Black House

Flag Black House

Black House est un point de passage vers les Territoires. C'est par Black House que Jack Sawyer, aidé par Gilbertson et deux membres d'un club de motards, se rend dans les Territoires à la recherche du petit Tyler.

…/ une maison, la plupart d’entre elles, du moins, est un dispositif antidérapage /…

Black House, tout comme la Hill House littéraire de Shirley Jackson ou cette horreur fin de siècle de Seattle qui porte le nom de Rose Red, est exactement l’inverse. Cette bâtisse n’appartient pas tout à fait à notre planète. Elle est même difficile à voir car, dans ses parages, les yeux nous jouent des tours. Pourtant, si nous parvenons à la fixer quelques secondes durant, nous aurons devant nous une maison de deux étages d’apparence tout à fait normale. La seule touche inhabituelle est ce noir uniforme et terne qui couvre même ses fenêtres. Ah ! il y a aussi cet aspect un peu fuyant, de guingois, qui éveille de vagues soupçons sur l’intégrité de la construction.

Stephen King et Peter Straub, Territoires (Black House)

Même si au départ la maison a été construite à French Landing, elle se situe dans une zone au delà de notre monde. Cette zone s'étend jusqu'à la limite de la route 35, ce qui fait que l'allée qui mène à Black House est quasiment invisible.

5 localités en rapport avec Black House

Black House : descriptif

Carl Bierstone, entrepreneur véreux, se fait construire une maison pour lui à French Landing. Pour sa retraite.

Pendant la construction, il y a plein d’accidents sur le chantier. Un gars perd sa main sur une scie à ruban, un autre tombe d’un échafaudage et finit en fauteuil roulant… Avant même la fin de la construction, elle a la réputation d’être hantée. Bierstone doit terminer la construction tout seul. Des fois les ouvriers entendent grogner dans le bois, un chien, apparemment, et un gros, mais ils ne le voyaient jamais; Et pour cause, la maison se situe sur un de ces points de rupture que Roland de Gilead appellerait des tramées. Des points où les frontières entre les mondes sont tellement usées que les sons les traversent…

La maison se situe dans une clairière. En été, y aurait dû y avoir cinq heures de soleil par jour, au moins, mais paraît-il que non. Les types qui travaillent là-bas disent qu'ils perdent leur ombre, comme dans les contes, et ils n'aiment pas ça. En réalité, le fait de perdre son ombre signifie plus prosaïquement que les moindres souvenirs de cette sombre demeure finissent tous par disparaitre de la mémoire des gens.

…/ À l’intérieur, en revanche, tout change. Dedans, Black House est immense. Pratiquement infinie, pour tout dire.

À coup sûr, il faut éviter de s’y perdre. Quelques malheureux ont commis l’erreur : des sans-abri, des enfants en fugue et, bien entendu, les victimes de Charles Burnside, alias Carl Bierstone. Des reliques marquent ici et là leur passage, lambeaux de vêtements, pitoyables traces d’ongles sur les murs des pièces trop vastes, un tas d’ossements de-ci, de-là, voire un crâne pareil à ceux que le fleuve Hanovre avait rejetés pendant le règne sanguinaire de Fritz Haarman, au début des années 1920.

Ce n’est pas du tout un endroit où l’on a envie de s’égarer, non.

Empruntons donc ces salles gigantesques, ces paliers et ces corridors avec la réconfortante idée que nous sommes capables de revenir au monde extérieur, à l’univers du contre-dérapage. Cette certitude, cependant, ne suffit pas à dissiper le malaise qu’inspire la vue de certains escaliers dont la descente paraît sans fin. L’ambiance sonore ? Un bourdonnement continu, les chocs lointains de mécaniques indéfinissables, le sifflement entêté de courants d’air, à l’étage ou dans la cave, des aboiements lointains émis sans doute par le chien démoniaque de l’abbalah, celui qui a fait rebrousser chemin à nos amis motards, et, parfois, les croassements sardoniques d’un corbeau qui nous apprennent que Gorg est là également. Quelque part.

Nous laissons derrière nous des chambres désolées, d’autres encore meublées, d’une opulence livide. Plusieurs d’entre elles sont plus grandes que la maison dans laquelle elles se dissimulent. Enfin, voici un modeste salon avec un vieux canapé en crin, quelques fauteuils tendus de velours rouge passé. Une immonde odeur de ragoût offense nos narines ; la cuisine ne doit pas être loin – il ne faut pas la visiter, non, du moins si vous souhaitez connaître encore des nuits sans cauchemars. Ici, les interrupteurs et les câbles électriques doivent dater des années 1930. Mais comment ? vous demanderez-vous, puisque Black House a été construite autour de 1970. La réponse est simple : le cœur de cette bâtisse existait depuis bien plus longtemps. Avec son affreux papier peint fané, cette pièce pourrait se trouver à l’Hôtel Nelson. La seule note de fantaisie, plutôt incongrue, y est apportée par les coupures de presse jaunies scotchées aux murs. Une impression paradoxale s’en dégage, de banalité et de sordide à la fois. Un pareil décor est un miroir tendu à l’imagination du monstre grisonnant qui est étendu sur le sofa, sa chemise virant au rouge. Bien que sa mégalomanie lui certifie le contraire – et Mr. Moonshoon n’a rien fait pour lui ôter sa conviction –, Black House ne lui appartient pas.

Stephen King et Peter Straub, Territoires (Black House)

La magie maléfique qui règne sur cette zone fait que les rares personnes à avoir approché Black House en ont oublié le moindre souvenir. De même, outre le monstrueux gardien chien, genre de Cerbère qui garde les enfers, le lieu se protège de multiples manières en rendant malade toute personne qui s'en approche, allant même jusqu'à influencer les esprits (Doc et Le Pif sont persuadés que l'allée ne se trouve pas là, jusqu'au moment ou Jack leur met du miel magique sous le nez).

Un hall circulaire s’étend devant eux, de proportions si vastes que Jack ne peut s’empêcher de penser à la basilique Saint-Pierre. Un hectare de moquette d’un vert nauséabond couvre le sol, décoré de scènes de torture et d’abominations. En plus des portes innombrables, Jack compte quatre montées d’escalier. Il cligne des yeux et il y en a six. Il cligne encore et elles sont douze. C’est aussi déroutant qu’une composition d’Escher.

Stephen King et Peter Straub, Territoires (Black House)

Black House apparait à Jack comme une crevasse apparue à la faveur d’un dérapage tellurique au Pays des Ravins.

Black House dans la littérature

Découvrez les informations sur Black House dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

ouvrage en rapport avec Black House

3 autres localités pour Din-tah - furnace-lands

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/0e2m/0e2m-dnt/104324.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.