la bataille de Charleroi qui se déroule du 21 au , la ville et les communes environnantes subissent des exactions de la part des soldats allemands. L'armée allemande exécute 32 civils et détruit 156 bâtiments. L'unité en cause est le La ville échappe à la destruction complète moyennant le payement d'une lourde indemnité de guerre imposée par le général Max von Bahrfeldt. Après l'Armistice du , l'armée allemande fait sauter plusieurs centaines de wagons remplis de munitions à Charleroi, Marchienne-au-Pont, Lodelinsart et Montignies-sur-Sambre provoquant pendant trois jours quelques incendies et bris de vitre. Le , la ville de Charleroi est libérée par l'armée britannique.
Dans l’entre-deux-guerres, Charleroi commence à gagner en verticalité. En 1925, la « Maison des Corporations » est érigée par Joseph André, place de la Charleroi Ville-Basse. Ce bâtiment se détache nettement de ses voisins directs qui sont deux fois moins hauts alors qu'ils comptent quand même trois étages plus les combles. De même, la Moderne Résidence est construite en 1938 par l'architecte Alfred Machelidon.
En mai 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, Charleroi est largement convoitée par les protagonistes des deux camps, Alliés et Allemands, pour la possession des ponts sur la Sambre. Au cours de ce conflit, Charleroi a été également le lieu de persécution et de déportation des Juifs par le régime hitlérien. En mémoire des Juifs carolorégiens assassinés, l'artiste allemand Gunter Demnig a placé onze pavés de mémoire dans différentes rues de Charleroi.
Peu avant la libération de Charleroi en , des combats sporadiques ont lieu dans le centre-ville de Charleroi et dans les localités avoisinantes entre la Résistance et les Allemands. L'après-midi du , Charleroi est définitivement libérée par la division d'infanterie (Big Red One) et la division blindée américaine.
Durant la période 1930 - 1948, d'importants travaux de détournement et de canalisation de la Sambre ont été menés pour faciliter la navigation des péniches dans le centre de la ville, parallèlement à la modernisation du canal Charleroi-Bruxelles. Le boulevard Joseph Tirou, importante artère de Charleroi, occupe l'ancien lit (naturel) de la Sambre.
En 1976, la ville se dote d'un petit ring (ou Ring belge R9) qui permet de réduire la circulation dans le centre-ville et qui permettra à terme le développement de piétonniers. Les transports publics sont également privilégiés avec la création d'un métro léger dont le premier tronçon est également inauguré en 1976. Ce métro connaîtra un développement très progressif. La boucle centrale du métro léger de Charleroi, sera ainsi terminée par le tronçon « gare de Charleroi-Centrale- station Parc » en 2012.
Depuis 1977
L'histoire du Grand Charleroi commence le
Depuis la fin des années 1990, l'aéroport de Charleroi-Bruxelles-Sud (ou Brussels South Charleroi Airport), situé à dix kilomètres de la Ville-Haute, connaît un développement exponentiel en ce qui concerne le nombre de passagers. Il est ainsi devenu le deuxième aéroport de Belgique et constitue désormais un des pôles de développement pour une ville qui était jusque-là fortement marquée par son passé industriel.
Au niveau sportif, Charleroi accueille en juin 2000 au i trois rencontres de niveau international avec le Championnat d'Europe de football 2000.
Depuis le début des années 2000, la ville de Charleroi entreprend de grands travaux d'aménagement urbain en vue de renforcer son attractivité.
De grands centres commerciaux sont créés à proximité ou dans le centre-ville. Au début des années 1990, le centre commercial Ville 2 et le cinéma Carollywood, vaste complexe cinématographique, ont vu le jour à Charleroi-nord. Une rénovation prévoyant une importante extension des surfaces commerciales ainsi qu'un parking souterrain a donné lieu à une nouvelle inauguration en mai 2012.
De même, des projets de rénovation de la Ville-Basse (Phénix et ) sont lancés en 2011, projets qui aboutissent notamment à la création d'une nouvelle place publique, la place Verte, à la construction d'un centre commercial, d'un hôtel et de logements. La Place Verte accueille désormais des événements publics tels que les quartiers d'été, culturels (les Médiévales et Fantaisies consacrées aux arts de la rue) ou sportives (départ du Circuit de Wallonie cycliste et des Dix Miles de Charleroi).
