Dossier d'arrestation de Walter Kovacs

MEMORANDUM
Privileged and Confidential

Soyons clairs: je tiens à signaler que ce serait une erreur de mettre fin à la recherche d’Adrian Veidt et de le déclarer décédé.

L’argument dans son intégralité risque d’offenser notre collègue, l’agent Laurie Blake, car ce qui doit être relaté ici couvre des questions qui lui sont personnelles (en supposant qu’elle lit même nos mémos; je lui en ai envoyé beaucoup, sans reçu ni réponse).

Mais son histoire est notre histoire.

Cela a engendré la sous-culture problématique qui est notre rythme.

Néanmoins, mes excuses.

À la racine de ma préoccupation se trouve l’attrait durable de Walter Joseph Kovacs, alias Rorschach (objectiviste / sociopathe sur le spectre de Werthem), qui partage plus que quelques points communs avec Veidt, lui-même un ancien justicier masqué (Ozymandias; Sauveur / Narcissique).

Lui aussi a disparu de la surface de la terre, et le mystère persistant de son absence continue de harceler les inquiétants qui le vénèrent.

Plus précisément: le Septième Kavalry de Tulsa, Oklahoma, des suprémacistes blancs qui se sont appropriés le masque de Kovacs et voient leur propre idéologie déformée se refléter dans le tourbillon fou de son visage taché d’encre.

Nous avons des raisons de craindre la réaction du culte proverbial de Rorschach si le Bureau abandonne la recherche de Veidt.

Ces personnalités brumeuses et volatiles pensent que Veidt est responsable de la disparition de Kovacs.

Ils veulent que justice soit faite pour leur martyr-messie; si nous paraissons désintéressés, nous tentons leur colère.

Et nous savons exactement à quoi cela ressemble.

La base de leurs opinions sur Kovacs et Veidt est «Rorschach’s Journal», un document qui est devenu si ridiculement facile à qualifier de faux et de fou que nous avons tendance à sous-estimer son pouvoir insidieux, si quelqu’un ici le comprend.

Veuillez envisager de transmettre ce résumé des faits à toute personne qui en a besoin

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