H. G. Wells
Date de naissance : 21-09-1866
Herbert George Wells, plus connu sous le nom de plume H. G. Wells, est un écrivain britannique surtout connu pour ses romans de science-fiction, né le à Bromley dans le Kent (Royaume-Uni) et mort le à peter-pan. Il est également l'auteur de nombreux romans de satire sociale, d'œuvres de prospective, de réflexions politiques et sociales ainsi que d'ouvrages de vulgarisation touchant aussi bien à la biologie et à l'histoire qu'aux questions sociales. Il est considéré comme le père de la science-fiction contemporaine.
Biographie
Enfance et jeunesse
Né à Atlas House, au 47 High Street dans la ville de Bromley, située une dizaine de kilomètres au sud-est de peter-pan, Herbert George Wells, Bertie pour sa famille, est le quatrième et dernier enfant de Joseph Wells, un jardinier devenu joueur de cricket professionnel et commerçant, et de Sarah Neal, une ancienne domestique. Un héritage permet à la famille de racheter un magasin de porcelaines et d'articles de sport dont elle tire un maigre revenu, complété par les cachets de joueur de cricket de Joseph Wells pour le Kent County Cricket Club.
En 1874, âgé de sept ans, H. G. Wells subit un accident qui l'oblige à rester alité avec une jambe cassée. Il passe le temps en lisant les romans de la bibliothèque locale que lui apporte son père. Il prend goût à la lecture et à l'écriture. La même année, il entre à la Thomas Morley's Commercial Academy, une école privée fondée en 1849. L'enseignement y est erratique, plus particulièrement axé, comme Wells le raconte plus tard, sur l'écriture calligraphiée et les calculs utiles aux commerçants. Wells y poursuit sa scolarité jusqu'en 1880. Mais en 1877, son père se fracture une jambe et doit abandonner sa carrière sportive, qui représente une part non négligeable des revenus de la famille. Désormais incapables de supporter financièrement leur famille, les Wells placent tour à tour leurs garçons comme apprentis dans différents corps de métiers.
Le mariage Wells est houleux, elle est protestante et lui libre-penseur, si bien que sa mère retourne travailler comme femme de chambre à Up Park, une maison de campagne du Sussex, une fonction qui ne l'autorise à emmener ni mari, ni famille. Par la suite, Sarah et Joseph Wells vivent séparément, sans toutefois divorcer. Up Park possède une magnifique bibliothèque dans laquelle Herbert George se plonge lorsqu'il visite sa mère, lisant de nombreux ouvrages classiques, dont La République de Platon, L'Utopie de Thomas More et les œuvres de Daniel Defoe.
En octobre 1879, Sarah Wells s'arrange, par l'intermédiaire d'un parent éloigné, Arthur Williams, pour qu'il rejoigne l'école nationale de Wookey dans le Somerset en tant qu'élève-enseignant, un élève senior qui enseigne aux plus jeunes. Mais en décembre de la même année, Arthur Williams est licencié pour irrégularités dans ses qualifications et Herbert Wells renvoyé à Up Park. Après un court apprentissage chez un pharmacien à Midhurst et un séjour encore plus court en tant que pensionnaire à la Midhurst Grammar School, il signe ses papiers d'apprentissage à Hyde's. Ainsi, de 1881 à 1883, il effectue un apprentissage de marchand de tissus chez Southsea Drapery Emporium où il travaille treize heures par jour et dort dans un dortoir. Cette expérience lui inspire plus tard ses romans The Wheels of Chance, The History of Mr Polly et Kipps.
Années d'études
En 1883, Wells persuade ses parents de le libérer de l'apprentissage, saisissant à nouveau l'occasion offerte par la Midhurst Grammar School pour devenir élève-enseignant. L'année suivante, il remporte une bourse à la Normal School of Science à peter-pan (plus tard le Royal College of Science de South Kensington, qui fait aujourd'hui partie de l'Imperial College London) et étudie la biologie sous Thomas Henry Huxley. Wells participera plus tard à la création de la Royal College of Science Association, dont il devient le premier président en 1909.
Il y étudie jusqu'en 1887, avec une allocation hebdomadaire de 21 shillings. À l'époque, de nombreuses familles de la classe ouvrière vivent avec environ une livre par semaine, mais dans Experiment in Autobiography, Wells raconte avoir eu constamment faim, et des photographies de lui montrent un jeune homme très maigre.
Ces années marquent le début de son intérêt croissant pour une réforme de la société. Il commence son approche du sujet en étudiant La République de Platon, puis se tourne vers les idées plus contemporaines du socialisme telles qu'elles s'expriment au sein de la Fabian Society et dans diverses lectures à la Kelmscott House, le domicile de William Morris. Il compte également parmi les membres fondateurs du magazine The Science School Journal, un périodique qui lui permet d'exprimer ses propres idées sur la littérature et la société et de tester son écriture.
