Lodelinsart
Localisation
Lodelinsart : descriptif
- Lodelinsart
Lodelinsart (en wallon Lodlinsåt, généralement Å Såt, sur place Au Sârt) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Étymologie
Sart signifie « terrain essarté » (du latin sartum). On trouve la mention Hudelinsart en 868, le nom signifie donc défrichement de Huadalin, nom germanique.
- Jespers 2011, p. 403
Géographie
Situation
D'une superficie d'un peu plus de 296 Jumet, Gilly, Charleroi, Dampremy et Marchienne-au-Pont.
En wallon « fayi » signifie « hêtraie ». En effet, jusqu'au .
Hydrographie
Elle est parcourue par le ruisseau de Lodelinsart auquel elle donne son nom et qui forme partiellement la limite avec Charleroi. Le ruisseau du Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Dampremy sur 550 .
Géologie et relief
La localité appartient au groupe primaire, le système carbonifère. Lodelinsart montre que son sol est formé de grès, psammites et schistes avec houille variées. Le sol de la commune présente, considéré de l'est à l'ouest, des ondulations formant deux vallées orientée dans le sens générale nord-sud.
Les coteaux en pente roide se montrent en divers points. De Saint-Antoine à La Planche, la chaussée de Bruxelles descente en pente douce (4 %).
Morphologie urbaine
Principaux quartiers
Au sein de Charleroi, la section de Lodelinsart est divisée en trois quartiers, d'est en ouest : le Gros-Fayt, Lodelinsart Centre et le Coucou. Ce dernier s'étend également sur l'ancienne commune de Dampremy.
Lieux-dits
Le Chenois, autrefois planté de chênes d'où son nom, Bon-Aire, désigne un endroit situé sur une crête, là où l'air et plus vif. (aujourd'hui incorporé dans le quartier de Lodelinsart-centre), la Marine, l'Étang, le Caveau et le Warchat.
Cités
Cité des Climbias construites en 1980, (elle se situe dans le quartier du Coucou) et cité Gaston Hercot.
- Guyot 1951, p. 9.
- Via le bas latin fagetum (Jespers 2011, p. 265)
- Depuis des siècles le quartier du "Gros-Fayt" a beaucoup été urbanisé par des logements sociaux.
- Guyot 1951, p. 14-15.
- Guyot 1951, p. 14.
- Le nom initialement prévu pour ce quartier était Bon Air (Ghesquière 1992), anciennement orthographié Bonnaire, du latin bona area : bonne aire, bonne terre (Jespers 2011, p. 158).
- Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi,
- Guyot 1951, p. 17.
- Moreaux 2006, p. 75.
Histoire
Moyen âge
Origines de la commune
Lodelinsart est cité pour la première fois dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes au . Sous l'Ancien Régime, Lodelinsart fera partie du bailliage de Viesville dépendant du comté de Namur.
Temps moderne
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En 1554, Henri II, roi de France, portent de nouveau la guerre dans les Pays-Bas, traverse le province de Namur et prend d'assaut Mariembourg et Dinant ; pour se dirigé vers Seneffe, il passe à Lodelinsart et va loger à Jumet, où chez son hôte, il est le parrain d'un enfant qui vient de naître. Ce fut dans cette expédition qu'il incendia la ville de Binche et, à Mariemont, le château de Marie, reine de Hongrie, sœur de Charles-Quint.
En 1559, Philippe II obtint du Pape la création de 14 nouveau évêchés. Lodelinsart qui était placé sous la juridiction de l'évêque de Liège fit dès lors partie de l'évêché de Namur.
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À partir de 1667, le pays se trouve sans cesse balloté d'une puissance à l'autre jusqu'au moment où le traité d'Aix-la-Chapelle l'adjuge définitivement à Marie-Thérèse. Le village de Lodelinsart fut pillé à plusieurs reprises et son bétail enlevé par les soldats étrangers.
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Pendent la Révolution française, des soldats logés à Bon-Aire, au Chênois, au Centre, au Gros-Fayt. Lodelinsart fit alors partie du département de Jemappes et du canton de Châtelet. La ville de Charleroi fut divisée en deux cantons de justice de paix : le premier comprenait la partie de la ville située sur la rive gauche de la Sambre et portait la dénomination de "section de la rive gauche de la Sambre".
Lodelinsart en faisait partie avec Charleroi, Dampremy, Farciennes, Gilly, Jumet, Lambusart et Montigny-sur-Sambre.
Époque contemporaine
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Lodelinsart comme les autres communes de la région prit part aux mouvement révolutionnaire qui devait conduire à l'indépendance de la Belgique.
En 1886, des gréviste saccage les verreries Jonet. En quelque instants l'établissement fut mis à sac. Les grilles furent enlevées des fours, du fer fut jeté dans le verre en fusion, tous les canons de verres furent brisés, les caisses furent éventrés et leurs contenus éparpillé sur le sol. La Verrerie de la Discipline subit le même sort. Des grévistes visitèrent successivement toutes les verreries de Lodelinsart en y causent des dégâts et sans rencontré le moindre résistance. Vers quatre heures, plusieurs bandes s'étaient réunis sur le territoire de Lodelinsart et une colonne de plus de cinq mille émeutiers, hommes, femmes, enfants arrivait devant les établissements de M. Eugène Baudoux, à Jumet.