Depuis 2014, la Tour Bleue s'affirme dans le paysage carolorégien à la Ville-Haute. Cette tour haute de 75 mètres due à l'architecte Jean Nouvel et couverte de briques bleues abrite l'Hôtel de police de la zone de police Charleroi et est un immeuble passif.
Depuis 2013, le centre-ville de Charleroi a fait l'objet d'une attention particulière pour ramener les grandes fonctions métropolitaines en son cœur. C'est ainsi que les plans directeurs ambitieux de Charleroi District Créatif, le Left Side Business Park (pôle mixte de bureaux) à l'emplacement de l'ancien immeuble des Finances) sont mis en œuvre pour renforcer l'attractivité dans toute la région et même en-dehors de la métropole de Charleroi. En mars 2017, le centre commercial Rive gauche ouvre officiellement ses portes à la Ville-Basse de Charleroi en face de la place Verte.
Pour compléter la mue du centre-ville de Charleroi, des chantiers importants sont en cours de réalisation pour la rénovation de la voirie à la Ville-Haute et des quais de la Sambre côté gare (et des abords de la gare de Charleroi-Central) qui devraient s'achever respectivement fin 2023 et fin 2024,. De même, l'ancien Palais des expositions de Charleroi est en complète rénovation et deviendra « Le Grand Palais » , espace multifonctionnel polyvalent destiné à abriter tout type d'activités d'ampleur (en particulier des salons, congrès, festivals). L'inauguration devrait avoir lieu début 2024.
- Fichefet 1935, p. 34-41.
- Philippart 1986, p. 13-16.
- Duchesne 1966, p. 80-82.
- Duchesne 1966, p. 82-86.
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- Draguet 1994, p. 42-46.
- biographie du général Charbonnier.
- Gustave de Pontecoulant, Souvenirs militaires. Napoléon à Waterloo, Paris, Librairie militaire J. Demaine, (lire en ligne)
- Lempereur 1977, p. 67.
- Jean-Alexandre Pouleur, « Charleroi, de sa création à l'aménagement des grands boulevards : essai sur les significations historiques, économiques et culturelles de son évolution », dans Charleroi 1911-2011 : l'industrie s'associe à la culture, Charleroi, , 564 ISBN ), p. 87.
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 ISBN ), p. 480.
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- Ce bâtiment a été démoli dans les années 60 et remplacée par le Centre Albert.
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- Aujourd'hui, devenu Pathé.
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Culture
Musées et centres culturels
- Le site le plus visité de Charleroi est le site minier du bois du Cazier, à Marcinelle. Il abrite :
- un musée consacré à la catastrophe du 8 août 1956 ;
- un musée à la gloire du passé industriel de Charleroi ;
- le musée du Verre ;
- des ateliers de forgerons.
- Musée de la photographie à Mont-sur-Marchienne.
- BPS22, musée d'art de la Province de Hainaut: musée d’art de la province du Hainaut installé dans un ancien hall industriel dans lequel on formait aux métiers de l’industrie au début du siècle dernier.
- Musée des Beaux-Arts (dans l'ancienne caserne de cavalerie de la gendarmerie à côté de la Tour Bleue).
- Musée Jules Destrée à l'Hôtel de Ville de Charleroi.
- Musée des Chasseurs à pied (dans la caserne caporal Trésignies).
- Service Archives de la ville de Charleroi à Marchienne-au-Pont : archives de l’administration communale et du CPAS de l’entité de Charleroi (et des 15 anciennes communes et Commissions d’Assistance Publique fusionnées en 1977). Bibliothèque accessible au public et centrée sur l’histoire et les grandes lignes de force de la région carolorégienne (industrielles, sociales, architecturales, etc.) à laquelle s'ajoutent les revues et quotidiens. Via les dons et dépôts, le service Archives prend en charge des fonds d’archives privées émanant de particuliers, d’institutions ou d’entreprises et dont le contenu touche à l’histoire et au patrimoine de Charleroi. Les archives sont mises en valeur par le biais de publications et en s’associant aux divers projets culturels, touristiques et patrimoniaux de la ville.