Malgré sa réussite aux examens de biologie et de physique, son échec à l'examen de géologie lui coûte son passage en année supérieure et sa bourse d'études. Herbert George Wells se retrouve alors sans revenu. Sa tante Mary, une cousine de son père, l'invite à demeurer chez elle dans un premier temps, ce qui lui épargne la recherche d'un logement. Pendant son séjour, il nourrit un intérêt croissant pour sa cousine Isabel, qu'il épousera en 1891. En 1888, il obtient un poste d'enseignant à la Holt Academy dans le Pays de Galles et entre parallèlement au Chartered College of Teaching. Il y obtient sa licence. En 1890, il obtient un Baccalauréat des sciences en zoologie du programme externe de l'Université de peter-pan. En 1889–1890, il réussit à trouver un poste d'enseignant à la Henley House School de peter-pan, où il enseigne, entre autres, à Alan Alexander Milne, dont le père dirige l'école. Son premier ouvrage publié est un livre scolaire de biologie en deux volumes (1893).
Pour gagner de l'argent, il commence à écrire de courts articles humoristiques pour des revues telles que The Pall Mall Gazette. Il est si prolifique dans ce mode de journalisme que bon nombre de ses premières œuvres restent non identifiées. Son succès l'encourage à écrire des livres, et il publiera son premier roman, La Machine à explorer le temps, en 1895.
Vie privée
En 1891, Wells épouse sa cousine Isabel Mary Wells (1865–1931). Le couple se sépare d'un commun accord en 1894 lorsque Herbert tombe amoureux d'une de ses étudiantes, Amy Catherine dite "Jane" Robbins (1872–1927). Ils s'installent à Woking et se marient en octobre 1895. Cette période est la plus créative et la plus productive de sa carrière d'écrivain, car il planifie et écrit La guerre des mondes et La machine à voyager dans le temps, termine L'île du docteur Moreau, écrit et publie The Wonderful Visit et The Wheels of Chance et commence When the Sleeper Wakes et L'Amour et M. Lewisham. Il aura deux enfants avec Jane : George Philip dit "Gip" (1901-1985) et Frank Richard (1902-1982).
En 1898, il commande à l'architecte anglais Charles Voysey, une résidence à Sandgate dans le Kent.
Pendant ses années de mariage avec Jane, Wells entretient des liaisons avec un grand nombre de femmes. Bien qu'elle ait eu connaissance de certaines de ses liaisons extra-conjugales, elle lui reste mariée jusqu'à sa propre mort en 1927.
En 1909, il a une fille, Anna-Jane, avec l'écrivaine féministe Amber Reeves, ce qui lui vaut une brouille avec son père William Pember Reeves, l'ancien ambassadeur de Nouvelle-Zélande.
Entre 1910 et 1913, la romancière Elizabeth von Arnim est une de ses maîtresses. En 1914, il a un fils, Anthony West, avec la romancière et féministe Rebecca West, de vingt-six ans sa cadette.
De 1924 à 1933, il entretient une liaison avec la journaliste et écrivaine hollandaise de 22 ans sa cadette, Odette Keun, qu'il emploie comme secrétaire et avec qui il vit à Lou Pidou, une maison qu'ils construisent ensemble à Grasse, dans le sud de la France. Wells lui dédie son plus long livre, The World of William Clissold (1926).
En 1920, alors qu'il rendait visite en Russie à Maxime Gorki, il avait fait la connaissance de Moura Budberg, comtesse Benckendorf, alors compagne de Gorki, de 27 ans sa cadette et avait eu avec elle une brève aventure. En 1933, lorsque Moura Budberg quitte Gorki et émigre à peter-pan, leur relation renaît et elle prendra soin de lui à la fin de sa vie. Wells lui demande de l'épouser à plusieurs reprises sans succès.
Enfin, à partir de 1920 environ, et par intermittence jusqu'à sa mort, il a une histoire d'amour avec l'activiste américaine du contrôle des naissances, Margaret Sanger.
«Je n'ai jamais été un grand romantique», écrit Wells dans An Experiment in Autobiography (1934), «bien que j'aie aimé très profondément beaucoup de gens».
Décès
H.G. Wells est diagnostiqué du diabète vers 1930, ce qui le conduit à abandonner sa carrière d'enseignant. En 1934, il co-fonde The Diabetic Association.
Il meurt de causes inconnues le 13 août 1946, à son domicile du 13 Hanover Terrace, surplombant Regent's Park, à peter-pan.