Développement industriel
Le
La localité connaît un développement industriel important au verreries dans un environnement de charbonnages situés, eux, dans les communes voisines (Lodelinsart n'en possédait qu'un seul : le charbonnage Deschassis). C'est pourquoi aussi la commune fut appelée, à cette époque, le « Petit Paris ».
Aujourd'hui, il ne subsiste plus qu'une seule verrerie en activité dans la commune, propriété de Glaverbel, faisant partie du conglomérat japonais Asahi Glass et située à l'arrière du Spiroudôme de Charleroi.
De la période industrielle, il existe encore quelques grosses demeures à l'architecture typique, anciennes propriétés des maîtres verriers, ainsi que d'anciennes maisons ouvrières réunies en petits corons typiques comme celui de la rue Dupret ou encore celui du fond de la rue Hortense Hocquemiller. Il reste également les café et salle de spectacle « La Ruche verrière », cœur des activités folkloriques et philanthropiques du Royal Climbia's Club, bâtis dans les années 1880 et en 1926 par le syndicat verrier « L'Union Verrière ».
C'est dans ce contexte industriel favorable de la fin du .
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Première et deuxième guerre mondiale
1914-1918
Le , aux alentours de 6 heures du matin, 17 hussards allemands arrivèrent à Saint-Antoine. Ils descendirent à Bon-Air où ils interceptèrent le tram de Châtelet, ordonnant au conducteur de faire demi-tour. À la bifurcation, 11 soldats prirent la direction de Châtelet, empruntèrent la rue du Chênois et se divisèrent à nouveau dans la rue Cayauderie. Le groupe principal continua jusqu’à Charleroi-Viaduc, où ils désarmèrent les gardes civiques et brisèrent leurs fusils.
Les 6 hussards qui descendaient la chaussée de Bruxelles s’arrêtèrent au poste de Deschassis. Là, après avoir parlé en anglais au garde Delplace, ils le désarmèrent ainsi que l’autre sentinelle. Les autres gardes s’enfuirent vers la gare et le charbonnage. Les cavaliers visitèrent la gare proche et coupèrent les fils téléphoniques et télégraphiques. Des gendarmes, alertés par ces événements, arrivèrent par le haut et, au moment où un train bloquait la route, tirèrent sur les Allemands qui s’enfuirent par le chemin Burniat et le chemin de fer industriel, pour finalement être bloqués dans le raccordement des établissements Morel. Poursuivis par les gendarmes et quelques gardes civiques, traqués et cernés, les cavaliers abandonnèrent leurs montures et se réfugièrent dans l’usine, où les poursuivants perdirent leurs traces malgré des recherches approfondies et une surveillance immédiate des environs. Alors qu’un certain Vigneron prenait par la bride un des chevaux abandonnés, un soldat allemand tira un coup de revolver dans sa direction, tuant le cheval d’une balle dans la tête.
Le lendemain, 22 août, vers 6 heures du matin également, un peloton français, qui avait creusé une tranchée pendant la nuit, s’installa à la Planche et interdit la circulation. Une estafette de cavalerie s’avança quelque temps après jusqu’à la Brûlotte, sur le territoire de Jumet. Elle revint à la Planche pour remonter encore. À son arrivée à Saint-Antoine, un soldat cycliste allemand, caché derrière un camion barrant la chaussée, tira cinq coups de revolver, blessant un cavalier français, Pierre Duval, qui tomba de cheval.
La troupe aida le blessé à remonter en selle. Le malheureux Français fit demi-tour et alla s’effondrer sur le trottoir de M. Alfred Bouillet, où il reçut les soins urgents du Dr Brigotte. Le blessé expira deux heures plus tard, répétant trois fois les mots « La France ». Les autres cavaliers tirèrent en regagnant la Planche, conseillant aux civils de rentrer chez eux. Effrayé par la riposte du groupe, le cycliste allemand abandonna son vélo, tourna à droite et se perdit dans Jumet, l’empêchant ainsi de prévenir la colonne. Les Français laissèrent les Allemands avancer, précédés de civils belges, jusqu’au-delà du passage à niveau de Deschassis. À ce moment, l’officier français ordonna d’ouvrir le feu, en demandant à ses hommes de tirer à gauche et à droite, les civils restant au milieu de la route. Plusieurs soldats allemands, deux civils et des chevaux tombèrent.
La fusillade fit reculer l’ennemi jusqu’à Jumet, et ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’ils reprirent leur marche en avant, avec l’ordre (entendu par deux témoins) d’incendier et de piller les bâtiments sur leur passage. Les soldats allemands pénétrèrent dans les habitations, fouillant caves et étages pour y prendre ce qui leur plaisait et pour y rechercher les hommes qu’ils forçaient à marcher en tête de leurs unités combattantes. À Saint-Antoine, on compta cinq cadavres de soldats allemands et douze chevaux tués. Les autres soldats tués le long de la chaussée furent probablement enlevés par les ambulanciers.