- Bibliothèque communale Arthur Rimbaud (Charleroi Ville-Haute).
- Centre international d'édition de la bande dessinée (Éditions Dupuis), Charleroi qui a vu éclore de nombreux talents de dessinateurs sous la houlette de sa célèbre École de Marcinelle a vu naître des personnages illustres du neuvième art tels que Spirou et Fantasio, le Marsupilami, Boule et Bill, et Lucky Luke, dont les statues polychromes ornent la ville.
- Centre de Culture scientifique (CCS) de l'ULB : expositions temporaires et événements à caractère scientifique.
- Musée archéologique (en cours de réaménagement).
Galeries et lieux d'exposition
- Le QG des Artistes du Pays Noir ASBL .
- Le Palais du bas.
Traditions et folklore
- Les Climbias à Lodelinsart.
- Le Tour de la Madeleine à Jumet.
- Le carnaval du Mardi Gras avec la sortie des géants, des Gilles, des Spirous et des Climbias.
- Les foires de Pâques et d'août.
- Le marché dominical.
Danse
Dans la mouvance de l'implantation à Charleroi en 1957 de ce qui deviendra plus tard le Ballet royal de Wallonie, la ville de Charleroi a connu depuis 1970 un très vif engouement pour la danse classique et contemporaine, avec la création de nombreuses écoles de danse privées et même de compagnies semi-professionnelles comme Carolo King Ballet.
Le Ballet royal de Wallonie a été dissous en 1990, à la mort de son directeur artistique Jorge Lefebre pour faire place à une entité intégralement contemporaine : Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française.
La Biennale de Charleroi danse est un événement de niveau international consacré à la danse contemporaine. Durant près de trois semaines, aux Écuries, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, ainsi qu'à la Raffinerie (Bruxelles), des spectacles de danse sont proposés mettant en valeur la création chorégraphique belge et étrangère.
Théâtre
- Comédie Centrale dans la rue du Grand Central à Charleroi.
- Théâtre de l'Ancre à Charleroi.
- Théâtre Marignan (Cabaret 2000) au boulevard Tirou à Charleroi.
- Petit Théâtre de la Ruelle à Lodelinsart.
- Le Poche dans la rue du Fort à Charleroi.
- L'Impromptu Théâtre dans l'Avenue de l'Europe à Charleroi.
Salles de spectacles et cinémas
- Le Palais des beaux-arts, dispose de la plus grande scène de Wallonie.
- Le Rockerill, situé sur l'ancien site de La Providence à Marchienne-au-Pont, salle de concerts alternative, lieu d'expositions, performances.
- Eden, salle de spectacle hébergeant le Charleroi Academy (Centre culturel régional).
- « Les Écuries », locaux de Charleroi/Danses.
- « Quai10 » : lieu culturel qui rassemble cinéma, jeux vidéo et brasserie au sein d'une même structure. Il est également appelé Centre de l’image animée et interactive.
- Le Coliseum, ville Basse.
- Le Vecteur, plateforme culturelle pluridisciplinaire, située dans l'ancien théâtre rénové du Vaudeville, rue de Marcinelle. Cet espace accueille la bibliothèque Le Rayon et le festival Livresse à chaque automne.
- Le Dôme de temps à autre. Il a notamment accueilli une édition du festival Night of the Proms.
- Le Centre Temps Choisi à Gilly.
- Théâtre Marignan (Cabaret 2000) au boulevard Tirou à Charleroi.
- La Ruche à Marcinelle.
- L'Impromptu Théâtre à l'Avenue de l'Europe à Charleroi (Dérisoir Prod).
- Plusieurs centres culturels qui organisent des concerts, pièces de théâtre, spectacles de danse et expositions : Mont-sur-Marchienne, Couillet, Gosselies.
Médias
- Télésambre, chaîne de télévision régionale à la Ville-Basse.
- Plusieurs studios de la RTBF se situent à Charleroi ("Un Gars, un Chef !", "69 minutes Sans Chichis", Vivacité…) à la Ville-Basse.
- La Nouvelle Gazette, quotidien à la Ville-Basse.
- 1, hebdomadaire publicitaire toutes boîtes à la Ville-Basse.
