Malines - Mechelen

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Localisation

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Malines : descriptif

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Malines

Malines ([malin]; en néerlandais : Mechelen, prononcé [ˈmɛxələ(n)]) est une commune et ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province d'Anvers, chef-lieu de l'arrondissement

Malines compte 89 313 habitants (2024)

C'est la sixième plus grande ville de Flandre en nombre d'habitants et la deuxième plus grande ville de province, après Anvers

C'est aussi la deuxième plus grande ville sur la Dyle, après Louvain. Elle est née de la fusion des anciennes communes de Malines, de Walem, d'Heffen, d'Hombeek, de Leest et de Muizen. Elle est depuis 1559 le siège de l'archidiocèse de Malines, devenu en 1962 l'archidiocèse de Malines-Bruxelles.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Situation

La commune de Malines est située à égale distance entre Bruxelles au sud et Anvers au nord.

Sections de la commune

# Section Superf.
(km²)
Habitants
(2020)
Habitants
par km²
Code INS
1 Mechelen 28,07 70.298 2.504 12025A
2 Heffen 6,97 2.165 311 12025D
3 Hombeek 9,66 4.216 436 12025B
4 Leest 9,37 2.739 292 12025C
5 Muizen 7,42 5.442 733 12025E
6 Walem 4,31 2.031 471 12025F

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Malines
Willebroeck Rumst Wavre-Sainte-Catherine
Kapelle-op-den-Bos Malines Bonheiden
Chapelle-au-Bois Zemst Boortmeerbeek

Voies de communication et transports

La gare principale est située par les lignes 25 de Bruxelles-Nord à Anvers-Luchtbal, 27 de Bruxelles-Nord à Anvers-Central via Machelen et Mortsel et 53 entre Schellebelle et Louvain.

Conçue en 1835 pour être le centre du réseau ferroviaire belge naissant, cette gare bénéficie d'une desserte importante.

La gare de Nekkerspoel, un peu plus au nord, est desservie par un nombre moins important de trains.

Les trains sont en correspondance avec les bus du réseau De Lijn qui assurent des liaisons urbaines et interurbaines.

L'autoroute A1 (E19) traverse la commune à l'ouest de la ville, qui est desservie par les sorties Malines-Sud (route N109) et Malines-Nord (N16). Les autres routes notables traversant la commune sont la N1, la N14, la N15 et la N16.

Hydrographie

La limite nord de la commune est constituée par le cours de la Nèthe, qui la sépare de Rumst.

La commune est traversée par la Dyle, affluent du Rupel, par la Senne et par le canal Louvain-Dyle.

Relief

C'est un relief de plaine de faible altitude.

  1. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  2. Louis Gillieaux, Les chemins de fer belges : hier, aujourd'hui, demain, Bruxelles, Racine, , 206 ISBN  et , OCLC 1028582410, lire en ligne), p. 13

Toponymie

Lors du partage de l'empire de entre Charles le Chauve, roi des Francs, et Louis le Germanique le 8 août 870, Malines serait mentionnée comme Maalinas dans la part due à Charles. Le nom néerlandais de Malines est Mechelen (Mecheln en allemand ; au Moyen Âge, Mechlinia en latin, parfois Meclinia).

Histoire

Malines à l'intérieur de son enceinte médiévale sur la Carte de Ferraris (1770-1778)

Origines

Selon la tradition, Malines a été évangélisée au saint Rombaut, un moine venu d’Irlande, dont la vie et les miracles sont retracés sur des panneaux peints visibles dans le déambulatoire de la cathédrale.

À défaut de sources fiables et de fouilles archéologiques probantes, les historiens de Malines en sont réduits à des conjectures et recourent à la géographie pour expliquer la genèse de la ville. La rive gauche de la Dyle est légèrement surélevée et protégée des inondations : c'est là que se serait développée au cours du haut Moyen Âge, voire dès l'époque romaine, un premier noyau d'habitat autour de l'actuel Korenmarkt.

Sur la rive droite, très marécageuse, un deuxième noyau s'est développé ensuite autour du chapitre de Saint-Rombaut.

Vers 1300, est construite une enceinte pourvue de douze portes englobant toutes les paroisses de la ville, située sur l'emplacement de l'actuel Ringlaan, le boulevard qui entoure le centre historique de la ville.

Moyen Âge

La seigneurie de Malines a longtemps été une possession de la principauté de Liège enclavée à l'intérieur du duché de Brabant.

Jusqu'au début du Berthout, fréquemment en conflit avec leur seigneur, les princes-évêques. Le dernier représentant de leur lignée est Florent Berthout, mort en 1331.

En 1333, le comte de Flandre Louis de Nevers achète la seigneurie au prince-évêque de Liège. Elle est ensuite cédée au duc de Brabant Louis de Male par la paix d'Ath, qui met fin à la guerre de succession de Brabant (1357).