Entre Saint-Antoine et Bon-Air, trois mares de sang indiquaient les endroits où des soldats blessés avaient été déposés. En descendant la chaussée, les Allemands brisèrent les vitres, cassèrent les châssis et les portes, tirèrent dans les fenêtres et mirent le feu aux habitations avec des pastilles incendiaires dont ils étaient bien pourvus.
Une colonne allemande, précédée de civils et conduite par un colonel, revint sur ses pas jusqu’à Bon-Air et descendit la chaussée de Châtelet. Au passage Marteau, une partie de la troupe emprunta les rues du Chênois et de la Cayauderie, tandis que l’autre continuait sur la route de Châtelet. À l’arrêt Jonet, cette seconde partie s’arrêta et procéda, dans le terrain Lambert, au-delà du ruisseau, à l’inhumation d’un officier allemand tué entre Saint-Antoine et Bon-Air.
1940-1945
Le , les Allemands font leur entrée dans la commune sans rencontrer la moindre résistance. La vie semble s'être éteinte à Lodelinsart, De nombreuses habitations, vidées de leurs occupants, restent obstinément closes ; le gaz, l'eau et l'électricité font défaut ; les trains et les trams ne circulent pas ; les charbonnages, les ateliers, les usines, les bureaux sont fermés. Le , un incendie éclate aux Verreries de la Paix et le feu dévore 200 000 kilos de paille. Accident ? Sabotage ?
Le
Le
Vers 11 heures du matin, le 27 avril, 50 bombes environs tombèrent sur le territoire de la commune. Au cour de ce tragique événement, 7 personnes furent tuées, 6 blessés furent transportés à l'hôpital tandis que 9 blessés légers étaient soignés à domicile. Six maisons furent complètement détruites : 3 à la chaussée de Bruxelles à Bon-Aire ; 2 rue Paul Pasture au Centre et 1 rue Terry-Mouchon au Gros-Fayt. Six immeubles furent gravement endommagés : 2 à la chaussée de Bruxelles, 1 à la rue Paul Pasture et 3 au Gros-Fayt.
Après guerre
Au cours de l'été de 1945, le gouvernement belge décide de mettre les prisonniers de guerre dans les charbonnages. Au début de septembre de la même année, la création de six camps de prisonniers est entreprise dans la région de Charleroi : à Châtelineau, à Fontaine-l'Évêque, à Marchienne, à Fleurus (Campinaire), à Marcinelle et à Lodelinsart. Dans cette dernière localité, l'emplacement choisi est constitué par l'ancien terrain de foot-ball qui se situait dans la rue des Aulniats. A cette plaine, on ajoute les prairies voisines qui s'appartenait à M. Dumont et situait à l'ouest de la rue de la Marine. À la fin de l'année 1947, le camp de prisonniers de Lodelinsart avait pratiquement cessé d'exister.
À la suite de la loi sur les fusions des communes, Lodelinsart a été fusionnée le avec 14 communes pour former l'entité de Charleroi.
- Moreaux 2006, p. 7.
- Guyot 1951, p. 203.
- Guyot 1951, p. 205-206.
- Guyot 1951, p. 208.
- Guyot 1951, p. 220.
- Guyot 1951, p. 221.
- Guyot 1951, p. 236.
- Arcq et De Groote 2009, p. 5
- Jean Derzelle, « Charleroi, ville jeune, fête ses 300 ans », Le Soir,
- L'église est démolie parce qu'elle menace de s’effondrer ; le conseil communal désire la démolir pour sécuriser des passants et riverains.
- Guyot 1951, p. 247.
- Guyot 1951, p. 248.
- Guyot 1951, p. 257.
- Guyot 1951, p. 259.
- Guyot 1951, p. 260-261.
- Guyot 1951, p. 268.
Culture
- Le Petit Théâtre de la Ruelle, sur le côté de la Ruche Verrière, dont l'accès se fait par la rue des Platicheûs.
- La Commission culturelle de Lodelinsart (CCL) qui organise 2 ou 3 évènements culturels par an, tels que : Pièce de théâtre en wallon, petit marché artisanal (Art au Foyer), expositions de peintures, sculptures, photos, bandes dessinées, spectacles musicaux (chansons françaises et wallonnes), etc.
- Secteur 42, maison des jeunes, rue Albert Delwarte.
Légende du veau
Selon la légende locale bien connue, ce veau fut le premier bourgmestre de la commune ! Le nom sert aussi de spot pour désigner les Lodelinsartois. Qui plus est, le groupe des Climbias perpétue la tradition en mangeant de la tête de veau le jour du carnaval.
- Pour cause de doublons dans la commune, la Ville a dû faire un inventaire des rues à renommer.
- Malik Hadrich, « », sur 7sur7.be, (consulté le )
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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