- Éditions Dupuis: Le Journal de Spirou à Marcinelle.
Événements
L'ASBL Charleroi CentreVille organise des événements annuels tels que « Le Carnaval de Charleroi » (mi-février-mi-mars), « Les Médiévales » (en mars), « Fantaisies » (fin avril), « Le Jardin dans la ville » (en mai), « Quartier d'été » (en juillet) et « Les fêtes de Wallonie » (en septembre) se déroulant Ville-Basse ou Ville-Haute.
Fréquemment, des festivals ou concerts de musiques sont organisés dans les nombreux cafés de la ville, comme le Carolo Musique Rally. Chaque année, au printemps, se tient également une des plus grandes brocantes de Belgique, à savoir, la brocante des Quais de Charleroi qui dure 24 heures.
Un « Festival du Film au Féminin » est organisé au Cinéma Quai10 depuis 2008.
La City Parade, grand rassemblement de musiques électroniques, a été plusieurs fois organisée dans les rues de la cité. Les deux dernières éditions (2014 & 2015) s'y sont par ailleurs déroulées.
La biennale « Asphalte », un festival consacré à l’art urbain ou encore les festivals Urban Dream sont organisés par la ville de Charleroi depuis 2014. De ce fait, l' Art urbain (ou Street art) trouve de plus en plus une place dans le paysage de Charleroi et des artistes internationaux ont pu créer des fresques monumentales à découvrir dans la ville,.
Films tournés à Charleroi
- Les Mines, divers réalisateurs de 1911 à 1982 ;
- de Pierre Granier-Deferre d'après le roman de Georges Simenon Le locataire (filmé à Roux en 1982) ;
- Marchienne de vie de Richard Olivier (1994) ;
- Les convoyeurs attendent de Benoît Mariage (1998) ;
- Et la vie de Denis Gheerbrant (2002) ;
- Spirou, une renaissance de Laurent Boileau (2004) ;
- Miss Montigny de Miel Van Hoogenbemt (2005) ;
- Odette Toulemonde d'Eric-Emmanuel Schmitt (filmé à l'Inno, à la librairie Molière et au boulevard Joseph Tirou en 2006) ;
- Largo Winch 2 de Jérôme Salle (filmé à Carsid à Marchienne-au-Pont en 2011) ;
- La French de Cédric Jimenez (2014) ;
- Les Rayures du zèbre de Benoît Mariage (filmé au RCSC Charleroi en 2014) ;
- Edgar et la Douze Demoiselle de Frédéric Legrand (2015) ;
- Un petit boulot de Pascal Chaumeil (2016) ;
- de Nabil Ben Yadir (filmé sur le site d'un ancien charbonnage en 2017) ;
- Raid dingue de Dany Boon (filmé sur le site de l'usine AGC à Roux en 2017) ;
- Mon crime de François Ozon (2023).
Littérature
- Poésies, « Le cabaret vert », poème, Arthur Rimbaud (1870) ;
- Romances sans paroles, « Charleroi », deuxième poème de la section paysages belges, Paul Verlaine, (1874) ;
- Le locataire, roman policier de Georges Simenon (1934) ;
- La comédie de Charleroi, nouvelle de Pierre Drieu la Rochelle (1934) ;
- Souvenirs pieux, mémoires autobiographiques de Marguerite Yourcenar (1974);
- La confession de Charleroi, roman de Aliocha Vandamme (2011).
- « », sur BPS22 (consulté le ).
- « », sur Ville de Charleroi (consulté le )
- Il se situe à Couillet.
- Site du Centre de Culture scientifique
- Clara Declercq, « », sur Télésambre, (consulté le ).
- « », sur Comédie centrale (consulté le ).
- https://www.theatremarignan.be
- « », sur Le Poche.
- « », sur Derisoir.com (consulté le ).
- Cédric Loriaux et Daniel Barbieux, « », sur rtbf.be, .
- « », sur charleroicentreville.com (consulté le ).
- « », sur Quai10 (consulté le ).
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur CM Tourisme (consulté le ).
- « », sur RTBF (consulté le ).
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Charleroi dans la littérature
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471 autres localités pour province Hainaut
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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