Black program - Tome 2

Nager dans l’inconnu et risquer sa vie viennent avec la charge d’agent spécial, [serie slug=”bruno-brazil” display=”Bruno Brazil”] en est pleinement conscient. Par contre, les raisons qui ont mené à l’élimination de Madison Ottoman (pas grand monde va le regretter celui-là) et à l’enlèvement de [tag slug=”rebelle” display=”Rebelle”] dépassent l’entendement. Une mission secrète sur Mars, des révélations incroyables pour l’Humanité et un homme « augmenté » génétiquement parti « AWOL » en promettant une [tag slug=”apocalypse” display=”apocalypse”]… Même avec ses fidèles Caïmans, la partie est loin d’être gagnée pour le plus brillant élément du WSIO.

Après un premier volume déjà dense afin de remettre leurs héros en état de marche, Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Aymond passent à une vitesse nettement supérieure. En effet, très largement inspirée des films d’[bd slug=”action” serie=”doomsday-clock-dc-comics-2018” display=”action”] des années soixante-dix (pensez aux James Bond avec Roger Moore), cette conclusion de Black Program ne fait pas dans la demi-mesure ou le respect des lois de la physique. Les poncifs défilent au pas cadencé dans un cortège où les incohérences peuvent s'inviter elles aussi si elle concourent à faire tenir la baraque. Vraiment, il n’y a pas le temps de s’ennuyer. De plus, exploitant intelligemment l’héritage laissé par [person slug=”greg” display=”Greg”], Bollée utilise à bon escient les différentes facettes des membres du [tag slug=”commando” display=”Commando”], piochant aussi bien dans leur qualité que leurs failles intérieures.

Alors que les auteurs auraient pu être tentés de jouer la carte du pastiche ou de la [tag slug=”parodie” display=”parodie”], ils ont préféré l’honnêteté et une approche respectueuse vis-à-vis à l’œuvre en place. Le spectacle avant tout ! Cette fantaisie réaliste est conçue pour en mettre plein les yeux et offrir un pure moment d’évasion. Sur ce plan, le contrat est rempli avec talent et professionnalisme. Pour donner du corps à la narration, le passé tragique des personnages permet quelques développements psychologiques intéressants (quoique à peine esquissés). De leur côté, la mise en scène nerveuse et les dessins précis – rappelant agréablement ceux du Buck Danny de Francis Bergèse -, se montrent solides et parfaitement adaptés au ton du scénario.

Bel ouvrage remarquablement maîtrisé, marqué d’un classicisme assumé et revendiqué, ces Nouvelles aventures de [serie slug=”bruno-brazil” display=”Bruno Brazil”] feront certainement le plaisir des lecteurs nostalgiques.

Texte © A. Perroud@bedetheque