À sa mort en 1384, Malines passe à sa fille Marguerite, et par le mariage de celle-ci avec le duc de Bourgogne Philippe le Hardi aux ducs de Bourgogne de la maison de Valois, qui prennent peu à peu possession des fiefs néerlandais du Saint-Empire (duché de Brabant...) ou du royaume de France (comté de Flandre...), constituant un ensemble appelé « Pays-Bas bourguignons ».

Membre du conseil du duché de Bourgogne à l'époque du duc Philippe le Bon, chevalier de la Toison d'Or, Jean de Luxembourg (vers 1400-1466), le « bâtard de Saint-Pol », occupe la charge de haut bailli de Malines, la plus haute magistrature des Pays-Bas bourguignons.

Des Pays-Bas bourguignons aux Pays-Bas espagnols

Charles le Téméraire par Rubens (vers 1618). Musée d'histoire de l'art à Vienne (Autriche).
Marguerite d'Autriche (vers 1495).

Déjà prospère grâce à sa situation sur la Dyle, elle devient sous Charles le Téméraire le siège d'une cour supérieure des Pays-Bas bourguignons, le parlement de Malines (par analogie avec le parlement de Paris). Cette cour est supprimée en 1477 par le Grand Privilège de Marie de Bourgogne. Elle est rétablie en 1504 comme cour supérieure sous le nom de Grand Conseil de Malines par l'époux (veuf depuis 1482) de Marie, l'empereur Maximilien de Habsbourg. En 1504 le Grand Conseil de Malines est reconnu par tous, et va pendant près de trois siècles élaborer une jurisprudence impartiale et qualifiée : Aucun ordre des souverains ne pouvait suspendre, annuler ou modifier la procédure du Grand Conseil. Les conseillers du Grand Conseil de Malines devaient avoir un grade académique en droit .

La ville connaît son apogée dans la période où sa fille Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, gouvernante des Pays-Bas de 1507 à 1530, y réside. Après elle, la gouvernante Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, réside plutôt à Bruxelles, qui devient la capitale des Pays-Bas.

Malines mise à sac par les Espagnols en 1572

En 1546, l'explosion de la Zandpoort, un entrepôt de poudre, est une catastrophe. Elle provoque la mort de quelque 200 habitants et la destruction de nombreux immeubles. Les palais de Marguerite d'York et de Marguerite d'Autriche, situés à proximité, sont gravement endommagés.

Au début du règne du fils de Charles Quint, le roi d'Espagne Philippe II, la ville profite de la réorganisation des diocèses des Pays-Bas en devenant le siège de l'archidiocèse de Malines.

Mais peu après, les Pays-Bas deviennent le théâtre d'un conflit à la fois religieux et politique, avec la révolte des Gueux et les débuts de la guerre d'indépendance (1568-1648), alors dirigée par Guillaume d'Orange. Le , les troupes espagnoles du duc d'Albe s'emparent de la ville et la mettent au pillage. En 1580, les insurgés de l'union d'Utrecht reprennent la ville, mais celle-ci est reprise définitivement par Alexandre Farnèse en 1585, avant Anvers, tandis que les sept provinces septentrionales restent indépendantes (de fait jusqu'en 1648), formant la république des Provinces-Unies.

L'époque des Pays-Bas autrichiens (1714-1794) et ses suites (1794-1815)

En 1714, à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, les Pays-Bas espagnols sont cédés à la maison d'Autriche, dont le chef est en général empereur, devenant les Pays-Bas autrichiens.

En 1746, pendant la guerre de Succession d'Autriche, l'armée française commandée par le prince de Soubise s'avance vers Malines, qui capitule immédiatement, n'étant pas en mesure de se défendre.

Pendant la Révolution française, les Pays-Bas autrichiens sont attaquées durant l'automne 1792 par les armées de la République, déjà victorieuses à Valmy. Le , après la victoire de Jemmapes, le général Stengel prend Malines, mais la ville revient sans combat aux mains de l'empereur François II au printemps suivant, les armées françaises étant alors contraintes de battre en retraite. Le , les troupes françaises qui ont repris l'offensive prennent une deuxième fois Malines.

Après la conquête française des Pays-Bas, la seigneurie de Malines est incorporée en 1795 au département des Deux-Nèthes (chef-lieu : Anvers), dont elle est une sous-préfecture.

Le 22 octobre 1798, durant la guerre des Paysans, la ville est prise par les insurgés, mais reprise par les républicains le lendemain. 41 prisonniers sont fusillés devant la cathédrale.

À l'époque de Napoléon, les murailles sont totalement détruites.

En 1815, après la chute de Napoléon et le congrès de Vienne, le département est incorporé au royaume des Pays-Bas et devient la province d'Anvers.

