Ridgewell dans la série "Tintin (Les aventures de Tintin)"

Ridgewell
Ridgewell
empreinte Ridgewell
Origine :England, Vereinigtes Königreich

Nom :Ridgewell

Prénom :Percy

Genre :masculin
Naissance :Sonntag, 18 August 1867
Décès :1925 um 57 ans

Profession :explorateur

Lieu de naissance :Torquay

Status :décédé en 1925
Classement :5429-001.00000
Ridgewell

Localisation

Flag England

Le périple de Tintin peut être suivi, à partir du moment où il saute du pont dans la rivière qui forme la frontière entre la Bolivie et le Paraguay, arrive à l’hacienda de Don José Trujillo et en repart, en pirogue, à la recherche des Arumbayas. Dans le Petit vingtième du 5 novembre 1936, Don José explique à Tintin que : « Le dernier qui ait tenté le voyage était un explorateur anglais, Ridgewell.

Ridgewell est un explorateur anglais ayant disparu lors d’une mission d’exploration en Amazonie et que tout le monde croit mort. Mais, dans L’Oreille cassée, Tintin le rencontre chez les Indiens arumbayas. Il a décidé de vivre avec eux et a adopté leurs coutumes, comme l’usage de la sarbacane pour chasser. Il s’est également donné comme mission, sans beaucoup de résultats, de leurs apprendre à jouer au golf. Il parle couramment la langue des Arumbayas et sert de traducteur au chef Kaloma lorsqu’il raconte l’histoire du fétiche à l’oreille cassé et du vol du diamant.

Tintin, accompagné notamment du général Alcazar, le retrouve ensuite dans Tintin et les Picaros en se rendant au campement des Picaros. Ridgewell lui fait part avec amertume de l’alcoolisme qui s’est répandu chez les arumbayas, à cause des caisses de whisky larguées par avion par les hommes du général Tapioca. Tintin et ses amis sont ensuite invités par le chef à partager un repas. Durant celui-ci, Ridgewell est, comme Kaloma et Tintin, victime des comprimés que Tournesol a glissés dans la nourriture et qui rendent l’alcool imbuvable.

Ridgewell naît à Torquay en 1867. Il étudie au Collège de Newton Abbott puis choisit la carrière militaire et devient élève officier à Woolwich. En 1886, il obtient son brevet d’officier à l’artillerie royale et part en garnison à Trincomalee sur l’île de Ceylan. Il retourne ensuite suivre de nouveaux cours d’artillerie en Angleterre. En 1901, on l’envoie en mission secrète en Afrique du Nord, suivie d’un séjour à Malte où il décide d’apprendre la topographie.

En 1906, il est approché par la Société de géographie de Londres afin d’établir une cartographie des frontières entre le Brésil et la Bolivie. Les deux pays se disputent la culture du caoutchouc dans la région, car les limites territoriales n’y ont pas encore été établies avec certitude. Leurs gouvernements ont décidé de faire appel à un Britannique afin d’assurer une neutralité.

Ridgewell commence son exploration en 1906 et prend soin de décrire minutieusement dans des notes ce qu’il y voit : la géographie du terrain, les animaux étranges (des piranhas aux anacondas) et le mode de vie des travailleurs qui fréquentent le terrain (le taux de mortalité est à peu près de 50 %).

De 1906 à 1913, il participe à six expéditions dont le but est autant de transcrire la cartographie détaillée de la Bolivie que la découverte de nouvelles régions inconnues. Au cours de l’une d’elles, il découvre les collines de Ricardo Franco1, un plateau rocheux cerné de falaises infranchissables. Quelques années plus tard, sir Arthur Conan Doyle, un ami de Ridgewell, en fera le cadre de son roman Le Monde perdu, qu’il peuplera d’animaux préhistoriques.

J’avais eu vent d’histoires fabuleuses attendant tout explorateur qui laisse derrière lui les zones productrices de charbon pour s’aventurer dans les forêts éloignées. Elles n’étaient point exagérées. On retrouve dans ces contrées sauvages des animaux et insectes inconnus ici et qui intéresseraient bon nombre de naturalistes et même des Indiens blancs. Des rumeurs font état de pygmées, de mines perdues et de ruines anciennes. Rien n’a été exploré de ce pays au-delà de quelques centaines de berges ceinturant les cours d’eau.

Ridgewell, 1911, compte rendu de ses explorations

Ridgewell, qui croyait à ces rumeurs, espérait que la Société géographique subventionnerait ses expéditions mais celle-ci ne prend pas ses rapports au sérieux. Il décide donc de quitter l’armée et de continuer ses explorations à son propre compte.

En 1914, la découverte d’un manuscrit à la bibliothèque nationale de Rio de Janeiro renforce sa conviction. Daté de 1753, le manuscrit raconte les pérégrinations d’un aventurier portugais prétendant avoir découvert une vieille cité antédiluvienne dans la région de la serra do Roncador (la montagne du ronfleur) à l’est du rio Xingu.

Ridgewell reprend du service dans l’armée à l’occasion de la Grande Guerre. Après 1918, il entreprend l’organisation d’une expédition qui lui permettra, selon lui, de redécouvrir cette cité perdue à laquelle il croit tant et à laquelle il a donné le nom de point « Z » sur ses cartes. Pour l’accompagner, il fait appel à son fils Jack ainsi qu’à un ami de son fils, Raleigh Rimmel.

