Charras

Charras : descriptif

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Charras

Charras (Charreç en occitan limousin) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie

Localisation et accès

Charras est une commune du département de la Charente limitrophe avec celui de la Dordogne située à 28 Angoulême. Elle appartient au Pays d'Horte et Tardoire.

Charras est aussi à 11 Dignac, 8 Marthon, 13 Villebois-Lavalette, 15 Montbron, chef-lieu de son canton, 19 Nontron, 46 Périgueux.

La commune est principalement desservie par la D 25, route départementale d'Angoulême (Sainte-Catherine et Bouëx) à Combiers.

La D 93 la relie aussi à Mainzac et Rougnac, la D 104 arrive du département voisin de la Dordogne et va jusqu'à Saint-Michel en passant par Dirac et Puymoyen, la D 109 va vers Grassac, Saint-Germain-de-Montbron et Vilhonneur, et la D 163 vers Feuillade et Eymouthiers.

Hameaux et lieux-dits

La commune comporte plus de nombreuses fermes que de véritables hameaux. On trouve par exemple : les Vergerons, la Plaigne, Vignerias, Besoche, la Cave, Jumillac, Grosse Forge, etc., sans oublier Grosbot formant une clairière dans la forêt au nord-ouest.

Communes limitrophes

Charras est limitrophe de six autres communes, dont une dans le département de la Dordogne.

Communes limitrophes de Charras
Grassac Feuillade
Rougnac Charras Mainzac
Combiers Mareuil en Périgord
(Dordogne)

Géologie et relief

Charras est situé sur un plateau calcaire crétacé (Cénomanien), formant cuesta au-dessus de la partie jurassique à l'est (Callovien), et d'où on a un beau point de vue. Ce plateau est toutefois entièrement couvert par des terrains tertiaires d'origine détritique (galets, sable), altérites et par la forêt d'Horte. La partie jurassique est aussi couverte très localement par des altérites (argiles à galets plus ou moins colluvionnés, sur la route de Mainzac),,,.

On peut suivre cette cuesta dans tout le département à Grassac, Angoulême, Claix... Les hauteurs sont ainsi situées à l'ouest et au sud du territoire communal. Le point culminant est à une altitude de 202 .

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Charras.

La commune est située dans les bassins versants de la Charente et de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Compte tenu la nature karstique du sol, aucun cours d'eau ne traverse la commune. On peut toutefois signaler un ruisseau qui prend sa source dans le nord-ouest, à l'abbaye de Grosbot, s'écoule vers le nord-est en limite de commune, mais s'infiltre en quittant le sol argileux avant de rejoindre un autre ruisseau passant à Doumerac (commune de Grassac), se dirigeant vers le Bandiat au nord (bassin versant de la Charente), mais s'infiltrant rapidement lui aussi,.

Climat

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

  1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  2. a b et c Carte IGN sous Géoportail
  3. «  », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. BRGM, «  », sur Infoterre, (consulté le ).
  6. BRGM, «  », sur Infoterre, (consulté le ).
  7. «  », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).


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Toponymie

Les formes anciennes sont Charracio en 1279, Characio, Charraco, Charrassio, Charraziaco à la fin du  siècle, Charrasio, Sarro (non datés).

L'origine du nom de Charras remonterait à un personnage gallo-romain Caratius ou gaulois Caratucus, ce qui correspondrait au « domaine de Caratius ». Il peut aussi s'agir d'un nom d'homme gaulois Carrus et suffixe tardif -aceum,,.

Langue

La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin. Elle se nomme Charreç en occitan.

  1. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], Société archéologique et historique de la Charente,  (lire en ligne), p. 195,266,269
  2. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, lire en ligne), lire en ligne sur Gallica ; en 1893: lire en ligne sur Gallica ; en 1894: lire en ligne sur Gallica.
  • et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud,  (ISBN ), p. 176.
  • Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  • , La langue gauloise, , 381 lire en ligne), p. 109
  •  (lire en ligne), p. 55
  •  », (consulté le ).
  • Histoire

    L'abbaye de Grosbot (ou Font-Vive) fut fondée vers 975 par les seigneurs de Marthon, branche des La Rochefoucauld.

    Au  siècle, Jean Dexmier de Charras rendit hommage à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême.

    Charras était autrefois le siège d'un prieuré relativement important dépendant de l'abbaye de Figeac. À la suite des guerres de religion, une grande partie de ses possessions et de ses droits furent usurpés par les seigneurs de Charras.

    La seigneurie de Charras était importante dès le  siècle. Elle appartenait à Jean de Plouer, écuyer, seigneur de Claix, dont la fille Marie épousa en 1493 François de La Laurencie, qui devient ainsi marquis de Charras. La famille de La Laurencie, originaire de la Laurencie à Saint-Auvent près de Rochechouart, conservera Charras jusqu'à la Révolution.

    Les foires sont très anciennes. À la demande de François de La Laurencie et par lettres patentes de mars 1519, le roi autorisa la création à Charras de quatre foires par an et d'un marché par semaine. Les quatre foires se tenaient le 6 des mois de mai, juillet, août et novembre. Elles furent supprimées pendant les guerres de religion, et furent rétablies en 1609 par Henri IV. Au début du XXe siècle, elles se tenaient le 9 de chaque mois.

    Les registres de l'état civil remontent à 1699.

    Lors de la Révolution, la famille de La Laurencie-Charras émigra et passa dans l'armée de Condé, sauf le marquis en mauvaise santé qui ne fut pas inquiété et resta à Asnières près de Paris. Mais sa femme et sa sœur furent saisies comme complices de l'émigration et guillotinées.

    Aux et  siècles, des gisements de fer ont été exploités, comme dans la commune voisine de Mainzac, pour faire des canons. Alcide Gauguié disait en 1865 : « la route de Grassac à Charras est pavée de débris de fer et résonne agréablement sous les pas du cheval ».

    1. a b et c , Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 117
    2. Jean-Marie Ouvrard, «  », (consulté le ).
    3. Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 326

    Héraldique

    Blason
    De sinople à une aigle bicéphale d'argent ; au chef parti au I de gueules à une croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, au II d'or à une volute de crosse contournée de gueules.
    Détails
    L'aigle bicéphale est reprise des armes de la famille de La Laurencie, seigneur puis marquis de Charras de 1493 jusqu'à la Révolution.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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