Époque contemporaine

En 1835, la première ligne de chemin de fer public du continent européen relia Malines à Bruxelles.

En 1863, le Congrès de Malines réunit, à l'initiative du théologien bavarois Ignaz von Döllinger, plus de cent théologiens. Les débats prenant un tour de plus en plus libéral, le pape Pie IX ordonne la clôture du Congrès et publie le Syllabus errorum.

En 1866 , la ville connaît une importante épidémie de choléra, qui se répète quelques années plus tard, mais n'est plus aussi intense.

En 1914, la ville fut bombardée par les Allemands les 27 et  (Grande Retraite). Plusieurs bâtiments historiques, notamment sur l'IJzerenleen et le Schoenmarkt, ont été partiellement ou complètement détruits. Ces bâtiments ont été reconstruits dans un style rétro après 1918, après un concours d'architecture.

En 1944, les Britanniques bombardèrent la ville et firent environ 300 morts. Encore une fois, de nombreuses maisons ont été rasées. Dans le Mechels Broek, de nombreux cratères de bombes de cette époque sont encore très visibles dans le paysage aujourd'hui.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1944, la Caserne Lieutenant-Général Baron Dossin de Saint-Georges, mieux connue sous le nom de Caserne Dossin, servit, sous le nom de SS-Sammellager-Mecheln, de lieu de rassemblement pour 24 916 juifs et 351 tziganes de Belgique avant leur départ pour le camp d’extermination d’Auschwitz.

Le 18 mai 1985, le pape Jean-Paul II a visité la ville à l'occasion de son .

  1. Installé, Rombaut et Croenen 1997, p. 14-15
  2.  », sur Hoge Raad (consulté le )
  3. Cet épisode est illustré dans Le Livre des miracles, publié à Augsbourg vers 1550. Réédité en 2013 par Till-Holger Borchert et Joshua P. Waterman
  4. Philippe II est roi d'Espagne en tant que descendant des rois catholiques, et souverain des Pays-Bas (duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hollande, etc.) en tant que descendant de Charles le Téméraire. La formulation usuelle de « Pays-Bas espagnols » est juridiquement inexacte : les Pays-Bas ne font pas partie de l'Espagne, mais de l'Empire, précisément du cercle de Bourgogne.
  5. Roland de Marès, « Le Sac de Malines », Je sais tout, no No. 118/1915,‎ , p. 303-314
  6. «  », sur Le Soir (consulté le )


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Héraldique

La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 7 octobre 1986. Elles remplaçaient de plus anciennes armoiries octroyées le 6 décembre 1810, confirmées les 6 octobre 1819 et 18 décembre 1841. Ce sont les armoiries du domaine et du comté de Malines. Les armoiries aux pals rouges sont celles de la famille Berthout, seigneurs de Malines aux Frédéric III accorda à la ville l'utilisation d'un écusson avec l'aigle impérial.

Sur le sceau de la ville, datant de la même année, les nouvelles armoiries sont montrées, avec deux griffons comme supports. Ce sont les supports de la famille Habsbourg, empereurs du Saint-Empire romain germanique. La devise a également été ajoutée à la fin du ̻XVe siècle.

Le blason du dragon est probablement dérivé des armoiries du Royaume d'Aragon qui présentaient également des pals rouges sur fond or (voir pour le blason la province de Valence en Espagne) mais qui n'avaient rien à voir avec la ville. Dans les nouvelles armoiries, le casque et l'emblème ont été remplacés par une couronne de comte pour le comté historique de Malines.

Aux XVIIe et XVIIe siècles, l'aigle de l'écusson était souvent représenté avec deux têtes, mais celles-ci n'étaient jamais utilisées officiellement.

Napoléon a donné des armoiries à Malines en 1810, montrant le bouclier avec les pals, mais au lieu de l'aigle, un canton libre avec un N couronné, symbole des villes de seconde classe.

En 1819, les armoiries furent octroyées sans le support, qui fut ajouté en 1841. En 1986, le blason fut remplacé par une couronne.

Les armoiries de 1841 montraient le blason avec un dragon d'or. Les armoiries utilisaient également la devise In fide constans (« La Fidélité Constante »). Les armoiries actuelles montrent deux griffons comme supports et la traduction de la devise en néerlandais, In trouwen vast.
Blasonnement : D'or à trois pals de gueules ; écu de cœur : d'or à un aigle de sable. L'écu surmonté d'une couronne d'or avec treize perles, dont trois sont surélevées, et retenues par deux griffons d'or, griffus et de gueules, le tout reposant sur un ruban d'or avec la devise IN TROUWEN VAST en lettres de sable. (Traduction libre)
Source du blasonnement : Heraldy of the World.



  1.  », sur heraldry-wiki.com, Heraldry of the World, (consulté le ).

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Malines dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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