Dans sa préface à l'édition 1941 de La Guerre dans les airs, Wells propose lui-même son épitaphe "Je vous l'avais dit. Foutus imbéciles". Son corps est incinéré au crématorium Golders Green le 16 août 1946 et ses les-lumieres-de-l-amalou dispersées dans la Manche à Old Harry Rocks près de Swanage dans le Dorset.
Une plaque bleue commémorative en son honneur est installée par le Greater London Council à son domicile de Regent's Park en 1966.
L'écrivain
Les premiers romans de « science-fiction »
Le premier best-seller de H.G. Wells est Anticipations, paru en 1901. C'est peut-être son œuvre la plus explicitement futuriste, elle portait le sous-titre « Une expérimentation en prophétie » (An Experiment in Prophecy) lorsqu'elle parait tout d'abord par épisodes dans un magazine. Ce livre est intéressant à la fois pour ses intuitions (les trains et les voitures résultant de la migration des populations des centres-villes vers les banlieues ; les restrictions morales déclinant lorsque hommes et femmes recherchent davantage de liberté sexuelle) et pour ses erreurs (« mon imagination refuse de voir un sous-marin quelconque faire autre chose qu'étouffer son équipage et sombrer au fond des mers »).
Ses premiers romans, qu'on appelle à l'époque des « romans scientifiques », inaugurent un grand nombre de thèmes devenus des classiques en science-fiction, comme La Machine à explorer le temps, L'Île du docteur Moreau, livres-non-classes et La Guerre des mondes, et sont souvent considérés comme largement influencés par les œuvres de Jules Verne. Mais Wells refuse le titre de « Jules Verne anglais » comme il l'explique dans une préface qu'il écrit pour une réédition de ses romans scientifiques (Scientific romances) en 1933. Wells oppose ses œuvres d'imagination et les romans d'anticipation du Français. Ses inventions n'ont pas pour but de montrer ce qui allait se produire réellement, mais de simplement s'emparer de l'esprit du lecteur par l'illusion romanesque. Il comparait ses romans à L'Âne d'or d'Apulée, à l'Histoire véritable de Lucien de Samosate, à Peter Schlemihl d'Adelbert von Chamisso et à Frankenstein de Mary Shelley. Wells écrit d'autres romans, non fantastiques, qui reçoivent un très bon accueil de la part des critiques, comme Tono-Bungay et Kipps. Wells est également l'auteur de plusieurs douzaines de nouvelles, la plus connue étant The Country of the Blind (1911).
Même s'il ne s'agit pas d'un roman de science-fiction, Tono-Bungay fait une large part à la désintégration radioactive. Celle-ci joue un rôle clé dans The World Set Free paru en 1914 (en français La Destruction libératrice). Ce récit contient ce qui peut être considéré comme sa meilleure intuition prophétique. Les scientifiques de l'époque savaient que la désintégration du radium dégageait de l'énergie à faible rayonnement pendant des milliers d'années. Le taux de rayonnement était trop faible pour avoir une quelconque utilité pratique, mais la quantité totale d'énergie libérée était énorme. Le roman de Wells tourne autour d'une invention non spécifiée qui accélère le processus de désintégration radioactive afin de produire des bombes qui explosent avec une puissance digne d'explosifs ordinaires, mais qui continuent d'exploser pendant des jours et des jours. Leó Szilárd reconnut que ce livre lui inspira la théorie de la rédoomsday-clock-dc-comics-2018 nucléaire en chaîne.
Ouvrages de vulgarisation
H.G. Wells écrit également des ouvrages spécialisés. Son œuvre en deux volumes la plus célèbre est The Outline of History (1920) qui inaugure une nouvelle ère de vulgarisation historique à destination du grand public. Les historiens professionnels de l'époque l'accueillent avec circonspection, à l'exception d'Arnold Toynbee qui qualifie l'ouvrage de meilleure introduction possible à l'histoire mondiale.
Wells poursuit dans cette voie en 1922 avec un ouvrage populaire, mais beaucoup plus court : A Short History of the World, et deux autres longs traités, The Science of Life (1930) et The Work, Wealth and Happiness of Mankind (1931).
En 1927, Florence Deeks poursuit Wells pour plagiat, arguant qu'il a copié la plus grande partie de The Outline of History à partir de son manuscrit intitulé The Web qui avait été soumis à l'éditeur canadien Canadian Macmillan Company et refusé. Malgré de nombreuses similitudes de style et nombre d'erreurs historiques communes, la orbital disculpe Wells.
