Tourouvre
Localisation

Tourouvre : descriptif
- Tourouvre
Tourouvre est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Tourouvre au Perche. Elle est peuplée de 1 507 habitants.
Géographie
La commune se situe dans la région naturelle du Perche et appartient au canton de Tourouvre au Perche dans l'arrondissement de Mortagne-au-Perche.
- ↑ « »
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Tortum Robur en 1160.
De l'ancien français tors « tordu » et du bien connu rouvre « chêne rouvre », sorte de chêne.
Homonymie avec le Torquesne (Calvados), avec la forme dialectale quêne « chêne ». Analogie avec Torfou « hêtre tordu » et peut-être Tordouet, « ruisseau sinueux ».
Le gentilé est Tourouvrain.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN ), p. 104
- ↑ « », sur hautperche.fr, communauté de communes du Haut-Perche (consulté le )
Histoire
Antiquité
La hameau de Mézières — en ancien français « ruines » — a révélé un lieu de production de fer de l'époque gallo-romaine.
Moyen Âge
La paroisse faisait partie du comté du Perche, principauté traditionnelle sur laquelle s'est d'abord exercée l'autorité des seigneurs de Mortagne à laquelle a été rattachée la seigneurie du Perche, plus tard unie à la la maison de Nogent-le-Rotrou, puis à la celle de Châteaudun. Ces familles étaient toutes plus ou moins apparentées à celle des Rorgonides, descendante de la noblesse franque du Maine. C'est à partir de Rotrou II, vicomte de Châteaudun que l'on commence à parler de comtes du Perche. C'est un comté tampon entre le domaine royal et la Normandie jusqu'au début du Orne dont la majeure partie des paroisses étaient traditionnellement sises dans le duché de Normandie.
Époque moderne
Le bourg de Tourouvre a été au Canada. Pour le géographe français Élisée Reclus (1830-1905), il est même « le lieu d'Europe qui a contribué, pour la plus grande part, au peuplement du Nouveau Monde », avec au moins 48 percherons émigrés au maison de l'Émigration française au Canada qui a ouvert ses portes au public le
Deux vitraux et plusieurs plaques à l'intérieur de l'église Saint-Aubin de Tourouvre rappellent l'émigration tourouvraine au Canada. Sur la plaque apposée par l'Association Perche-Canada à la mémoire des émigrants du Céline Dion, et celui de Julien Mercier dont l'arrière-petit-fils Honoré Mercier (1840-1894) fut Premier ministre de la province de Québec (1887-1891). Un vitrail de l'église Saint-Aubin évoque la visite de ce célèbre descendant en en terre de ses ancêtres.
- 1634
- le couple Henri Pinguet et Louise Lousche a eu neuf enfants, tous baptisés à Tourouvre. Quatre atteignent l'âge adulte et trois émigrent avec leurs parents vers la Nouvelle-France en 1634.
- Henri Pinguet (44 ans)
- Louise Lousche (45 ans)
- Françoise Pinguet (9 ans)
- Noël Pinguet (4 ans)
- Pierre Pinguet (3 ans)
- Noël Juchereau (41 ans) ; commis général de la Compagnie des Cent-Associés, part avec Robert Giffard puis rentre en France ; il meurt célibataire à Orléans en 1648.
- Jean Guyon (42 ans) ; maître maçon, appelé par Robert Giffard. Baptisé à Tourouvre mais habitant de Mortagne, quitte la France au printemps 1634 avec le premier groupe de colons composés d'habitants de Mortagne et de Tourouvre avec son fils aîné Jean. Son épouse Mathurine Robin et leur cinq autres enfants ne les rejoignent qu'en 1636.
- Jean Guyon
- le couple Henri Pinguet et Louise Lousche a eu neuf enfants, tous baptisés à Tourouvre. Quatre atteignent l'âge adulte et trois émigrent avec leurs parents vers la Nouvelle-France en 1634.
- vers 1640
- Mathurin Gagnon (~34 ans) ; baptisé à Tourouvre en 1606
- Jean Gagnon (~30 ans) ; baptisé à Tourouvre en 1610
- Pierre Gagnon ; baptisé à La Ventrouze en 1612
- Renée Roger ; mère des trois précédents, originaire de La Ventrouze
- 1641
- Guillaume Pelletier père, dit le Globoteur, fils d'Eloy et Françoise Matte, originaire de Bresolettes
- Antoine Pelletier, frère du précédent
- Michelle Mabille (49 ans), femme de Guillaume Pelletier
- Guillaume Pelletier (17 ans), fils de Guillaume Pelletier
- Jean Pelletier (14 ans), fils de Guillaume Pelletier
- 1643
- Mathieu Fanuel (~23 ans), sieur de la Gasserie. À la fin de son engagement de trois ans, il revient dans son village natal de Tourouvre.
- vers 1643
- Marguerite Gagnon (~45 ans) ; rejoint ses trois frères (Mathurin, Jean et Pierre) avec ses deux filles Marguerite et Marie.