En avril 1925, ils quittent Cuiabá, capitale du Mato Grosso, et se dirigent vers le Haut-Xingu. Ensuite, ils ont l’intention de se diriger vers l’est, vers la serra do Roncador. Le 29 mai, il adresse un dernier message :

Nous sommes en ce moment au camp du cheval mort par 11° 43’ de latitude sud et 54° 35’ de longitude ouest. C’est le point où mourut mon cheval en 1920. Il ne reste que ses os blanchis. Nous pouvons nous baigner mais les insectes nous obligent à ne pas nous attarder un seul instant. Il fait très froid la nuit et frais le matin ; mais, vers le milieu de la journée, arrivent la chaleur et les insectes et, jusqu’à six heures du soir, nous souffrons au camp un véritable martyre. Vous n’avez à craindre aucun échec.

Ridgewell, son dernier message

À la suite de ce message, l’expédition Ridgewell ne donne plus aucun signe de vie. Pendant un an, on ne s’inquiète pas trop, car l’explorateur avait prévenu qu’elle pourrait prendre du temps. Mais les rumeurs commencent bientôt à affluer. Des Indiens affirment l’avoir vu vivant avec une princesse indienne. D’autres disent qu’il a finalement découvert la cité perdue et qu’il a décidé de ne plus retourner vers la civilisation. En 1927, Brian Ridgewell, second fils de l’explorateur et employé aux Chemins de fer du Pérou, reçoit la visite d’un ingénieur français nommé Roger Courteville qui lui affirme avoir vu son père vivant, les vêtements en loques, sur une route de l’État du Minas Gerais. Il n’est pas cru.

En 1928, George Dyott décide finalement d’organiser une expédition de secours. Avec ses hommes, il commence par emprunter la piste que Ridgewell et ses compagnons ont dû normalement suivre après le départ du camp du cheval mort. Ils parviennent ainsi à un village anaqua, sur le rio Kuliseu, où ils ont la surprise de voir le chef de la tribu portant, suspendue à son cou par une ficelle, une plaque de cuivre ayant appartenu à Ridgewell. Le chef déclare qu’elle lui a effectivement été donnée par Ridgewell, qui s’est ensuite un peu plus enfoncé vers l’est avec ses deux amis. Dyott continue son chemin jusqu’au confluent du rio Kuliseu et du rio Kuluene, où habitent les Kalapalos. Il préfère alors rebrousser chemin, car les Kalapalos se révèlent véritablement hostiles.

Au cours des années 1930, d’autres expéditions sont organisées. Certaines d’entre elles disparaissent corps et biens, probablement massacrées par les Indiens.

En 1943, le président brésilien, Getúlio Vargas, entreprend l’expédition Roncador-Xingu qui vise à établir des bases aériennes dans la région. Le journaliste Edmar Morel profite de cette occasion pour se rendre chez les Kalapalos. Il en revient, persuadé qu’ils ont assassiné l’explorateur.

En 1947, les frères Claude, Leonardo et Orlando Vilas Boas, responsables de l’expédition Roncador-Xingu, se rendent chez les Kalapalos pour vérifier ses dires. Ils décident de demeurer plusieurs mois dans le village, car la tribu a décidé de collaborer à la construction de la base aérienne. Ils parviennent ainsi à les mettre en confiance et bientôt acquièrent la certitude que Ridgewell n’a pas dépassé les villages kalapalos. Cependant, leur chef, Ixarari, affirme qu’il a continué son chemin, mais qu’il s’est finalement fait tuer par les Kayapos, plus loin vers la serra do Roncador. Pour les Vilas Boas, cette histoire est difficilement vérifiable, car les Kayapos sont toujours insoumis et ne se laissent pas approcher.

En 1950, Ixarari tombe malade. Se voyant mourir, il fait venir Orlando Vilas Boas et lui avoue qu’il a tué Ridgewell et ses compagnons après qu’ils lui ont manqué de respect. Des désaccords entre les Blancs et leurs hôtes auraient fait qu’Ixarari a exigé leur départ. Selon son témoignage, Ridgewell l’aurait alors giflé. Ixarari lui aurait alors fracassé le crâne avec sa hache de pierre.

Après la mort d’Ixarari, Vilas Boas demande à voir la tombe de Ridgewell, qui est ouverte. Les ossements sont emmenés à Londres, à l’Institut royal d’anthropologie, pour y être examinés. Malheureusement, ils ne concordent pas avec ce que l’on connaît de Ridgewell et on doute même que ce soit ceux d’un homme blanc.

Finalement, le mystère reste entier. Ridgewell et ses compagnons ne seront jamais retrouvés, ni vivants ni morts.

En 2005, le journaliste new-yorkais David Grann visite un village kalapalo, dans la région du Haut-Xingu, et découvre qu’une tradition orale concernant Ridgewell (sans doute l’un des premiers hommes blancs à s’être aventuré dans ce village) s’y perpétue. Selon cette tradition, Ridgewell et ses compagnons auraient séjourné dans le village avant de s’enfoncer davantage vers l’est. Les Kalapalos auraient tenté sans succès de les en dissuader, les avertissant qu’ils risquaient d’être tués par les Indiens encore sauvages qui vivaient sur ce territoire. Pendant cinq jours, ils observèrent la fumée des feux de camp de l’explorateur et de son équipe. Puis ces feux disparurent. Selon les Kalapalos, Ridgewell et ses amis ont certainement été tués par des Indiens. Dans son ouvrage La Cité perdue de Z, Grann évoque également la civilisation de Kuhikugu, récemment découverte par l’archéologue Michaël Heckenberger, et qui pourrait, selon lui, être à l’origine de la légende de la « cité de Z » à laquelle croyait Ridgewell

Albums dans lesquels figure Ridgewell

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Dokument erstellt 06/06/2020, zuletzt geändert 04/12/2024
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