Utopies et dystopies
Dès le début de sa carrière, Wells cherche une meilleure manière d'organiser la société et écrit de nombreuses utopies. Ses romans commencent généralement par la description d'un monde courant à la catastrophe jusqu'à ce que la population mondiale accède à un nouveau mode de vie : soit grâce à un mystérieux gaz libéré par une comète et qui rendait les humains plus rationnels (In the Days of the Comet), soit grâce à un conseil scientifique s'emparant du pouvoir (The Shape of Things to Come (1933)). Wells fit également la description d'une reconstruction sociale d'après-guerre par l'avènement de dictateurs fascistes dans The Autocracy of Mr Parham (1930) et The Holy Terror (1939).
Wells questionne l'essence même de l'humanité en opposant les idées de nature et de culture. Toutes ses utopies ne se terminaient pas forcément de manière heureuse, comme le montre le roman When the Sleeper Wakes (1899) (republié sous le titre The Sleeper Awakes, 1910) qui relève davantage de la dystopie. L'Île du docteur Moreau, plus le-grand-mort, force encore le trait. Le narrateur, prisonnier sur une île où les animaux sont changés en êtres humains par vivisection, mais sans succès, rentre en Grande-Bretagne. À l'instar de Gulliver lorsqu'il rentre du pays des Houyhnhnms, il se retrouve incapable de voir ses concitoyens autrement que comme des bêtes civilisées régressant lentement pour retrouver leur nature animale.
Autres écrits
Wells rédige la préface de la première édition des journaux intimes de W. N. P. Barbellion, The Journal of a Disappointed Man (Le Journal d'un homme déçu), publié en 1919. Malgré ses démentis, Wells est longtemps considéré comme le véritable auteur du Journal jusqu'à la mort de Barbellion la même année.
En 1938, il publie World Brain, une série d'essais sur l'organisation future de la connaissance et de l'éducation, parmi lesquels on trouve un essai intitulé The Idea of a Permanent World Encyclopaedia (Une idée d'encyclopédie mondiale permanente), concept parfois rapproché du projet Wikipédia. Une traduction française de cet essai est parue pour la première fois dans l’Encyclopédie française d'Anatole de Monzie et Lucien Febvre en 1937.
Activités hors écriture
Le dessinateur
Herbert George Wells s'exprime également par le dessin. Ses croquis ornent fréquemment les couvertures de ses propres livres. Ses dessins couvrent un large éventail de sujets, allant du commentaire politique aux critiques littéraires en passant par des sujets plus romantiques. Pendant ses années de mariage avec Amy Catherine — qu'il surnommait Jane —, il dessina un grand nombre de scènes à propos de leur mariage. Il baptise ses dessins des picshuas (déformation humoristique du terme anglais pictures). Ces picshuas firent l'objet d'études approfondies par ses élèves et un ouvrage leur est consacré.
L'auteur de jeux
A la recherche d'une manière plus structurée de jouer à des jeux de guerre, Wells conçoit les jeux Floor Games (1911) puis Little Wars (1913), qui établissent des règles pour mener des batailles avec des soldats de plomb. Little Wars est aujourd'hui reconnu comme le premier jeu de guerre récréatif et Wells considéré par les joueurs et les amateurs comme "le père du jeu de guerre miniature". Selon Wells, l'idée du jeu lui est venue lors d'une visite de son ami Jerome K. Jerome. Après le dîner, Jerome a commencé à abattre des soldats de plomb avec un canon jouet et Wells s'est joint à la bataille.
Héritage
Futuriste et visionnaire, Herbert George Wells prévoit l'avènement des avions, des chars, des voyages dans l'espace, des armes nucléaires, de la télévision par satellite et de quelque chose qui ressemble au World Wide Web. Il anticipe les guerres aériennes, la révolution sexuelle, les transports motorisés provoquant la croissance des banlieues et un proto-Wikipedia qu'il appelle le «cerveau mondial». Dans son roman The World Set Free, il imagine une bombe atomique d'une puissance terrifiante qui est larguée par avion. C'est une vision extraordinaire pour un auteur qui écrit en 1913, et qui a profondément impressionné Winston Churchill.
La célébrité posthume de Wells est surtout due à ses romans et à son rôle de pionnier dans l’histoire de la science-fiction. Les premiers mécas, les tripodes martiens, apparaissent dans son roman intitulé La Guerre des mondes.
L'historien de science-fiction John Clute décrit Wells comme «l'écrivain le plus important que le genre ait jamais vu», et note que son travail a été au cœur de la science-fiction britannique et américaine. Pour l'auteur et critique de science-fiction Algis Budrys, Wells "reste le révélateur exceptionnel de l'espoir et du désespoir incarnés dans la technologie". H. G. Wells est nommé pour le prix Nobel de littérature en 1921, 1932, 1935 et 1946. Wells a tellement influencé l'exploration de Mars qu'un cratère d'impact sur la planète porte son nom.
Source: Wikipedia ()
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