- Jean Juchereau (~51 ans)
- Marie Langlois ; femme de Jean Juchereau
- Jean Juchereau ; fils de Jean Juchereau
- Geneviève Juchereau ; fille de Jean Juchereau
- vers 1644
- Robert Giguère (~28 ans)
- Sébastien Legrand (~44 ans) ; décède peu de temps après son arrivée en Nouvelle-France, le à Québec en état d'ébriété, sans descendance
- 1646
- Charles Guilleboust (37 ans) ; célibataire, engagé comme domestique par Noël Juchereau (frère de Jean Juchereau)
- François Mabille (27 ans) ; engagé comme scieur de long pour 5 ans par Jean Juchereau. Il revient ensuite dans le Perche et y retrouve son épouse.
- Antoine Mery ; engagé pour une durée de 3 ans
- Mathurin Provost (40 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans
- Jacques Goulet
- Marguerite Mullier, épouse de Jacques Goulet
- 1647
- Jacques Aubin (~26 ans) ; il rentre en France vers 1654
- Philibert Chaudon (46 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Noël Juchereau. Son épouse reste dans le Perche
- Raoullin Frondière ; engagé pour une durée de 3 ans, mais il n'est pas certain qu'il soit parti
- Jean Malenfant (22 ans) ; engagé pour une durée de 5 ans au service de Jean Juchereau. Rentre vraisembablement après son service
- Julien Mercier (26 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Noël Juchereau. S'installe et fait souche.
- Pierre Piaud ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Jean Juchereau. Rentre vraisembablement après son service
- Daniel Trémond (24 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Jean Juchereau. Rentre vraisembablement après son service
- René Visage (17 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Jean Juchereau. Rentre vraisembablement après son service
- vers 1647
- Jacques Loiseau (27 ans) ; engagé pour une durée de 3 ans au service de Noël Juchereau. Il ne parviend pas à se marier en Nouvelle-France : trois contrats de mariage sont successivement annulés à Trois-Rivières.
- 1648
- Nicolas Rivard (31 ans) ; est engagé pour une durée de 3 ans au service de Noël Juchereau. S'installe au Québec
- vers 1648
- Mathurin Goyer (~27 ans) ; soldat et caporal de milice veuf, épouse une fille du roi en 1669 à Montréal avec qui il aura trois enfants
- Jean Creste (22 ans), neveu de Sébastien Legrand, épouse en 1654 à Québec la percheronne Marguerite Gaulin.
- 1650
- Jean Roussin (52 ans)
- Madeleine Roussin (~26 ans), fille de Jean Roussin
- Louise Roussin (~8 ans)
- 1651
- Françoise Roussin (19 ans), fille de Jean Roussin
- Nicolas Roussin (16 ans), fils de Jean Roussin
- vers 1659
- Jean Collet
- vers 1661
- Robert Geoffroy (~21 ans) ; rentre en 1665
- vers 1662
- Pierre Cochereau (~20 ans) ; rentre en 1678
- Aubin Lambert (~30 ans) ; épouse en 1670 la fille du roi parisienne Élisabeth Aubert avec qui il a dix enfants
- François Provost (~24 ans) ; s'installe, lié aux Gagnon et aux Mercier
- Robert Rivard (~24 ans) ; s'installe
- vers 1663
- Michel Aubin (~24 ans), frère de Jacques, s'établit sur l'île d'Orléans où il épouse la fille du roi Marie Prévost avec qui il a deux enfants
- Antoine Lefort (~22 ans) ; épouse Marie Doyon, petite-fille de Mathurin Gagnon, le à Château-Richer. Veuf, il se remarie avec Anne Avart, une fille du roi.
- vers 1730
- François Drouet (~28 ans) ; s'établit avec son épouse à Québec.
- vers 1735
- Jacques Gagnon (~21 ans) ; baptisé à Tourouvre en 1713
Époque contemporaine
Au début du ,.
Le , lors de la bataille de Normandie, alors que les troupes allemandes se replient et que les Américains sont tout proches, des éléments de la division SS , occupants de Tourouvre depuis le mois d'avril, massacrent dix-huit personnes et incendient une partie du village. Deux odonymes locaux (« rue du 13-Août-1944 » et « cour du 13-Août-1944 ») rappellent cet événement.
Le
Fin , à l'issue du conseil municipal d'installation, Franck Poirier (Divers Gauche) est élu maire de Tourouvre bien qu'il ne soit pas issu de la commune.
- ↑ « » (consulté le )
- ↑ « », sur www.perche-quebec.com (consulté le )
- ↑ Michelle Perrot, Les ouvriers en grève. Tome 2 France 1871-1890, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, (ISBN )
- ↑ Truck system .
- ↑ « », sur le site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
Héraldique
|
Les armes de la commune de Tourouvre se blasonnent ainsi : coupé, au premier d'azur aux trois rencontres de vache d'or ordonnés 2 et 1, au second d'or à la tige de trois feuilles d'érable de sinople. |
- ↑ « », sur GASO, la banque du blason (consulté le )
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Tourouvre dans la littérature
Découvrez les informations sur Tourouvre dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
3251 autres localités pour la Normandie — région
Vous pouvez consulter la liste des 3251 autres localités pour la Normandie — région sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/villes.html.
Version en cache
22/06/2025 23:18:23 Cette version de la page est en cache (à la date du 22/06/2025 23:18:23) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la version plus récente de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 02/06/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be//lieu/fr/fr-nor/37991.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.